Fatick, 10 août (APS) - Un atelier de formation et de sensibilisation sur le VIH/Sida s’est ouvert vendredi à Fatick, dans le but d’outiller les leaders d’opinion dans la conduite d’actions, de plaidoyer plus efficaces, devant permettre aux femmes enceintes de prévenir la transmission mère-enfant de cette maladie en se faisant dépister à temps.
Des imams, des responsables d’associations féminines et des leaders d’opinion, de manière générale, participent à ce séminaire organisé sous l’égide de la Division santé de la reproduction (DSR) du ministère de la Santé et de l’Action sociale. Il portait sur "Plaidoyer, prévention de la transmission mère-enfant du VIH Sida".
S’exprimant à l’ouverture de cet atelier, Diouma Diouf Ndiaye, coordinatrice de cette dernière structure, a rappelé que le Sénégal s’est fixé pour objectif d’arriver à "zéro enfant infecté par le VIH à l’horizon 2015", dans le cadre du Plan stratégique de lutte contre le Sida 2011 -2015.
"Notre désir, notre souhait, c’est d’arriver à zéro enfant infecté, zéro discrimination, zéro nouvelle infection", a soutenu la coordinatrice de la Division santé de la reproduction (DSR) du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Le faible taux de dépistage des femmes enceintes oblige la DSR à faire ce plaidoyer auprès de la communauté, des relais communautaires, des autorités religieuses et des "Badiène Gokh", pour qu’ils poussent les futures mères à se dépister très tôt et à accepter les propositions de tests qui leur sont soumis, a indiqué Diouma Diouf Ndiaye.
"Nous voyons que le taux de dépistage du VIH est très faible au niveau des femmes enceintes. Il est très faible. C'est pourquoi nous voulons qu’elles aillent très tôt se faire dépister, pour protéger leur enfant contre le VIH, en cas d’infection", a insisté Mme Ndiaye, en présence du médecin-chef de la région médicale de Fatick, le docteur Mame Demba Sy.
Selon la coordinatrice de la DSR du ministère de la santé et de l’Action sociale, une consultation prénatale précoce permet une prise en charge précoce d’une grossesse dès la 14ème semaine et ainsi protéger le nouveau-né.
"Malheureusement, a-t-elle déploré, il y a des femmes enceintes qui attendent cinq mois, voire six, pour aller faire leur consultation prénatale. Forcément il y a un risque de transmission élevé et il y aura un retard de prise en charge de l’enfant, si le test s’avère positif".
La transmission du VIH/Sida de la mère à l'enfant peut se faire durant la grossesse, à l’accouchement ou au cours de l’allaitement maternel. Selon l’ONUSIDA, en 2010, 3,4 millions d’enfants vivent avec le Sida, dont 97 % sont en Afrique.
AB/BK/DND