REDUCTION DE LA PROPAGATION DU VIH/SIDA AU SENEGAL Les tradipraticiens, à l’école du plaidoyer et de la sensibilisation

Dans le cadre de son partenariat avec l’Alliance nationale de lutte contre le Sida (Ancs), l’Ong Gestü, sous-récipiendaire, chargée de la composante IEC/CCC auprès des tradipraticiens, a organisé hier, jeudi 27 janvier, à l’Institut d’hygiène social de Dakar, la journée de lancement du projet « Renforcement du plaidoyer et de la sensibilisation auprès des tradipraticiens pour réduire la propagation du Vih/Sida au Sénégal ».



Regroupant près d’une cinquantaine de participants, la rencontre a donné aux acteurs l’occasion de jeter les bases d’une initiative dynamique qui devrait, à terme, permettre de renforcer davantage la contribution de l’Ong Gestü et des tradipraticiens à la réponse nationale contre la maladie du Sida. Pour Mamadou Bâ, le coordonnateur national de l’Ong Gestü, la rencontre de Dakar qui a mobilisé une palette de tradipraticiens et de relais communautaires issus des quatorze antennes régionales de l’organisation non gouvernementale vient doper l’implication des acteurs de la médecine traditionnelle dans la prévention, le dépistage et le traitement de l’infection à Vih. Et le coordonnateur national de l’Ong Gestü de faire remarquer que, reconnaissant de fait la complémentarité des médecines traditionnelle et moderne dans la promotion de la santé communautaire, « les autorités politiques et médicales se sont engagées à associer les tradipraticiens, en tant que véritables partenaires, à l’élaboration de politiques cohérentes et à la mise en place d’une stratégie de référence des populations consultantes pour assurer l’efficacité des interventions des tradipraticiens et garantir la qualité, la sécurité et l’efficience des services dispensés par ces dits acteurs ». C’est dire à quel point, ajoutera Mamadou Bâ, le projet de capacitation des acteurs de la médecine traditionnelle en plaidoyer et en sensibilisation qui a été lancé hier, à Dakar, est une opportunité majeure pour renforcer les compétences des tradipraticiens en matière de prévention de l’infection à Vih.

Abondant dans la même perspective, le chef du Bureau de la médecine traditionnelle au ministère de la Santé et de la prévention, Alioune Aw, montrera à juste titre que la médecine traditionnelle, loin d’être antagonique à la médecine moderne, reste un mécanisme de taille dans le renforcement de la réponse nationale au Vih/Sida et à toutes les maladies qui affectent les populations sénégalaises. Qui plus est, « dans un pays où 80% de la population recourt à la médecine traditionnelle, des tradipraticiens bien formés et bien informés peuvent servir de relais dynamiques à la prévention et au dépistage de l’infection à Vih, et consécutivement à la réduction de la propagation comme de la mortalité liées au Vih/Sida ». Pour arriver à un tel résultat toutefois, a indiqué Alioune Aw, il est important que les tradipraticiens opèrent un changement notable de paradigme et de vision, de stratégie et de comportement.

Le lancement du projet « Renforcement du plaidoyer et de la sensibilisation auprès des tradipraticiens pour réduire la propagation du Vih/Sida au Sénégal », décliné en partenariat avec l’Ancs et dans le sillage du Round 9 du Fonds mondial, a réuni en plus des tradipraticiens des 14 antennes régionales de l’Ong Gestü, les partenaires de ladite association dans l’exécution de ses diverses activités (Dlsi/ministère de la Santé, Cnls, Osiwa, Enda/Santé,Oms, Fhi, Onusida…)

Moctar DIENG
Sud Quotidien

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Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS)


Commentaires articles

1.Posté par ONG MAISONS DOUCES le 06/04/2011 12:20
Assalam Aleikoum, Monsieur BÂ ...Et juste me rappeler à votre bon souvenir et vos Prères ....
" Grand Soldat - Cumba Warang "...A bientôt ?.... Incha Allah . COURAGE !

2.Posté par yakhya barro le 14/07/2012 18:48
1-Intitulé du projet : Projet FAGARU (Prévention)

Etape I : Organisation de festival de musique

2-But du projet : Communiquer - sensibiliser sur le S.I.D.A

3- Acteurs et bénéficiaires ciblés : élèves - étudiants - lycéens - associations – artistes - groupement

4-lieux d’accueil : La banlieue Dakaroise (La commune d’arrondissement des Parcelles Assainies)

5-Outil de sensenbilisation : La musique

6-Initiateur du projet: KHOUYA PRODUCTION

7- Terrain d’application institutionnel : Communes d’arrondissement de la ville de Dakar.

8-Formules de partenariat ; Partenariat Public Privé (PPP) - join venture de services.

9-Effets escomptés :
 Impliquer les populations ciblées dans la lutte contre le VIH/SIDA
 sensibiliser les populations ciblées aux modes de transmissions du VIH/SIDA
 Faire de la msique un outil de prévention du VIH/ SIDA
 Rejeter les mythes et les conceptions erronées sur le SIDA.

10-Utilisation pratique des effets escomptés :
 Motiver – Inciter les population ciblées à faire le dépistages volontaire.
 Impliquer la cible dans le processus de prévention contre le VIH/ SIDA
 Usage, appropriation des solutions complètes et performantes de préventions contre le VIH/SIDA
 Suscité un engouement chez les populations pour la musique et la culture urbaine

11-Retombées :
 Bonne connaissance des modes de transmission du VIH/SIDA
 Mesures de prévention contres le VIH - SIDA
 Provoquer un changement de comportement
 Diminuer le taux d’infection du VIH/Sida
12-Parrains-Sponsors-Partenaires-Bailleurs de Fonds : Institutions ou organisations impliquées dans la prévention et la lutte contre le VIH/SIDA. Sociétés publiques ou privées–Ministères-Communes - Collectivités locales.

13-Financement du Projet :
 Etude et évaluation des besoins du projet
 Contribution volontaire dans la prévention et la lutte contre le VIH/SIDA

14-contexte et justification du projet : Lors du recensement de 2002, la commune des Parcelles Assainies comptait 127.947 habitants, 19.000 ménages et 10.240 concessions. Fin 2007, selon l’estimation officielle, la population s’est considérablement élevée à 143.967 habitants et cette population à l’instar de la banlieue est à majorité jeune et beaucoup travaillent dans le secteur informel. Et une etude menée en 2005 par l’ONG Forum du Futur Africain (F.F.A) avec l’appui de l’ONG française Equilibres & Popu mations dans le cadre du réseau JADE aux Parcelles Assainies sur les niveaux de connaissances, des attitudes des jeunes ainsi que leurs comportements en matière de sexualité et des IST/ VIH / SIDA a montre ces extrêmes vulnérabilités :
. Connaissance des IST/ VIH /SIDA
Seulement un jeune sur trois a une bonne connaissance des modes de transmission et les mesures de prévention des IST/ VIH/ SIDA.
La proportion des jeunes qui ignore encore qu’une mère infectée peut transmettre le virus du SIDA à son enfant est de 26,4% pour les garçons et 27,4% pour les filles.
Le caractère asymptomatique du VIH/ SIDA est ignoré par 1,7% des garçons et 21,1% des filles.
. Comportements sexuels à risque
L’entée en activité sexuelle des jeunes interrogés est relativement précoce. En moyenne un garçon a eu son premier rapport sexuel à 16ans, cet âge moyen est de 17ans chez les filles. Cette initiation sexuelle s’est généralement effectuée avec une personne plus âgée chez les filles : 73% des filles contre 27% des garçons.
La pratique du partenariat sexuel occasionnel et la multiplicité des partenaires sexuels sont également observées chez les jeunes sexuellement actifs. En effet, au cours des douze derniers mois précèdent, les garçons ont eu en moyenne 2,6 partenaires en moyenne contre1, 4 pour les filles.
. Antécédents d’IST et recours aux soins de santé
La prévalence des IST est élevée : 6,8% des garçons et 8% des filles ont contracté une IST et moins de la moitié a informé leur partenaire sexuel de son état de santé.
. Nécessité de faire des dépistages
8% des jeunes ont déclaré ne pas savoir s’ils ont déjà contracté une IST.
Environ 1 jeune sur 10 a déjà pratiqué son teste volontaire de dépistage du VIH / SIDA
Et 2 jeunes interrogés sur 3 sont disposés à se soumettre au teste de dépistage en matière de VIH / SIDA.
. Besoins en matière d’informations et de conseils sur le SIDA
Les jeunes ont déclaré qu’ils n’en recevaient pas suffisamment (38% des garçons et 44% des filles) et qu’ils souhaiteraient en disposer davantage, d’où la nécessité de créer un plan de sensibilisation.

La portée du projet est l’acte volontaire luttant contre les IST et le VIH/SIDA reflétant la participation de solidarité, l’éthique.

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