Dakar abrite, du 13 au 17 juin prochain, la première semaine africaine des terres arides, une occasion pour les spécialistes africains de l’environnement d’échanger et d’élaborer des mécanismes de lutte contre la désertification.
Depuis plusieurs décennies, les pays saharo sahéliens sont confrontés à un déficit pluviométrique récurrent, combiné aux facteurs anthropiques, qui se sont traduits par une dégradation des ressources naturelles et une baisse des productions agro sylvo-pastorales. Cette situation a entraîné la désertion de ces zones arides et semi-arides par les populations, malgré les efforts consentis par les pays concernés, ainsi que quelques réussites ponctuelles enregistrées. Seulement, les résultats, en termes d’efficience et de durabilité des stratégies et programmes mis en œuvre, demeurent en deçà des attentes, compte tenu des enjeux et défis à relever. Aussi pour sauvegarder ces zones arides, les experts de l’environnement d’Afrique et d’ailleurs, en partenariat avec Fonds des Nations-Unies pour alimentation et l’agriculture (Fao), ont initié la première semaine africaine des terres arides. Cet événement qui a débuté hier, se poursuivra jusqu’au 17 juin prochain. Il se donne pour l’objectif d’harmoniser les différentes stratégies de lutte contre la désertification menées par les pays participants.
Pour l’expert en zones arides de la Fao, Naro Berrahmouni, il est important que les pays concernés partagent leur savoir-faire en manière de lutte contre la désertification. Car, d’après elle, c’est par manque d’informations que les populations qui vivent dans ces zones, détruisent le couvert végétal qui constitue le socle de ces terres. A l’en croire, c’est l’inconscience des hommes qui a rendu ces zones arides fragiles. ‘Pour leurs besoins personnels, les populations n’hésitent pas à détruire les espèces qui se reproduisent naturellement dans la nature’, se lamente-t-elle. Alors que, poursuit-elle, ‘en plus de ces espèces naturelles, d’autres d’espèces comme l’acacia, la gomme arabique, entre autres, peuvent rendre ces terres fertiles et, par conséquent, améliorer les conditions de vie des populations résidant dans ces zones’. Naro Berrahmouni déplore, cependant, que les politiques agricoles de certains Etats africains ne militent pas dans ce sens.
Le ministre de l’Environnement, Djibo Kâ, a reconnu, pour sa part, que les nombreuses connaissances et expériences de gestion durable des terres dans les zones arides et semi-arides méritent d’être partagées et étudiées minutieusement afin d’éclairer la mise au point d’initiatives régionales et nationales. Aussi pense-t-il que cette rencontre qui rassemble des scientifiques, des décideurs, des praticiens et des spécialistes en développement de la zone saharo-sahélienne va offrir une excellente opportunité pour développer des synergies dans la gestion concertée des connaissances en gestion durable des terres, mais aussi, engager des programmes conçus pour une action collective intégrant les trois conventions (sur la désertification, sur la diversité biologique et sur les changements climatiques).
Au sortir de cette rencontre, les experts comptent mettre sur pied un plan d’action visant à pousser les Etats africains à développer des politiques de protection de la nature et à s’investir davantage dans la lutte contre la désertification.
P. K. TRAORE
Wal Fadjri
Depuis plusieurs décennies, les pays saharo sahéliens sont confrontés à un déficit pluviométrique récurrent, combiné aux facteurs anthropiques, qui se sont traduits par une dégradation des ressources naturelles et une baisse des productions agro sylvo-pastorales. Cette situation a entraîné la désertion de ces zones arides et semi-arides par les populations, malgré les efforts consentis par les pays concernés, ainsi que quelques réussites ponctuelles enregistrées. Seulement, les résultats, en termes d’efficience et de durabilité des stratégies et programmes mis en œuvre, demeurent en deçà des attentes, compte tenu des enjeux et défis à relever. Aussi pour sauvegarder ces zones arides, les experts de l’environnement d’Afrique et d’ailleurs, en partenariat avec Fonds des Nations-Unies pour alimentation et l’agriculture (Fao), ont initié la première semaine africaine des terres arides. Cet événement qui a débuté hier, se poursuivra jusqu’au 17 juin prochain. Il se donne pour l’objectif d’harmoniser les différentes stratégies de lutte contre la désertification menées par les pays participants.
Pour l’expert en zones arides de la Fao, Naro Berrahmouni, il est important que les pays concernés partagent leur savoir-faire en manière de lutte contre la désertification. Car, d’après elle, c’est par manque d’informations que les populations qui vivent dans ces zones, détruisent le couvert végétal qui constitue le socle de ces terres. A l’en croire, c’est l’inconscience des hommes qui a rendu ces zones arides fragiles. ‘Pour leurs besoins personnels, les populations n’hésitent pas à détruire les espèces qui se reproduisent naturellement dans la nature’, se lamente-t-elle. Alors que, poursuit-elle, ‘en plus de ces espèces naturelles, d’autres d’espèces comme l’acacia, la gomme arabique, entre autres, peuvent rendre ces terres fertiles et, par conséquent, améliorer les conditions de vie des populations résidant dans ces zones’. Naro Berrahmouni déplore, cependant, que les politiques agricoles de certains Etats africains ne militent pas dans ce sens.
Le ministre de l’Environnement, Djibo Kâ, a reconnu, pour sa part, que les nombreuses connaissances et expériences de gestion durable des terres dans les zones arides et semi-arides méritent d’être partagées et étudiées minutieusement afin d’éclairer la mise au point d’initiatives régionales et nationales. Aussi pense-t-il que cette rencontre qui rassemble des scientifiques, des décideurs, des praticiens et des spécialistes en développement de la zone saharo-sahélienne va offrir une excellente opportunité pour développer des synergies dans la gestion concertée des connaissances en gestion durable des terres, mais aussi, engager des programmes conçus pour une action collective intégrant les trois conventions (sur la désertification, sur la diversité biologique et sur les changements climatiques).
Au sortir de cette rencontre, les experts comptent mettre sur pied un plan d’action visant à pousser les Etats africains à développer des politiques de protection de la nature et à s’investir davantage dans la lutte contre la désertification.
P. K. TRAORE
Wal Fadjri