MISE EN PLACE D’UN PROGRAMME REGIONAL SPECIFIQUE DE LUTTE CONTRE LE SIDA L’Union Africaine interpellée

l faut un programme régional fort et intégré permettant aux acteurs de réfléchir ensemble et agir localement. Et l’Union africaine doit se prononcer sur cette nécessité afin de favoriser des politiques concertées en matière de lutte contre le Sida. C’est ce qui semble, aux yeux de certains spécialistes, être la seule voie pour renverser la tendance de l’épidémie du Vih/Sida qui continue à faire des ravages en Afrique subsaharienne. C’est également la conviction de Baba Goumbala représentant en Afrique de l’Alliance Internationale de lutte contre le sida, qui se réunit depuis avant-hier lundi à Dakar avec la présence de 15 pays.



L’Afrique subsaharienne peine à vaincre l’épidémie du Sida. En dépit des tendances à la baisse dont fait état le dernier rapport mondial, il faut reconnaître que cette partie du continent est toujours la plus affectée du monde. Une situation grave qui nécessite une réponse spécifique afin de sauver cette zone qui est déjà appauvrie par des conflits ethniques, des crises politiques et tant d’autres calamités enregistrées ici et là.
Face à cette situation on ne peut plus inquiétante, un ancien responsable du programme de lutte contre la maladie au Sénégal et qui représente en Afrique l’Alliance Internationale de lutte contre le sida a jeté les bases d’une nouvelle réflexion invitant par la même l’Union africaine et les autres acteurs de lutte à se concerter pour favoriser la complémentarité entre les politiques nationales et régionales.

Car l’harmonisation des stratégies de lutte contre le Sida au niveau du continent serait le seul moyen pour repousser la maladie loin des frontières de l’Afrique subsaharienne. Une région du monde qui est considérée comme étant la plus touchée par la maladie à cause de son effectif de 22,5 millions de cas recensés sur un total de 33,3 millions dans le monde. Selon cet expert du Vih, chaque pays a son programme stratégique qui est soutenu par des initiatives régionales. Ce qui manque par contre sur le continent c’est un programme régional fort et intégré permettant aux acteurs d’agir ensemble et localement.

Le spécialiste s’est prononcé également sur la rareté des ressources au moment où d’autres priorités s’ajoutent au Sida comme le réchauffement climatique, la santé de la reproduction et tant autres d’autres sujets qui sont des exigences pour l’atteinte des OMD. Ce que dénonce Baba Goumbala et qui regrette que le financement de la santé de nos populations soit entre les mains les bailleurs. Il invite ainsi les Etats à investir plus dans la santé en mettant suffisamment de ressources dans leur budget surtout en faveur des programmes de lutte contre le sida pour faire inverser la tendance.

Le spécialiste de faire remarquer que les 80 % des financements viennent du fonds mondial et nos Etats ne contribuent que pour 5 % alors que les engagements d’Abuja pris il y a dix ans avaient fixé à 15 % le taux à inscrire dans les budgets du secteur de la santé. Aujourd’hui il n’y a aucun Etat qui respecte cet engagement, a regretté le représentant en Afrique de l’Alliance Internationale de lutte contre le sida.

Autres sujets évoqués par Baba Goumbala ce sont entre autres, les lois punitives sur le vih/Sida qui ont été votées. Ce qui, de son point de vue, peut créer une explosion du Vih/Sida surtout chez les homosexuels qui sont stigmatisés dont 80% d’entre eux ont des relations sexuelles avec les hommes mais aussi avec des femmes. Ces lois punitives ont fait que beaucoup d’homosexuels ont cessé leur traitement et ils constituent un facteur de risque.

Cheikh Tidiane MBENGUE
Sud Quotidien

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Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS)


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