Lors de l’atelier de partage des résultats de la composante « Enfants vulnérables » du projet Usaid/Education de base, le modèle des daaras communautaires, testé dans 4 régions, a été salué par le ministre de l’Education nationale. Il s’est engagé à étendre cette expérience aux autres régions du pays.
Le modèle de daaras communautaires a concerné 350 écoles coraniques des régions de Dakar, Louga, Saint-Louis et Matam. Il met en avant la « centralité de l’apprenant », a soutenu le ministre. A l’en croire, « c’est un point qui prend en compte l’avenir de la tranche la plus vulnérable de notre population : les talibés ». Ainsi, grâce à l’introduction et à la mise en œuvre d’un référentiel de 3 ans qui enseigne le français, les mathématiques et les compétences de la vie courante, plus de 18.000 talibés âgés de 6 à 12 ans ont bénéficié de ce programme. 65 % d’entre eux ont acquis le niveau de CE1, CE2, CM1 ou CM2. Cela, dans des espaces d’apprentissage qui ont été réhabilités et rééquipés en tables-bancs ou en nattes selon les préférences du maître-coranique. Des latrines séparées pour filles et garçons ont été aussi érigées.
En outre, près de 6.500 enfants vulnérables âgés de 13 à 18 ans ont bénéficié d’une formation professionnelle. « Pour arriver à ces résultats, les acteurs ont négocié avec les maîtres-coraniques qui, en mettant en avant les intérêts des talibés, ont accepté des compromis majeurs qui révolutionnent aujourd’hui la vie du talibé dans le daara, notamment le renoncement du châtiment corporel et la réduction du temps de mendicité de l’enfant ; ce qui permet à ce dernier de se consacrer à l’apprentissage du référentiel pendant 12 heures par semaine », s’est félicité le ministre Serigne Mbaye Thiam.
Expérience à démultiplier
Ainsi, a ajouté le ministre de l’Education nationale, le daara communautaire, tout en permettant à l’élève d’apprendre le Coran et la culture islamique, lui offre la possibilité de bénéficier de l’éducation de base ou de la formation que le système éducatif classique doit à chaque enfant. Il a appelé tous les acteurs à s’approprier de cette belle expérience, non sans s’engager à prendre en compte les recommandations, afin de la pérenniser et de la répliquer dans les autres régions du Sénégal.
Pour Henderson Patrick, directeur de l’Usaid, l’option de soutenir les enfants vulnérables en marge du système éducatif est plus qu’un « acte humanitaire ». « C’est un investissement pour développer une société plus stable, avec de meilleurs citoyens capables de contribuer efficacement au développement économique et social de leur pays », a-t-il estimé, appelant à un « partenariat intelligent » avec tous les segments de la société.
De façon spécifique, les interventions de la composante « Enfants vulnérables » du projet Usaid/Edb vise à offrir à 50.000 enfants en situation difficile ou précaire la possibilité d’avoir accès à une éducation de qualité. C’est ainsi qu’il a été mis en place, dans 284 collèges du Sénégal, un dispositif endogène à des fins de prévention de la déperdition scolaire. Cela, à travers des observatoires que la direction de l’Enseignement moyen secondaire et général (Demsg) a déjà intégrés dans ses options stratégiques du projet « Zéro redoublement ». Grâce à ce dispositif, 2.600 élèves vulnérables à la déperdition scolaire ont été appuyés et ont pu poursuivre leurs études. De même, depuis son lancement, en 2008, le projet Usaid/Edb a permis à 300 enfants en situation précaire de retourner dans leurs foyers avec un projet de vie.
Une Fondation du secteur privé pour l’éducation en vue
Le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, a indiqué que son département, l’Usaid/ Education de base et les organisations patronales sont déjà engagés dans le processus de création de la Fondation du secteur privé pour l’éducation. Cette Fondation, dont le but est « de valoriser, d’élargir et de pérenniser la contribution du secteur privé dans le domaine de l’éducation », va intégrer, à en croire le ministre, « la modernisation des daaras dans ses programmes ». Car il s’agit, dans les axes stratégiques pour l’accès, « de multiplier les opportunités d’éducation de qualité pour tous ». Par ailleurs, M. Thiam a invité les partenaires techniques et financiers, le secteur privé, les Ong actives en éducation, les organisations de la société civile et les institutions de la République à accompagner le ministère de l’Education nationale dans la perspective d’étendre le modèle des daaras communautaires. A ce propos, la Banque islamique de développement (Bid) s’est engagée à injecter des ressources considérables en appui à l’action du gouvernement, afin de moderniser les daaras.
Elhadji Ibrahima THIAM
Le Soleil
Le modèle de daaras communautaires a concerné 350 écoles coraniques des régions de Dakar, Louga, Saint-Louis et Matam. Il met en avant la « centralité de l’apprenant », a soutenu le ministre. A l’en croire, « c’est un point qui prend en compte l’avenir de la tranche la plus vulnérable de notre population : les talibés ». Ainsi, grâce à l’introduction et à la mise en œuvre d’un référentiel de 3 ans qui enseigne le français, les mathématiques et les compétences de la vie courante, plus de 18.000 talibés âgés de 6 à 12 ans ont bénéficié de ce programme. 65 % d’entre eux ont acquis le niveau de CE1, CE2, CM1 ou CM2. Cela, dans des espaces d’apprentissage qui ont été réhabilités et rééquipés en tables-bancs ou en nattes selon les préférences du maître-coranique. Des latrines séparées pour filles et garçons ont été aussi érigées.
En outre, près de 6.500 enfants vulnérables âgés de 13 à 18 ans ont bénéficié d’une formation professionnelle. « Pour arriver à ces résultats, les acteurs ont négocié avec les maîtres-coraniques qui, en mettant en avant les intérêts des talibés, ont accepté des compromis majeurs qui révolutionnent aujourd’hui la vie du talibé dans le daara, notamment le renoncement du châtiment corporel et la réduction du temps de mendicité de l’enfant ; ce qui permet à ce dernier de se consacrer à l’apprentissage du référentiel pendant 12 heures par semaine », s’est félicité le ministre Serigne Mbaye Thiam.
Expérience à démultiplier
Ainsi, a ajouté le ministre de l’Education nationale, le daara communautaire, tout en permettant à l’élève d’apprendre le Coran et la culture islamique, lui offre la possibilité de bénéficier de l’éducation de base ou de la formation que le système éducatif classique doit à chaque enfant. Il a appelé tous les acteurs à s’approprier de cette belle expérience, non sans s’engager à prendre en compte les recommandations, afin de la pérenniser et de la répliquer dans les autres régions du Sénégal.
Pour Henderson Patrick, directeur de l’Usaid, l’option de soutenir les enfants vulnérables en marge du système éducatif est plus qu’un « acte humanitaire ». « C’est un investissement pour développer une société plus stable, avec de meilleurs citoyens capables de contribuer efficacement au développement économique et social de leur pays », a-t-il estimé, appelant à un « partenariat intelligent » avec tous les segments de la société.
De façon spécifique, les interventions de la composante « Enfants vulnérables » du projet Usaid/Edb vise à offrir à 50.000 enfants en situation difficile ou précaire la possibilité d’avoir accès à une éducation de qualité. C’est ainsi qu’il a été mis en place, dans 284 collèges du Sénégal, un dispositif endogène à des fins de prévention de la déperdition scolaire. Cela, à travers des observatoires que la direction de l’Enseignement moyen secondaire et général (Demsg) a déjà intégrés dans ses options stratégiques du projet « Zéro redoublement ». Grâce à ce dispositif, 2.600 élèves vulnérables à la déperdition scolaire ont été appuyés et ont pu poursuivre leurs études. De même, depuis son lancement, en 2008, le projet Usaid/Edb a permis à 300 enfants en situation précaire de retourner dans leurs foyers avec un projet de vie.
Une Fondation du secteur privé pour l’éducation en vue
Le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, a indiqué que son département, l’Usaid/ Education de base et les organisations patronales sont déjà engagés dans le processus de création de la Fondation du secteur privé pour l’éducation. Cette Fondation, dont le but est « de valoriser, d’élargir et de pérenniser la contribution du secteur privé dans le domaine de l’éducation », va intégrer, à en croire le ministre, « la modernisation des daaras dans ses programmes ». Car il s’agit, dans les axes stratégiques pour l’accès, « de multiplier les opportunités d’éducation de qualité pour tous ». Par ailleurs, M. Thiam a invité les partenaires techniques et financiers, le secteur privé, les Ong actives en éducation, les organisations de la société civile et les institutions de la République à accompagner le ministère de l’Education nationale dans la perspective d’étendre le modèle des daaras communautaires. A ce propos, la Banque islamique de développement (Bid) s’est engagée à injecter des ressources considérables en appui à l’action du gouvernement, afin de moderniser les daaras.
Elhadji Ibrahima THIAM
Le Soleil