Dakar, 7 fév (APS) – Le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye a plaidé lundi à Dakar pour l’élaboration d’une législation régionale destinée à protéger à la fois les personnes vivant avec le Vih (PVVIH), mais aussi celles qui ne sont pas atteintes, afin de ‘’créer un environnement juridique adéquat à la lutte contre la pandémie’’.
‘’Les juristes doivent réfléchir autour de la problématique du Sida et du droit, parce qu’ il y a beaucoup de problèmes soulevés par le Vih avec les personnes infectées dans leur interrelation au niveau de la société’’, a-t-il souligné à l’ouverture d’un atelier régional des acteurs du pouvoir judicaire sur le Sida.
Pour le Premier ministre, cette thématique doit être traitée dans un cadre régional pour protéger les personnes atteintes puisque des fois ‘’un séropositif peut être licencié juste parce qu’il séropositif’’.
‘’La réunion doit dégager une position commune et éclairer les gouvernements par rapport aux décisions qui devront être prises pour protéger et non pas pour sanctionner les personnes vivant avec le virus, il s’agit pour la loi de protéger ces personnes’’, a-t-il encore souligné. Il a relevé que jusqu’à présent ‘’le droit n’a pas encore saisi les questions que soulèvent les droits des personnes vulnérables’’.
‘’C’est une question de justice sociale, de redistribution des opportunités pour faire en sorte que l’équité soit au centre des préoccupations de l’Onusida’’, a assuré son directeur exécutif pour justifier la tenue de cette rencontre.
Pour Michel Sidibé, ‘’on ne pourra pas atteindre l’accès universel si on a des lois qui bloquent l’accès des personnes vulnérables aux services’’.
‘’Il y a des lois qui criminalisent du fait du seul statut sérologique d’une personne, de son orientation sexuelle, de son penchant pour la drogue’’, a souligné le directeur exécutif de l’Onusida, tout en précisant qu’il ne prône ni la légalisation de la drogue, ni celle de l’homosexualité mais lorsque quelqu’un est homosexue, l il doit avoir accès aux traitements, à l’information pour se protéger et protéger ses pairs.
‘’Les séropositifs meurent plus de la stigmatisation, de la discrimination, de préjudices que de l’absence de traitements ou de la maladie’’, selon toujours Michel Sidibé.
Pour l’Onusida, ‘’un pas important doit être fait pour que 80 pays qui ont des lois homophobes revoient ces lois et fassent en sorte que l’environnement juridique s’améliore’’.
Au cours des 30 dernières années, la connaissance sur le VIH, ses modes de prévention et de traitement a connu des progrès significatifs grâce à des avancées dans les domaines scientifique, médical, épidémiologique et social.
Malgré ces avancées, ‘’les personnes vivant avec le VIH continuent d’être victimes de discrimination dans l’accès à l’emploi, à l’éducation, à la santé et aux services sociaux’’, selon la représentante résidente du PNUD, Bintou Djibo.
‘’Les enfants rendus orphelins par le Sida ne bénéficient ni d’assistance sociale ni de protection juridique’’, a-t-elle expliqué.
‘’En dépit de ces problèmes pressants, l’accès a la justice des personnes vivant avec le VIH et des personnes les plus vulnérables au VIH pour défendre leurs droits reste insuffisant’’, selon Mme Djibo.
‘’Bien qu’important, le rôle du pouvoir judicaire (et du droit) dans la réponse au VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre (comme dans d’autres régions du monde) est loin d’avoir été pleinement exploré et utilisé’’, a-t-elle ajouté.
La rencontre régionale des acteurs du pouvoir judicaire en l’Afrique de l’Ouest et du Centre sur le VIH et le droit réunit des ministres de la Justice de la sous-région, les magistrats des hautes juridictions nationales et régionales, les représentants de personnes vivant avec le VIH ainsi que diverses personnalités du monde scientifique et de la société civile.
Elle permettra aux participants de ‘’mettre un accent particulier sur les actions nécessaires à adopter au niveau national par les acteurs du monde judicaire en collaboration avec les acteurs de la réponse au VIH’’.
Les participants vont aussi échanger sur les actions à entreprendre pour renforcer la formation des acteurs du monde judiciaire et assurer une meilleure protection des personnes vivant avec le VIH et les populations vulnérables.
L’atelier, qui prend fin mardi, est organisée par l’Association africaine des hautes juridictions francophones (AA-HJF), le Haut commissariat des nations unies aux droits de l’homme (OHCHR), le PNUD, l’Onusida et le ministère de la Justice.
ADL/AD
‘’Les juristes doivent réfléchir autour de la problématique du Sida et du droit, parce qu’ il y a beaucoup de problèmes soulevés par le Vih avec les personnes infectées dans leur interrelation au niveau de la société’’, a-t-il souligné à l’ouverture d’un atelier régional des acteurs du pouvoir judicaire sur le Sida.
Pour le Premier ministre, cette thématique doit être traitée dans un cadre régional pour protéger les personnes atteintes puisque des fois ‘’un séropositif peut être licencié juste parce qu’il séropositif’’.
‘’La réunion doit dégager une position commune et éclairer les gouvernements par rapport aux décisions qui devront être prises pour protéger et non pas pour sanctionner les personnes vivant avec le virus, il s’agit pour la loi de protéger ces personnes’’, a-t-il encore souligné. Il a relevé que jusqu’à présent ‘’le droit n’a pas encore saisi les questions que soulèvent les droits des personnes vulnérables’’.
‘’C’est une question de justice sociale, de redistribution des opportunités pour faire en sorte que l’équité soit au centre des préoccupations de l’Onusida’’, a assuré son directeur exécutif pour justifier la tenue de cette rencontre.
Pour Michel Sidibé, ‘’on ne pourra pas atteindre l’accès universel si on a des lois qui bloquent l’accès des personnes vulnérables aux services’’.
‘’Il y a des lois qui criminalisent du fait du seul statut sérologique d’une personne, de son orientation sexuelle, de son penchant pour la drogue’’, a souligné le directeur exécutif de l’Onusida, tout en précisant qu’il ne prône ni la légalisation de la drogue, ni celle de l’homosexualité mais lorsque quelqu’un est homosexue, l il doit avoir accès aux traitements, à l’information pour se protéger et protéger ses pairs.
‘’Les séropositifs meurent plus de la stigmatisation, de la discrimination, de préjudices que de l’absence de traitements ou de la maladie’’, selon toujours Michel Sidibé.
Pour l’Onusida, ‘’un pas important doit être fait pour que 80 pays qui ont des lois homophobes revoient ces lois et fassent en sorte que l’environnement juridique s’améliore’’.
Au cours des 30 dernières années, la connaissance sur le VIH, ses modes de prévention et de traitement a connu des progrès significatifs grâce à des avancées dans les domaines scientifique, médical, épidémiologique et social.
Malgré ces avancées, ‘’les personnes vivant avec le VIH continuent d’être victimes de discrimination dans l’accès à l’emploi, à l’éducation, à la santé et aux services sociaux’’, selon la représentante résidente du PNUD, Bintou Djibo.
‘’Les enfants rendus orphelins par le Sida ne bénéficient ni d’assistance sociale ni de protection juridique’’, a-t-elle expliqué.
‘’En dépit de ces problèmes pressants, l’accès a la justice des personnes vivant avec le VIH et des personnes les plus vulnérables au VIH pour défendre leurs droits reste insuffisant’’, selon Mme Djibo.
‘’Bien qu’important, le rôle du pouvoir judicaire (et du droit) dans la réponse au VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre (comme dans d’autres régions du monde) est loin d’avoir été pleinement exploré et utilisé’’, a-t-elle ajouté.
La rencontre régionale des acteurs du pouvoir judicaire en l’Afrique de l’Ouest et du Centre sur le VIH et le droit réunit des ministres de la Justice de la sous-région, les magistrats des hautes juridictions nationales et régionales, les représentants de personnes vivant avec le VIH ainsi que diverses personnalités du monde scientifique et de la société civile.
Elle permettra aux participants de ‘’mettre un accent particulier sur les actions nécessaires à adopter au niveau national par les acteurs du monde judicaire en collaboration avec les acteurs de la réponse au VIH’’.
Les participants vont aussi échanger sur les actions à entreprendre pour renforcer la formation des acteurs du monde judiciaire et assurer une meilleure protection des personnes vivant avec le VIH et les populations vulnérables.
L’atelier, qui prend fin mardi, est organisée par l’Association africaine des hautes juridictions francophones (AA-HJF), le Haut commissariat des nations unies aux droits de l’homme (OHCHR), le PNUD, l’Onusida et le ministère de la Justice.
ADL/AD