Une étude réalisée dans les régions de Dakar, Kaolack, Saint-Louis et Ziguinchor révèle que les inégalités sociales entre la femme et l’homme est la cause déterminante de la progression de la féminisation de l’épidémie du Vih/Sida au Sénégal.
La prévalence de l’épidémie du Vih/Sida reste faible au Sénégal, si l’on compare avec la fréquence des autres pays d’Afrique. Cette prévalence de 0,7 % cache pourtant des disparités entre les régions mais aussi entre les sexes. L’épidémie touche 0,9 % des femmes contre 0,4 % des hommes.
Cette féminisation de l’épidémie a poussé le Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls) à réaliser une étude dans les régions de Dakar, Kaolack, Saint-Louis et Ziguinchor. La réalisation de cette étude a été soutenue par l’Usaid/Fhi (Family health international). L’enquête met en cause l’inégalité des rapports entre les genres dans la progression de la féminisation de l’épidémie au Sénégal. Tout de même, les personnes interrogées n’ont pas lié la progression de la maladie au sein de cette couche aux violences domestiques. « Le lien entre les violences domestiques et la féminisation du Vih/Sida n’est pas établi par nos interlocuteurs. Ces derniers décrivent dans leurs propos, des comportements qui sont généralement classés dans la catégorie domestique sans pour autant les identifier comme tels », lit-on dans le rapport.
Selon les auteurs de l’étude, la croisade contre la féminisation de la pandémie passe par la lutte contre les inégalités au sein des couples. « La complémentarité au sein du couple et la correction de ces inégalités sont apparues comme les solutions pour réduire la vulnérabilité des femmes. Ces alternatives contrastent cependant avec l’acceptation tacite du rôle dominant de l’homme principal responsable de la prise de décision légitimée par la religion, la tradition et sa contribution aux charges de la famille », soutiennent les auteurs de l’étude. De plus, l’autonomisation des femmes par le renforcement de leur pouvoir économique, l’instauration du dialogue au sein du couple, l’éducation des adultes figurent parmi les recommandations.
Idrissa Sane
Le Soleil
La prévalence de l’épidémie du Vih/Sida reste faible au Sénégal, si l’on compare avec la fréquence des autres pays d’Afrique. Cette prévalence de 0,7 % cache pourtant des disparités entre les régions mais aussi entre les sexes. L’épidémie touche 0,9 % des femmes contre 0,4 % des hommes.
Cette féminisation de l’épidémie a poussé le Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls) à réaliser une étude dans les régions de Dakar, Kaolack, Saint-Louis et Ziguinchor. La réalisation de cette étude a été soutenue par l’Usaid/Fhi (Family health international). L’enquête met en cause l’inégalité des rapports entre les genres dans la progression de la féminisation de l’épidémie au Sénégal. Tout de même, les personnes interrogées n’ont pas lié la progression de la maladie au sein de cette couche aux violences domestiques. « Le lien entre les violences domestiques et la féminisation du Vih/Sida n’est pas établi par nos interlocuteurs. Ces derniers décrivent dans leurs propos, des comportements qui sont généralement classés dans la catégorie domestique sans pour autant les identifier comme tels », lit-on dans le rapport.
Selon les auteurs de l’étude, la croisade contre la féminisation de la pandémie passe par la lutte contre les inégalités au sein des couples. « La complémentarité au sein du couple et la correction de ces inégalités sont apparues comme les solutions pour réduire la vulnérabilité des femmes. Ces alternatives contrastent cependant avec l’acceptation tacite du rôle dominant de l’homme principal responsable de la prise de décision légitimée par la religion, la tradition et sa contribution aux charges de la famille », soutiennent les auteurs de l’étude. De plus, l’autonomisation des femmes par le renforcement de leur pouvoir économique, l’instauration du dialogue au sein du couple, l’éducation des adultes figurent parmi les recommandations.
Idrissa Sane
Le Soleil