Même si le taux de prévalence du Vih/sida est maintenu depuis des années à 2%, la gent féminine demeure depuis 1986 la couche la plus touchée, avec 5 femmes pour un homme.
Le taux de prévalence du Vih/sida est plus élevé parmi la gent féminine depuis des années maintenant. L'Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) qui, dans son rapport publié en décembre 2010 sur la situation économique et sociale du Sénégal en 2009, a révélé que la situation épidémiologique est marquée par de nouveaux défis avec la féminisation du Vih/sida. Avec une situation qui est passée «de 4 hommes atteints de Vih/sida pour une femme en 1986, à un homme pour 5 femmes en 2005», lit-on dans le document, qui ajoute : «Dans les deux régions frontalières Kolda et Ziguinchor qui sont les plus touchées avec respectivement 2% et 2,2%, les femmes demeurent les plus vulnérables».
Et sur la prise en charge du Vih/sida, l'enquête révèle que «l'épidémie du Vih au Sénégal est de type concentré, avec une faible prévalence au niveau de la population générale 0,7% et des prévalences élevées chez les populations les plus exposées : les hommes homosexuels (21,8%), les travailleuses du sexe (19,8%). La prévalence assez élevée comparée à la moyenne nationale au niveau des populations passerelles : les camionneurs 1,4%, et les pêcheurs 1%».
Très grande disparité entre les régions dans la vaccination des enfants
Toujours sur la situation du secteur de la santé au Sénégal, l'Ansd, en se basant sur les grandes orientations déclinées dans le cadre de dépenses sectorielles de moyen terme (Cdsmt) 2009-2011 et sur les résultats de l'annuaire de santé de 2009, a fait état des activités de vaccination. L'enquête indique que «280 000 enfants de 0-11mois ont bénéficié des vaccins du Bcg, 275 000 enfants ont bénéficié du penta3 et 260 000 femmes en âge de procréer ont bénéficié de deux doses de vaccin antitétanique». Cependant, l'enquête a noté une très grande disparité entre les régions du point de vue de la couverture nationale en termes de nombre d'enfants complètement vaccinés en 2009. «À Dakar, on note une couverture totale alors que la région de Louga présente la plus faible couverture avec un taux de 37%. Il faut noter une grande performance dans quatre régions qui ont dépassé la barre des 80%. Il s'agit des régions de Ziguinchor (88%), Kaolack (84%), Kaffrine (82%) et Kédougou (82%). Seules les régions de Saint-Louis (40%) et de Louga ont moins de 50% de taux de couverture».
Non-respect des recommandations de l'Oms en termes de couverture en infrastructures sanitaires
En ce qui concerne les infrastructures de santé, l'Ansd a constaté qu'«en ce qui concerne les recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé (Oms) en termes de couverture en infrastructures sanitaires, le Sénégal ne respecte pas celle relatives à l'hôpital et au centre de santé. Par contre, celle relative au poste de santé a été atteinte». En effet, le document indique qu'«en 2009, le Sénégal compte : 25 hôpitaux dont 2 non fonctionnels (hôpital de la paix de Ziguinchor et celui de Fatick), l'hôpital Saint-Jean de Dieu de Thiès, Nénéfécha de Kédougou ainsi que l'hôpital militaire de Ouakam (Hmo) font également partie de cette liste. Les nouvelles régions du Sénégal, Kaffrine, Kédougou et Sédhiou, n'ont pas encore de structure hospitalière de niveau régional». L’Ansd a aussi indiqué que «l'analyse en termes de population de la couverture en infrastructures sanitaire du Sénégal donne les résultats suivants : un hôpital pour 495 598 habitants, un centre de santé pour 152 492 habitants et un poste de santé pour 9953 habitants».
L'enquête de l'Ansd a par ailleurs souligné que «le personnel de santé en activité est encore loin de satisfaire la demande de santé des populations. En outre, il est noté une grande disparité dans la couverture du territoire national. Les difficultés pour pouvoir bénéficier des soins préventifs et curatifs dans certaines zones dites difficiles sont réelles». Toutefois, «avec la poursuite de la politique de contractualisation, le ministère de la Santé et de la Prévention a contractualisé en 2009 avec 741 agents affectés dans les différentes structures de santé essentiellement au niveau des postes de santé».
Marianne NDIAYE (Stagiaire)
Le Populaire
Le taux de prévalence du Vih/sida est plus élevé parmi la gent féminine depuis des années maintenant. L'Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) qui, dans son rapport publié en décembre 2010 sur la situation économique et sociale du Sénégal en 2009, a révélé que la situation épidémiologique est marquée par de nouveaux défis avec la féminisation du Vih/sida. Avec une situation qui est passée «de 4 hommes atteints de Vih/sida pour une femme en 1986, à un homme pour 5 femmes en 2005», lit-on dans le document, qui ajoute : «Dans les deux régions frontalières Kolda et Ziguinchor qui sont les plus touchées avec respectivement 2% et 2,2%, les femmes demeurent les plus vulnérables».
Et sur la prise en charge du Vih/sida, l'enquête révèle que «l'épidémie du Vih au Sénégal est de type concentré, avec une faible prévalence au niveau de la population générale 0,7% et des prévalences élevées chez les populations les plus exposées : les hommes homosexuels (21,8%), les travailleuses du sexe (19,8%). La prévalence assez élevée comparée à la moyenne nationale au niveau des populations passerelles : les camionneurs 1,4%, et les pêcheurs 1%».
Très grande disparité entre les régions dans la vaccination des enfants
Toujours sur la situation du secteur de la santé au Sénégal, l'Ansd, en se basant sur les grandes orientations déclinées dans le cadre de dépenses sectorielles de moyen terme (Cdsmt) 2009-2011 et sur les résultats de l'annuaire de santé de 2009, a fait état des activités de vaccination. L'enquête indique que «280 000 enfants de 0-11mois ont bénéficié des vaccins du Bcg, 275 000 enfants ont bénéficié du penta3 et 260 000 femmes en âge de procréer ont bénéficié de deux doses de vaccin antitétanique». Cependant, l'enquête a noté une très grande disparité entre les régions du point de vue de la couverture nationale en termes de nombre d'enfants complètement vaccinés en 2009. «À Dakar, on note une couverture totale alors que la région de Louga présente la plus faible couverture avec un taux de 37%. Il faut noter une grande performance dans quatre régions qui ont dépassé la barre des 80%. Il s'agit des régions de Ziguinchor (88%), Kaolack (84%), Kaffrine (82%) et Kédougou (82%). Seules les régions de Saint-Louis (40%) et de Louga ont moins de 50% de taux de couverture».
Non-respect des recommandations de l'Oms en termes de couverture en infrastructures sanitaires
En ce qui concerne les infrastructures de santé, l'Ansd a constaté qu'«en ce qui concerne les recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé (Oms) en termes de couverture en infrastructures sanitaires, le Sénégal ne respecte pas celle relatives à l'hôpital et au centre de santé. Par contre, celle relative au poste de santé a été atteinte». En effet, le document indique qu'«en 2009, le Sénégal compte : 25 hôpitaux dont 2 non fonctionnels (hôpital de la paix de Ziguinchor et celui de Fatick), l'hôpital Saint-Jean de Dieu de Thiès, Nénéfécha de Kédougou ainsi que l'hôpital militaire de Ouakam (Hmo) font également partie de cette liste. Les nouvelles régions du Sénégal, Kaffrine, Kédougou et Sédhiou, n'ont pas encore de structure hospitalière de niveau régional». L’Ansd a aussi indiqué que «l'analyse en termes de population de la couverture en infrastructures sanitaire du Sénégal donne les résultats suivants : un hôpital pour 495 598 habitants, un centre de santé pour 152 492 habitants et un poste de santé pour 9953 habitants».
L'enquête de l'Ansd a par ailleurs souligné que «le personnel de santé en activité est encore loin de satisfaire la demande de santé des populations. En outre, il est noté une grande disparité dans la couverture du territoire national. Les difficultés pour pouvoir bénéficier des soins préventifs et curatifs dans certaines zones dites difficiles sont réelles». Toutefois, «avec la poursuite de la politique de contractualisation, le ministère de la Santé et de la Prévention a contractualisé en 2009 avec 741 agents affectés dans les différentes structures de santé essentiellement au niveau des postes de santé».
Marianne NDIAYE (Stagiaire)
Le Populaire