Partage, institutionnalisation du SIEF



le niveau de technicité requis de la mise en place du SIEF a commandé le PROGEDE, dès l'entame, à recourir à l'expertise internationale pour une mise en place de cet outil dans les meilleures conditions de performance possible. C'est ainsi que le bureau d'études allemand (DFS) a accompagné le PROGEDE par la mobilisation d'experts internationaux de haut niveau dans les différentes composantes du SIEF.

Cependant, l'option a été prise également dès le début de ne point se faire livrer un outil "clé en mains" par une assistance technique omnisciente. C'est ainsi que les experts du PROGEDE ont assuré un co-développement systématique tout au long de la conception et la mise en place de l'outil.

Il s'est également agi pour le PROGEDE de partager systématiquement toutes les étapes de mise en place du SIEF avec les institutions nationales. C'est ainsi que la Direction des Travaux Géographiques et Cartographiques (DTGC), le Centre de Suivi Ecologique (CSE), le Centre National de Recherches Forestières (CNRF) et bien entendu la Direction des Eaux et Forêts ont apporté un appui conceptuel et méthodologique considérable dans la mise en place du SIEF qui a ainsi tiré un grand profit de leur expérience et de l'expertise de leur cadres qui ont été mobilisés à chaque fois que de besoin.

Le PROGEDE a également très tôt intégré l'importance stratégique de la dimension formation pour assurer la mise à jour permanente des outils mis en place et le développement de la base en intégrant des données nouvelles au fur et à mesure des besoins. C'est ainsi qu'à des degrés divers, l'ensemble des cadres du PROGEDE et de la division "Aménagement et Productions Forestières" de la Direction des Eaux et Forêts ont été formés à la manipulation des outils du SIEF.

La précaution a également été prise de former un "noyau de compétences" qui possède une haute maîtrise de l'ensemble des outils développés et dont la mission est la mise à jour permanente de ces outils et la formation des cadres forestiers à ce outils.

C'est ainsi que le personnel du SIEF a récemment étendu la formation à l'ensemble des Inspecteurs Régionaux des Eaux et Forêts (IREF) et des cadres des Conseils régionaux de Tambacounda, Kolda, Matam, St Louis et Louga. Celle des chefs de secteurs et Directeurs de Projets suivra.

Par ailleurs, pour assurer un relais permanent dans la Direction des Eaux et Forêts, le PROGEDE a apporté un appui aux IREF de Tambacounda et Kolda par la mise en place (formation et matériels informatiques) de Bureaux d'Inventaire et Cartographie dont l'utilité et la compétence pour l'ensemble des opérations forestières est unanimement reconnue. Ces bureaux ont d'ailleurs joué un rôle central dans la mise en place des Zones de Production Contrôlées (ZPC).

Les responsables de ces bureaux continuent de bénéficier des sessions de formation continue organisées par le SIEF.

Un autre axe important de formation a concerné la méthodologie et les techniques d'inventaire écologique, forestier et pastoral développées par le PROGEDE.

C'est ainsi qu'un noyau d'une trentaine d'ingénieurs et de techniciens forestiers ont été formés pour constituer la charpente des équipes d'inventaire du PROGEDE. Par ailleurs, 2 à 3 agents forestiers ont systématiquement été intégrés dans les équipes d'inventaire de terrain pour leur permettre de bien maîtriser les techniques d'inventaire développées et la manipulation des appareils de mesure. Cette stratégie a permis de disséminer un ensemble de d'agents compétents en matière d'inventaire dans l'ensemble des structures de terrain de la Direction des Eaux et Forêts.

Enfin, les outils du SIEF ont été mis à profit par certains projets pour leurs besoins d'inventaire et d'aménagement. C'est ainsi que le Projet d'Appui à l'Entrepre-nariat Forestier de Kolda (PAEFK) et le Projet de Gestion Intégré des Ecosystèmes du Sénégal (PGIES) ont capitalisé les acquis du SIEF et les ont complété de manière judicieuse en fonction de leurs besoins propres. Cette approche, outre qu'elle permet de réduire sensiblement leurs coûts d'intervention pour les opérations d'inventaire et d'aménagement, permet également une consolidation de la base de données ainsi qu'une harmonisation des méthodes et approches à l'échelle de l'ensemble des acteurs institutionnelles de la GRN.

En perspective: Le Système d’Information Ecologique, Forestier et Pastoral (SIEF) est un instrument clé pour l’évaluation des potentialités que constituent les ressources forestières, savanicoles et pastorales d’une forêt, d’une communauté rurale, d’un département voire d’une région.

Il met à la disposition des acteurs les outils d’un système de gestion durable des ressources forestières et de suivi de l’évolution des écosystèmes.

Il a aussi l'avantage de servir d'instrument opérationnel pour animer les négociations inter acteurs (stakeholders) et intercommunautaires sur les options en matière de vocation des différentes unités écologiques par la mise à disposition des cartes des massifs forestiers d’une ou plusieurs communautés villageoises, communautés rurales, communes, ou régions, avec une évaluation des potentialités, permettant ainsi d'améliorer les modalités de gestion des ressources forestières.

L'enjeu réside désormais dans une meilleure intégration des outils ainsi disponibles dans les modalités de travail de la Direction des Eaux et Forêts et des collectivités locales dépositaires de prérogatives importantes de gestion forestière aux termes de la loi relative à la décentralisation.

Pour la Direction des Eaux et Forêts, l'enjeu principal réside,

-d'une part dans la généralisation de la formation à l'intention de tous les responsables départementaux pour mieux s'informer des outils à leur disposition dans le SIEF;

-et d'autre part dans la mise en place de structures décentralisées du SIEF (à l'image des Bureaux d'Inventaire et de Cartographie de Tambacounda et de Kolda) capables de prendre en charge toutes les tâches de collecte et de traitement des données requises pour une amélioration substantielle et une modernisation des méthodes de gestion forestière

Pour les collectivités locales, l'enjeu réside sur une bonne collaboration avec les institutions forestières pour leur permettre de tirer le meilleur profit des outils ainsi disponibles pour une meilleure prise en charge des responsabilités qui leur sont conférées par la loi. A terme, les Agences Régionales de Développement (ARD), surtout celles dont la région recèle de potentialités forestières importantes, pourraient domestiquer en leur sein l'ensemble des outils et acquérir ainsi davantage d'autonomie de gestion forestière.

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Commentaires articles

1.Posté par samba le 01/04/2009 20:25
j apprecie

2.Posté par samba le 01/04/2009 20:27
bon site


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