Dix agents d’YMCA Sénégal sont en formation depuis le 24 février sur la nouvelle approche déclinée par la structure catholique pour atteindre la jeunesse dans la prévention contre le Sida. Il s’agit de passer par la foi. Selon le coordonnateur national du projet, Jean Christophe Diatta: « La prévention basée sur la foi (Pbf) est une approche d’intervention dans la lutte contre la pandémie du Vih/ Sida en s’appuyant sur les valeurs religieuses pour dissiper les fausses croyances, changer les comportements et prendre le pas sur les questions de stigmatisation et de discrimination.
La religion étant un moyen sûr pour conscientiser les jeunes, il s’agit à travers cette formation des formateurs d’amener les jeunes à s’approprier la procédure de prévention». Au Sénégal, l’épidémie du Vih/Sida est de type concentré avec une prévalence faible de 0,7% au sein de la population générale, selon une enquête démographique et de santé 2005 (EDS4) et des prévalences élevées chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (21,8%), ELihoS (Évaluer les interventions auprès des homosexuels masculins au Sénégal, 2007) ainsi que les travailleuses sexuelles (19,8%; ENSC, 2006).
D’après, ENSC 2006, cette situation épidémiologique s’accompagne de nouveaux défis: une forte féminisation (ratio homme/femme : 4 homme/1 femme en 1986 à 1 homme /2 femmes en 2005), une prévalence assez élevée au sein des groupes passerelles (routiers : 1,4%; pêcheurs: 1%; etc. est relativement élevée par rapport au taux à l’échelon national (hommes: 0,4%; et des taux importants de plus de 2% dans les régions de Kolda : 2% et Ziguinchor : 2,2% (EDS4).
Un constat qui a amené M. Diatta à déclarer que l’approche par la foi pourrait être l’une des meilleures pour atteindre les cibles les plus vulnérables de la société, exposées à la pandémie. Le projet touche la jeunesse de 15 à 24ans. «Cette frange importante de la population est souvent oubliée dans la définition des politiques et stratégies de développement alors qu’elle est l’avenir de la nation. Avec l’avènement du Vih, elle est de plus en plus vulnérable et enregistre plus de la moitié des nouvelles infections», a fait remarquer le coordinateur national dudit projet.
Pour le facilitateur du jour, le sociologue Momar Talla Seck, la jeunesse Sénégalaise traverse une crise des valeurs. Il est urgent aujourd’hui de les amener à les revisiter. « A travers cette nouvelle approche, il s’agit d’amener la jeunesse à avoir le respect de la foi, l’estime de soi, la maitrise de soi, la connaissance de soi, la confiance de soi mais aussi, savoir dire non», a souligné M. Seck. Et Seynabou Ndiaye, une des bénéficiaires de renchérir: « la crise des valeurs est une réalité, au Sénégal.
Avec cette nouvelle approche participative par la foi, nous comptons atteindre plus de jeunes pour faire baisser d’avantage le fléau.» Soulignons que le projet qui s’élève à 60 millions de Fcfa entre dans le cadre de ce Round 09 du Fonds Mondial-Ancs et va durer 18 mois. La première phase a démarré depuis juillet 2010.
Denise ZAROUR MEDANG
Sud Quotidien
La religion étant un moyen sûr pour conscientiser les jeunes, il s’agit à travers cette formation des formateurs d’amener les jeunes à s’approprier la procédure de prévention». Au Sénégal, l’épidémie du Vih/Sida est de type concentré avec une prévalence faible de 0,7% au sein de la population générale, selon une enquête démographique et de santé 2005 (EDS4) et des prévalences élevées chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (21,8%), ELihoS (Évaluer les interventions auprès des homosexuels masculins au Sénégal, 2007) ainsi que les travailleuses sexuelles (19,8%; ENSC, 2006).
D’après, ENSC 2006, cette situation épidémiologique s’accompagne de nouveaux défis: une forte féminisation (ratio homme/femme : 4 homme/1 femme en 1986 à 1 homme /2 femmes en 2005), une prévalence assez élevée au sein des groupes passerelles (routiers : 1,4%; pêcheurs: 1%; etc. est relativement élevée par rapport au taux à l’échelon national (hommes: 0,4%; et des taux importants de plus de 2% dans les régions de Kolda : 2% et Ziguinchor : 2,2% (EDS4).
Un constat qui a amené M. Diatta à déclarer que l’approche par la foi pourrait être l’une des meilleures pour atteindre les cibles les plus vulnérables de la société, exposées à la pandémie. Le projet touche la jeunesse de 15 à 24ans. «Cette frange importante de la population est souvent oubliée dans la définition des politiques et stratégies de développement alors qu’elle est l’avenir de la nation. Avec l’avènement du Vih, elle est de plus en plus vulnérable et enregistre plus de la moitié des nouvelles infections», a fait remarquer le coordinateur national dudit projet.
Pour le facilitateur du jour, le sociologue Momar Talla Seck, la jeunesse Sénégalaise traverse une crise des valeurs. Il est urgent aujourd’hui de les amener à les revisiter. « A travers cette nouvelle approche, il s’agit d’amener la jeunesse à avoir le respect de la foi, l’estime de soi, la maitrise de soi, la connaissance de soi, la confiance de soi mais aussi, savoir dire non», a souligné M. Seck. Et Seynabou Ndiaye, une des bénéficiaires de renchérir: « la crise des valeurs est une réalité, au Sénégal.
Avec cette nouvelle approche participative par la foi, nous comptons atteindre plus de jeunes pour faire baisser d’avantage le fléau.» Soulignons que le projet qui s’élève à 60 millions de Fcfa entre dans le cadre de ce Round 09 du Fonds Mondial-Ancs et va durer 18 mois. La première phase a démarré depuis juillet 2010.
Denise ZAROUR MEDANG
Sud Quotidien