Tambacounda-SESSION BUDGETAIRE 2008 : Les contraintes du conseil régional au peigne fin

Tambacounda - Depuis l’avènement du Conseil régional, jamais une autorité administrative n’a tenu cet exercice prévu par la loi devant le Conseil régional par un rapport spécial. Les différentes autorités qui se sont succédé à la tête de cette région ont souvent entretenu des rapports conflictuels et ou de complicité et même d’indifférence pour cette collectivité qui a en charge un pan du développement de la région. En présentant son rapport, le Gouverneur Cheikh Tidiane Dieng a tenu à passer en revue le bilan des activités par secteur de l’Education, du Sport, de la jeunesse, de l’Urbanisme et de l’Habitat, la Planification, l’Aménagement du territoire, de l’Action sociale, l’Environnement et des ressources naturelles. Pour lui, les contraintes qui subsistent souvent entre le Conseil régional et les services techniques pour une meilleure prise en charge de l’ensemble des missions qui concourent à un développement socio-économique de la région sont, entre autres, liées à un déficit communicationnel, un manque de coordination. Il y a surtout une mise à disposition tardive insuffisance voire nulle des moyens auprès des services techniques devant permettre une bonne exécution des activités. Dans ces recommandations, le Gouverneur Cheikh Tidiane Dieng a demandé la création d’un cadre de concertation périodique entre les chefs de services déconcentrés et le Conseil régional. Il a mis en exergue la nécessité d’une politique de communication pour une bonne information des partenaires et des populations. Il s’agit aussi de mettre à la disposition des services déconcentrés et à temps opportun les ressources nécessaires à la bonne exécution des missions. Le Gouverneur n’a pas manqué d’insister sur la nécessaire anticipation sur les mesures à prendre pour accompagner l’action de certains secteurs sensibles dont l’éducation et la santé pour éviter les mouvements d’humeur, grève, sit-in, que la région vit chaque année. Les Conseil régionaux n’ont pas manqué de demander les états généraux de l’hôpital régional qui reçoit plus d’un milliard de l’Etat et qui a les coûts de prestations les plus élevés du pays dans cette région connue pour sa pauvreté. La région, selon le président Cheikh Cissokho, doit faire face aux six districts de santé périphériques créés pour rapprocher les populations des soins de qualité. Il y a aussi le retard de la mise en place du budget qui tombe vers le mois de mai ou juin, entre autres difficultés auxquelles le Conseil régional doit faire face.

Le Soleil