Tassinère (Saint-Louis), 10 juin (APS) - Un technicien des parcs et réserves a préconisé un audit environnemental du canal de délestage appelé brèche, ouvert en octobre 2003, sur le fleuve Sénégal, afin de voir ''les répercussions véritables’’ de l’embouchure sur les populations, l’écologie et l’économie locales.
‘’Il faut faire un état des lieux, penser aux politiques relatives à la dynamique de la brèche à Saint-Louis’’, a dit le lieutenant Oumar Kane, directeur adjoint de la division des parcs et réserves du Nord.
Il s’expliquait, lundi à Tassinère, un de la communauté rurale de Gandiol (situé sur la rive gauche du fleuve Sénégal) sur la problématique de la brèche, à l’occasion d’une visite de presse organisée par le Fonds mondiale pour la nature (WWF-Wamer).
Selon le lieutenant Kane, ''des relevés topographiques doivent être opérés au niveau de la langue de Barbarie pour s’édifier sur les points bas qui sont victimes des vagues de l’océan qui s’abattent et érodent la langue''.
‘’Il faut vite mener des actions de reboisement pour limiter l’érosion en aménageant des digues de protection, afin d’atténuer l’effet des vagues qui s’abattent sur cette rive gauche’’, a recommandé le technicien.
Omar Kane a indiqué que ‘’si le niveau est bas sur la langue, il se traduit par un déversement du fleuve sur l’océan''. ''Ce qui va créer, selon lui, des ruptures et de nouvelles brèches. C’est ce qui s’est passé en octobre 2012’’.
''Le nivellement entre la mer et le fleuve fait moins de 2 mètres. En cas de fortes pluies, le fleuve peut se déverser directement dans l’océan’’, a-t-il précisé.
D’autre part, le lieutenant Kane a souligné que l’ancienne brèche s’est refermée depuis 2005 avec des dépôts solides drainés par le fleuve. ‘’L’eau du fleuve, en virant vers la droite, au niveau de l’actuelle brèche dépose une décharge solide qui est estimée à 600 000 m3 par an, continue à reboucher cette ancienne brèche’’, a expliqué le technicien Oumar Kane.
''Aujourd’hui, l’on se retrouve avec 3 km de formation de solides sur l’ancienne embouchure du fleuve Sénégal. Cette partie de la langue de Barbarie longue de 5 km reste accolée au continent'', a-t-il ajouté.
Sur l’orientation et la vitesse du vent qui impacte sur l’érosion de la rive gauche du fleuve, il a indiqué qu’à Saint-Louis, il y a des vents qui soufflent du Nord-est et du Sud-ouest du continent, qui font que les vagues s’abattent sur la rive sud de la brèche là où la rive nord est moins affectée par le régime des vents''.
''Cela veut dire que la brèche migre vers le sud qui reçoit les vagues des océans et le vent. Compte tenu des différentes ruptures opérées cette année, il y a une jonction entre ces ruptures sur le fleuve, traduisant que la brèche s’étend aujourd’hui sur 5 km de large’’, a révélé le lieutenant Oumar Kane.
‘’Il faut aussi réfléchir sur les 21 milliards de m3 cubes d’eau douce que perd le barrage de Diama'', a-t-il préconisé.
SBS/AD
BON A SAVOIR
‘’Il faut faire un état des lieux, penser aux politiques relatives à la dynamique de la brèche à Saint-Louis’’, a dit le lieutenant Oumar Kane, directeur adjoint de la division des parcs et réserves du Nord.
Il s’expliquait, lundi à Tassinère, un de la communauté rurale de Gandiol (situé sur la rive gauche du fleuve Sénégal) sur la problématique de la brèche, à l’occasion d’une visite de presse organisée par le Fonds mondiale pour la nature (WWF-Wamer).
Selon le lieutenant Kane, ''des relevés topographiques doivent être opérés au niveau de la langue de Barbarie pour s’édifier sur les points bas qui sont victimes des vagues de l’océan qui s’abattent et érodent la langue''.
‘’Il faut vite mener des actions de reboisement pour limiter l’érosion en aménageant des digues de protection, afin d’atténuer l’effet des vagues qui s’abattent sur cette rive gauche’’, a recommandé le technicien.
Omar Kane a indiqué que ‘’si le niveau est bas sur la langue, il se traduit par un déversement du fleuve sur l’océan''. ''Ce qui va créer, selon lui, des ruptures et de nouvelles brèches. C’est ce qui s’est passé en octobre 2012’’.
''Le nivellement entre la mer et le fleuve fait moins de 2 mètres. En cas de fortes pluies, le fleuve peut se déverser directement dans l’océan’’, a-t-il précisé.
D’autre part, le lieutenant Kane a souligné que l’ancienne brèche s’est refermée depuis 2005 avec des dépôts solides drainés par le fleuve. ‘’L’eau du fleuve, en virant vers la droite, au niveau de l’actuelle brèche dépose une décharge solide qui est estimée à 600 000 m3 par an, continue à reboucher cette ancienne brèche’’, a expliqué le technicien Oumar Kane.
''Aujourd’hui, l’on se retrouve avec 3 km de formation de solides sur l’ancienne embouchure du fleuve Sénégal. Cette partie de la langue de Barbarie longue de 5 km reste accolée au continent'', a-t-il ajouté.
Sur l’orientation et la vitesse du vent qui impacte sur l’érosion de la rive gauche du fleuve, il a indiqué qu’à Saint-Louis, il y a des vents qui soufflent du Nord-est et du Sud-ouest du continent, qui font que les vagues s’abattent sur la rive sud de la brèche là où la rive nord est moins affectée par le régime des vents''.
''Cela veut dire que la brèche migre vers le sud qui reçoit les vagues des océans et le vent. Compte tenu des différentes ruptures opérées cette année, il y a une jonction entre ces ruptures sur le fleuve, traduisant que la brèche s’étend aujourd’hui sur 5 km de large’’, a révélé le lieutenant Oumar Kane.
‘’Il faut aussi réfléchir sur les 21 milliards de m3 cubes d’eau douce que perd le barrage de Diama'', a-t-il préconisé.
SBS/AD
BON A SAVOIR