L’enrichissement de l’huile en vitamine A peut faire reculer la malnutrition en Afrique de l’Ouest



L’adjonction de vitamine A aux huiles est un moyen utile pour lutter contre la malnutrition, a déclaré le Commissaire de l’Uemoa en charge du développement des entreprises, Gui Amédé Adiano. Il demande aux Etats membres de s’inscrire dans cette dynamique afin de lutter contre la carence en vitamine A dans l’espace Uemoa.
Depuis quelques années, les Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) s’intéressent à la malnutrition due à une carence en micronutriments. L’une des principales raisons de cet intérêt réside dans le fait que cette forme de malnutrition contribue fortement à la morbidité. Car, comme l’indique un rapport sur la santé en 2000, les carences en iode, fer, vitamine A et zinc figurent parmi les plus importants facteurs de risque pour la santé à l’échelle mondiale.
Pour endiguer ce phénomène dans l’espace ouest-africain, la commission de l’Uemoa a engagé une série d’actions visant à lutter contre les différentes formes de carence en micronutriments, comme l’enrichissement des aliments en vitamine A. C’est dans ce cadre que se situe la tenue, à Dakar, de l’atelier de validation du guide des bonnes pratiques de l’enrichissement de l’huile alimentaire.
L’huile alimentaire et la farine ont été retenues dans un premier temps, comme l’a indiqué, hier, à Dakar, le Commissaire de l’Uemoa en charge du développement des entreprises, Gui Amédé Adiano. Sept Etats de l’Uemoa ont déjà expérimenté l’enrichissement de la farine et six autres, dont le Sénégal, celui de l’huile.
Avec le concours de l’Union, un guide a été mis à la disposition des industriels, en vue de les aider à harmoniser leurs pratiques d’enrichissement de l’huile alimentaire. Il porte, entre autres, sur les normes communautaires, l’enrichissement en vitamine A des principales huiles produites et consommées dans cet espace. Une mesure qui, selon le secrétaire général du ministère du Commerce du Sénégal, M. Kasimir Cissé, contribuera à accroître la compétitivité des entreprises sur le marché et à réduire les risques et maladies dus aux carences en vitamine A.
M. Cissé partage cet avis avec Adiano de la Commission de l’Uemoa. Ce dernier a profité de la rencontre de Dakar pour inviter le reste des Etats membres de l’Union à faire de l’enrichissement des aliments une réalité.

Seydou Prosper SADIO
Le Soleil

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Sécurité alimentaire


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