Depuis des années, c’est la ruée des sociétés minières vers Kédougou, à la suite de la découverte de plusieurs gisements de minerais, surtout de l’or. Pour favoriser l’exploitation des richesses, le gouvernement a autorisé certaines sociétés à s’installer dans la région de Kédougou. En contrepartie, les entreprises exploitantes, en plus des emplois créés ainsi que des actions sociales qu’elles doivent mener en faveur des populations riveraines des chantiers d’exploitation, devaient aussi mettre un accent particulier sur la gestion de l’environnement. Cependant, c’est là où le bât blesse. Car, selon le lieutenant-colonel Abdoulaye Loly Ndao, inspecteur régional des Eaux et forêts de Kédougou, ‘les sociétés minières ne respectent pas le paiement de la taxe d’abattage. Elles se croient tout permis’. Une situation qu’il a déplorée devant le ministre d’Etat, ministre de l’Environnement, des Bassins de rétention et des Lacs artificiels, Djibo Kâ, lors d’un Comité régional de développement (Crd) sur les feux de brousse qui s’est tenu le week-end dernier à Richard Toll.
Selon le lieutenant-colonel Abdoulaye Loly Ndao, ‘beaucoup de sociétés minières sont implantées dans la zone cynégétique d’intérêt national d’environ 1 million 300 hectares. Ces sociétés, pendant l’exploration comme lors de l’exploitation, abattent des milliers d’arbres, dont majoritairement des espèces protégées et, retour, elles ne s’acquittent pas du paiement de la taxe d’abattage prévu par l’article 44 du Code de l’environnement. C’est le problème auquel nous sommes confrontés’, s’est-il confié devant le ministre d’Etat. Or, selon l’inspecteur des Eaux et forêts de Kédougou, cette taxe est une redevance calculée en fonction de la valeur de chaque arbre terrassé et qui est reversée systématiquement à la Direction des impôts et domaines parce que la forêt est un bien commun.
En plus de cet abattage sauvage doublé par un refus de certaines sociétés minières à payer les taxes d’abattage, la faune également paie un lourd tribut dans la zone cynégétique nationale de Kédougou prévue pour la grande chasse. En effet, selon le lieutenant-colonel Abdoulaye Loly Ndao qui dressait l’état de la situation à Djibo Kâ, ‘les sociétés minières ne font rien pour l’accroissement de la population animale’. A titre d’exemple, il a déploré les fait que ces entreprises minières ne participent même pas à la construction des mares ou bassins qui peuvent servir d’abreuvoir pour les animaux sauvages lorsque les retenues d’eau naturelles sont sèches. Conséquence, il est fréquent que les animaux sauvages comme les lions se retrouvent dans un chantier d’exploitation à la recherche de l’eau. ‘Pour éviter ces tracasseries, je suggère aux sociétés minières de participer dans le creusage des mares et des bassins dans la zone. Sinon, elles vont continuer à recevoir la visite des animaux sauvages’, avertit-il.
Après avoir écouté l’exposé de l’inspecteur régional des Eaux et forêts de Kédougou, le ministre d’Etat, ministre de l’Environnement a sommé les sociétés minières à payer les taxes d’abattage qui sont des recettes domaniales. ‘Il faut qu’elles paient. Il ne faut pas qu’elles se croient en terrain conquis. Si elles ne le font pas, il faut appliquer la loi dans toute sa rigueur. Si on les a autorisées à exploiter, il faut qu’elles s’engagent à respecter l’environnement’, martèle Djibo Kâ. Non sans suggérer dans la foulée à l’inspecteur régional des Eaux et forêts de Kédougou de ‘créer un incendie’ pour permettre au gouvernement de ‘trancher’ une bonne fois pour toute cette lancinante question du non-respect du code de l’environnement par certaines sociétés minières.
Mamadou SARR
Wal Fadjri
Selon le lieutenant-colonel Abdoulaye Loly Ndao, ‘beaucoup de sociétés minières sont implantées dans la zone cynégétique d’intérêt national d’environ 1 million 300 hectares. Ces sociétés, pendant l’exploration comme lors de l’exploitation, abattent des milliers d’arbres, dont majoritairement des espèces protégées et, retour, elles ne s’acquittent pas du paiement de la taxe d’abattage prévu par l’article 44 du Code de l’environnement. C’est le problème auquel nous sommes confrontés’, s’est-il confié devant le ministre d’Etat. Or, selon l’inspecteur des Eaux et forêts de Kédougou, cette taxe est une redevance calculée en fonction de la valeur de chaque arbre terrassé et qui est reversée systématiquement à la Direction des impôts et domaines parce que la forêt est un bien commun.
En plus de cet abattage sauvage doublé par un refus de certaines sociétés minières à payer les taxes d’abattage, la faune également paie un lourd tribut dans la zone cynégétique nationale de Kédougou prévue pour la grande chasse. En effet, selon le lieutenant-colonel Abdoulaye Loly Ndao qui dressait l’état de la situation à Djibo Kâ, ‘les sociétés minières ne font rien pour l’accroissement de la population animale’. A titre d’exemple, il a déploré les fait que ces entreprises minières ne participent même pas à la construction des mares ou bassins qui peuvent servir d’abreuvoir pour les animaux sauvages lorsque les retenues d’eau naturelles sont sèches. Conséquence, il est fréquent que les animaux sauvages comme les lions se retrouvent dans un chantier d’exploitation à la recherche de l’eau. ‘Pour éviter ces tracasseries, je suggère aux sociétés minières de participer dans le creusage des mares et des bassins dans la zone. Sinon, elles vont continuer à recevoir la visite des animaux sauvages’, avertit-il.
Après avoir écouté l’exposé de l’inspecteur régional des Eaux et forêts de Kédougou, le ministre d’Etat, ministre de l’Environnement a sommé les sociétés minières à payer les taxes d’abattage qui sont des recettes domaniales. ‘Il faut qu’elles paient. Il ne faut pas qu’elles se croient en terrain conquis. Si elles ne le font pas, il faut appliquer la loi dans toute sa rigueur. Si on les a autorisées à exploiter, il faut qu’elles s’engagent à respecter l’environnement’, martèle Djibo Kâ. Non sans suggérer dans la foulée à l’inspecteur régional des Eaux et forêts de Kédougou de ‘créer un incendie’ pour permettre au gouvernement de ‘trancher’ une bonne fois pour toute cette lancinante question du non-respect du code de l’environnement par certaines sociétés minières.
Mamadou SARR
Wal Fadjri