Dakar, 6 mars (APS) – Le comité de suivi de la Charte environnementale du Sénégal invite les candidats qualifiés pour le second tour de la présidentielle à prendre en compte les questions environnementales dans leurs programmes de gouvernement, soulignant qu’un programme socio-économique qui ne prendrait pas en charge l’environnement ne saurait être durable.
"La plus grande niche d’emplois se trouve dans les métiers verts", a soutenu dans un communiqué le professeur Adams Tidjani, membre dudit comité. Il a donné en exemple la Chine, qui selon lui, a créé plus d’un million d’emplois grâce à l’énergie solaire.
Soumise à l’approbation des candidats en lice pour le second tour de la présidentielle prévue le 25 mars, la Charte environnementale du Sénégal a été élaboré lors d’un symposium organisé les 31 janvier et 1er février derniers par l’UCAD en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer (FKA). La rencontre portait sur le thème "Comment placer l’environnement au cœur du débat politique ?".
La mise en place de la Charte environnementale du Sénégal se justifie par le fait que "l’environnement aujourd’hui est en danger avec la raréfaction des ressources en eau, en produits halieutiques", a expliqué M. Tidjani, cité par le communiqué. S’y ajoute que, selon lui, l’environnement est un sujet "souvent ignoré dans les débats politiques".
Aussi, pour inverser cette tendance, le comité de suivi a identifié, à la suite de ce symposium, un certain nombre d’actes à poser dans la prise en compte de l’environnement dans les programmes politiques, rapporte le texte.
Entre autres actes, le comité souligne la nécessité de promouvoir des politiques publiques de développement durable, invitant les politiques à concilier la protection et la mise en valeur de l’environnement, le développement économique et le progrès social.
Il invite également à mettre en œuvre une politique énergétique tendant à réduire la consommation des énergies fossiles et du bois de chauffe en développant les énergies renouvelables et en promouvant les établissements humains durables grâce à la synergie de l’habitat bioclimatique, de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables.
Le comité appelle par ailleurs les candidats et les acteurs politiques de façon générale à œuvrer pour la mise en place d’un "système de gestion durable’’ des déchets et pour le suivi du respect des clauses environnementales dans les marchés publics.
En outre, le comité de suivi de la Charte environnementale du Sénégal milite, selon la même source, en faveur de la lutte contre "toutes formes de nuisances". Il appelle dans le même temps à préserver de l’érosion côtière "les ressources naturelles et nos sites classés" dont la zone du littoral, tout en luttant contre la salinisation des sols, conséquences du réchauffement climatique.
AB/BK