Dakar abrite le premier Festival International des Produits Locaux et de la Cuisine Africaine (AFROEATS) du 30 avril au 05 mai 2013. Organisé au Grand Théâtre, sous l’égide de la Direction de l’Industrie du ministère du Commerce, de l'Industrie et du Secteur Informel (MCISI), cet événement vise promouvoir la transformation de produits locaux et leur utilisation dans les cuisines du monde.
Venu présider la cérémonie d’ouverture au grand théâtre national de Dakar, le Premier ministre Abdoul Mbaye a rappelé que la cuisine, outre son rôle culturel, remplit aussi une fonction largement économique. «Le rôle de la cuisine comme débouché principal et naturel de la production agricole, n’est pas seulement culturel, social et nutritionnel, il est aussi largement économique dans un contexte où notre continent doit se donner comme première priorité, celle de nourrir sa population par des productions agricoles suffisantes», a-t-il martelé.
Selon le Premier ministre, la National Academy Press des Etats-Unis, dans son étude intitulée «Lost Crops of Africa» a identifié en Afrique près de 2.000 céréales, légumes et fruits, confirmant ainsi de manière objective que l’Afrique doit devenir le grenier du monde. Ce qui constitue, pour le continent, «une opportunité» qui «se chiffre à près de 1000 milliards de dollars US (américains) selon les estimations de la Banque mondiale». Ce qui «doit pousser nos Etats à développer des synergies nécessaires, pour créer les conditions d’un développement accéléré de l’agriculture», a-t-il suggéré.
A en croire Abdoul Mbaye, l’art culinaire, qui appelle le tourisme culinaire, est en fait l’un des secteurs les plus dynamiques de l’industrie touristique en rapport avec l’intérêt croissant des consommateurs avisés. C’est pourquoi il a souhaité que «ce festival contribuant à favoriser la croissance économique soit inscrit dans les agendas des grandes rencontres africaines et du monde pour démontrer l’apport de l’Afrique et de notre patrimoine culinaire dans la gastronomie mondiale».
Le Premier ministre n’a pas manqué de replacer l’événement dans un contexte international marqué par la lutte pour la sécurité alimentaire, notamment en Afrique. En atteste, a-t-il souligné, les statistiques récentes indiquent qu’il y a près de 860 millions de personnes qui ne mangent pas à leur faim au moment où 220 millions de tonnes de nourritures, soit donc de quoi subvenir aux besoins des 900 millions de personnes souffrant de famine ou de malnutrition, sont jetées dans le monde. Un tableau sombre qui risque de s’aggraver, particulièrement en Afrique, si rien n’est fait pour se préparer aux besoins sans cesse grandissants de l’humanité, estimée à l’horizon 2050 à 9 milliards d’êtres humains. A cet égard, AFROEATS, espace d’échange et de promotion de la vertu de la cuisines africaines, constitue «un bel exemple d’anticipation qui démontre qu’il est capable, comme d’autres continents, de faire face et d’offrir des alternatives nutritionnelles pour les besoins de notre continent en promouvant le ‘’consommer local’’ mais pour le reste du monde ensuite en lui offrant une nourriture de qualité aux vertus bio».
D’ailleurs, «il n’y a aucun doute que la valorisation de nos ressources agricoles, par la transformation, aura un impact significatif dans le développement économique et la réduction de la pauvreté», a-t-il ajouté. D’où «la nécessaire réappropriation du patrimoine africain passe par une pédagogie à l’égard des populations locales, un développement des pratiques agricoles, et la sensibilisation aux qualités gustatives et nourricières de nos produit locaux».
Ce qui permettra alors à notre continent, aujourd’hui importateur net de produits alimentaires, de nourrir demain d’autres lieux du monde par une exploitation judicieuse de son potentiel unique de production, de transformation et d’exportation de produits alimentaires. Car ces produits aujourd’hui sous-exploités permettront d’élargir et de sécuriser l’approvisionnement alimentaire en Afrique. Mieux, leurs valeurs nutritives et leur capacité de résistance pourraient répondre à notre inquiétude première qui est de se nourrir tous les jours, au moment où les sols deviendront moins généreux et l’eau encore plus précieuse, a-t-il confié.
L’édition 2013 comprend plusieurs activités notamment, des expositions, des panels scientifiques sur des thèmes liés à la santé, aux innovations technologiques, à la promotion des produits agroalimentaires transformés sur les marchés internationaux, entre autres et des concours gastronomiques.
AFROEATS est le fruit d’un partenariat entre le ministère du Commerce de l’Industrie et du Secteur informel et des Promoteurs sénégalais locaux dont l’ITA, et ceux vivants aux Etats-Unis, et actifs dans le domaine de la transformation alimentaire des Produits Locaux et la promotion de la Cuisine sénégalaise à l'Etranger.
Ibrahima DIALLO
Sud Quotidien
Venu présider la cérémonie d’ouverture au grand théâtre national de Dakar, le Premier ministre Abdoul Mbaye a rappelé que la cuisine, outre son rôle culturel, remplit aussi une fonction largement économique. «Le rôle de la cuisine comme débouché principal et naturel de la production agricole, n’est pas seulement culturel, social et nutritionnel, il est aussi largement économique dans un contexte où notre continent doit se donner comme première priorité, celle de nourrir sa population par des productions agricoles suffisantes», a-t-il martelé.
Selon le Premier ministre, la National Academy Press des Etats-Unis, dans son étude intitulée «Lost Crops of Africa» a identifié en Afrique près de 2.000 céréales, légumes et fruits, confirmant ainsi de manière objective que l’Afrique doit devenir le grenier du monde. Ce qui constitue, pour le continent, «une opportunité» qui «se chiffre à près de 1000 milliards de dollars US (américains) selon les estimations de la Banque mondiale». Ce qui «doit pousser nos Etats à développer des synergies nécessaires, pour créer les conditions d’un développement accéléré de l’agriculture», a-t-il suggéré.
A en croire Abdoul Mbaye, l’art culinaire, qui appelle le tourisme culinaire, est en fait l’un des secteurs les plus dynamiques de l’industrie touristique en rapport avec l’intérêt croissant des consommateurs avisés. C’est pourquoi il a souhaité que «ce festival contribuant à favoriser la croissance économique soit inscrit dans les agendas des grandes rencontres africaines et du monde pour démontrer l’apport de l’Afrique et de notre patrimoine culinaire dans la gastronomie mondiale».
Le Premier ministre n’a pas manqué de replacer l’événement dans un contexte international marqué par la lutte pour la sécurité alimentaire, notamment en Afrique. En atteste, a-t-il souligné, les statistiques récentes indiquent qu’il y a près de 860 millions de personnes qui ne mangent pas à leur faim au moment où 220 millions de tonnes de nourritures, soit donc de quoi subvenir aux besoins des 900 millions de personnes souffrant de famine ou de malnutrition, sont jetées dans le monde. Un tableau sombre qui risque de s’aggraver, particulièrement en Afrique, si rien n’est fait pour se préparer aux besoins sans cesse grandissants de l’humanité, estimée à l’horizon 2050 à 9 milliards d’êtres humains. A cet égard, AFROEATS, espace d’échange et de promotion de la vertu de la cuisines africaines, constitue «un bel exemple d’anticipation qui démontre qu’il est capable, comme d’autres continents, de faire face et d’offrir des alternatives nutritionnelles pour les besoins de notre continent en promouvant le ‘’consommer local’’ mais pour le reste du monde ensuite en lui offrant une nourriture de qualité aux vertus bio».
D’ailleurs, «il n’y a aucun doute que la valorisation de nos ressources agricoles, par la transformation, aura un impact significatif dans le développement économique et la réduction de la pauvreté», a-t-il ajouté. D’où «la nécessaire réappropriation du patrimoine africain passe par une pédagogie à l’égard des populations locales, un développement des pratiques agricoles, et la sensibilisation aux qualités gustatives et nourricières de nos produit locaux».
Ce qui permettra alors à notre continent, aujourd’hui importateur net de produits alimentaires, de nourrir demain d’autres lieux du monde par une exploitation judicieuse de son potentiel unique de production, de transformation et d’exportation de produits alimentaires. Car ces produits aujourd’hui sous-exploités permettront d’élargir et de sécuriser l’approvisionnement alimentaire en Afrique. Mieux, leurs valeurs nutritives et leur capacité de résistance pourraient répondre à notre inquiétude première qui est de se nourrir tous les jours, au moment où les sols deviendront moins généreux et l’eau encore plus précieuse, a-t-il confié.
L’édition 2013 comprend plusieurs activités notamment, des expositions, des panels scientifiques sur des thèmes liés à la santé, aux innovations technologiques, à la promotion des produits agroalimentaires transformés sur les marchés internationaux, entre autres et des concours gastronomiques.
AFROEATS est le fruit d’un partenariat entre le ministère du Commerce de l’Industrie et du Secteur informel et des Promoteurs sénégalais locaux dont l’ITA, et ceux vivants aux Etats-Unis, et actifs dans le domaine de la transformation alimentaire des Produits Locaux et la promotion de la Cuisine sénégalaise à l'Etranger.
Ibrahima DIALLO
Sud Quotidien