Le taux de malnutrition chronique au Sénégal tourne autour de 18%. C’est le niveau de malnutrition le plus bas dans la sous-région, selon les données de l’Enquête démographique et de santé (Eds). D’où le choix du Sénégal pour abriter le projet de partage d’expériences « Route d’apprentissage » qui regroupe le Pérou et six pays de la sous-région.
Depuis 2012, la situation alimentaire au Sénégal s’est nettement améliorée, si on se réfère à l’Eds (Enquête démographique et de santé). La trajectoire et les résultats du Sénégal constituent une source d’apprentissage significative pour combattre la malnutrition infantile. Une « route d’apprentissage » est un outil de renforcement de capacités permettant le partage de connaissances et la mise en valeur de solutions locales et innovantes pour le développement.
« Il y a beaucoup d’efforts réalisés dans le renforcement de la nutrition au Sénégal. Et les projets et programmes qui sont développés ainsi que les partenaires techniques et financiers qui accompagnent le Sénégal dans ce processus nous ont vraiment impressionnés », a affirmé Célestin Agassounou, porte-parole des participants, lors de la restitution finale du projet, tenue le samedi 31 mai à Dakar. Selon le nutritionniste béninois, au Sénégal, les acteurs au niveau local sont bien impliqués pour faire reculer la malnutrition, contrairement aux autres pays où les décideurs n’ont pas le même engagement. « La malnutrition chronique tourne autour de 20 voire 25% et même 30 à 40% dans certains pays », a dit M. Agassounou.
Les collectivités locales sont la porte d’entrée de toutes les interventions de nutrition communautaire. Ainsi, le directeur de cabinet du Premier ministre, Mamadou Baal, a soutenu qu’avec l’Acte 3 de la décentralisation, ces collectivités auront plus de capacités et d’autonomie pour la mobilisation de ressources pour gérer la question de la malnutrition.
« La nutrition est, en effet, pour notre pays, une problématique placée au plus haut niveau de l’agenda étatique. Elle est, aujourd’hui, de l’ordre de 60% du financement de la Cellule de lutte contre la malnutrition (Clm) », a-t-il annoncé, avant de rassurer les participants que le gouvernement continuera de mener des plaidoyers forts pour éliminer la malnutrition.
Même si le Sénégal occupe une place remarquable dans la sous-région, le coordinateur national de la Clm, Abdoulaye Kâ, a signalé qu’au Nord du pays, dans les régions comme Matam et Podor, la situation est précaire. L’objectif de la Clm est d’atteindre 25% de la malnutrition d’ici à 2015, mais aussi d’éliminer les carences en micronutriments.
La Cellule de lutte contre la malnutrition (Clm) travaille en collaboration avec le mouvement pour le renforcement de la nutrition (Sun) et l’organisation Procasur. Sun et ses partisans œuvrent en faveur de la réduction durable et équitable de la malnutrition et pour l’amélioration de la justice nutritionnelle pour tous. La première « route d’apprentissage » s’est déroulée au Sénégal. Le Pérou accueillera la prochaine réunion, d’après Delphine Babin-Pelliard, représentante du mouvement Sun.
Mariama DIEME (Stagiaire)
Le Soleil
Depuis 2012, la situation alimentaire au Sénégal s’est nettement améliorée, si on se réfère à l’Eds (Enquête démographique et de santé). La trajectoire et les résultats du Sénégal constituent une source d’apprentissage significative pour combattre la malnutrition infantile. Une « route d’apprentissage » est un outil de renforcement de capacités permettant le partage de connaissances et la mise en valeur de solutions locales et innovantes pour le développement.
« Il y a beaucoup d’efforts réalisés dans le renforcement de la nutrition au Sénégal. Et les projets et programmes qui sont développés ainsi que les partenaires techniques et financiers qui accompagnent le Sénégal dans ce processus nous ont vraiment impressionnés », a affirmé Célestin Agassounou, porte-parole des participants, lors de la restitution finale du projet, tenue le samedi 31 mai à Dakar. Selon le nutritionniste béninois, au Sénégal, les acteurs au niveau local sont bien impliqués pour faire reculer la malnutrition, contrairement aux autres pays où les décideurs n’ont pas le même engagement. « La malnutrition chronique tourne autour de 20 voire 25% et même 30 à 40% dans certains pays », a dit M. Agassounou.
Les collectivités locales sont la porte d’entrée de toutes les interventions de nutrition communautaire. Ainsi, le directeur de cabinet du Premier ministre, Mamadou Baal, a soutenu qu’avec l’Acte 3 de la décentralisation, ces collectivités auront plus de capacités et d’autonomie pour la mobilisation de ressources pour gérer la question de la malnutrition.
« La nutrition est, en effet, pour notre pays, une problématique placée au plus haut niveau de l’agenda étatique. Elle est, aujourd’hui, de l’ordre de 60% du financement de la Cellule de lutte contre la malnutrition (Clm) », a-t-il annoncé, avant de rassurer les participants que le gouvernement continuera de mener des plaidoyers forts pour éliminer la malnutrition.
Même si le Sénégal occupe une place remarquable dans la sous-région, le coordinateur national de la Clm, Abdoulaye Kâ, a signalé qu’au Nord du pays, dans les régions comme Matam et Podor, la situation est précaire. L’objectif de la Clm est d’atteindre 25% de la malnutrition d’ici à 2015, mais aussi d’éliminer les carences en micronutriments.
La Cellule de lutte contre la malnutrition (Clm) travaille en collaboration avec le mouvement pour le renforcement de la nutrition (Sun) et l’organisation Procasur. Sun et ses partisans œuvrent en faveur de la réduction durable et équitable de la malnutrition et pour l’amélioration de la justice nutritionnelle pour tous. La première « route d’apprentissage » s’est déroulée au Sénégal. Le Pérou accueillera la prochaine réunion, d’après Delphine Babin-Pelliard, représentante du mouvement Sun.
Mariama DIEME (Stagiaire)
Le Soleil