Mampatim est une communauté rurale de la région Sud du Sénégal. Elle couvre une superficie d’environ 510 km2 et englobe près de 100 villages. Ses sols fertiles et forêts luxuriantes ont toujours constitué de précieuses ressources même si les coupes illégales d’arbres, notamment pour la fabrication de charbon, les défrichements et feux de brousse ravageurs y étaient monnaie courante. Mais au cours des 10 dernières années, les demandes d’une population croissante ont entraîné des pratiques d’exploitation désordonnées et parfois abusives. Alors que les fruits sauvages, le gibier, les cultures vivrières, le bois d’ébénisterie et le charbon de bois étaient menacés, les responsables locaux et le service des eaux et forêts étaient incapables de les protéger.
Bien que la loi sur la décentralisation de 1996 ait délégué des pouvoirs accrus aux collectivités locales en matière de planification et de supervision de la gestion de leurs ressources naturelles, les populations de Mampatim continuaient de penser que la responsabilité de cette gestion incombait toujours aux agents des eaux et forêts. Mais avec un seul agent pour couvrir toute la communauté rurale, le service des eaux et forêts s’est rendu compte qu’il ne pouvait seul protéger les ressources de la zone. Il fallait donc une nouvelle approche basée sur la communication et la collaboration autour d’objectifs partagés entre le service des eaux et forêts et la communauté de Mampatim, notamment ses élus locaux, comités villageois et habitants.
Avec le soutien du programme de décentralisation et de gouvernance locale de l’USAID, les populations de Mampatim ont rencontré les organisations communautaires de base, les chefs de village et les agents des services techniques locaux pour identifier des voies et moyens d’améliorer la vie dans la communauté. Les participants à la rencontre ont demandé à l’USAID de les former sur leurs rôles et responsabilités en matière de gestion des ressources naturelles, tels que prévu par la loi de 1996. Les populations ont appris que leur conseil élu avait le pouvoir d’élaborer des plans locaux de gestion des ressources et de créer et faire fonctionner des comités de surveillance des forêts.
En 2002, plusieurs habitants de Mampatim ont visité la communauté rurale voisine de Pata et appris comment son conseil rural et ses organisations villageoises avaient établi un système efficace de surveillance des forêts. La fixation de critères clairs de sélection des surveillants de forêts a permis à Mampatim de restructurer et réactiver 107 comités villageois qui étaient dans une profonde léthargie. L’USAID aida Mampatim et le service des eaux et forêts à élaborer un document de code de conduite à l’intention des surveillants bénévoles qui furent aussi formés à effectuer des patrouilles, à traiter les infractions et à établir des constats.
En outre, l’USAID a mis des bicyclettes et uniformes à la disposition des surveillants, ainsi que des motocyclettes à trois superviseurs de zone, leur permettant de maintenir un contact étroit avec le service des eaux et forêts pour ce qui concerne les feux de brousse et les activités non autorisées. L’USAID a aussi fourni aux comités villageois un équipement de lutte contre les incendies, et financé, pour eux, une formation en techniques de prévention et d’extinction des feux de brousse, dispensée par le service des eaux et forêts.
Les leaders communautaires ont aussi lancé des campagnes d’information et de sensibilisation pour impliquer les populations dans le processus. Pour sa part, l’USAID a fourni à la communauté une forte assistance en élaboration de systèmes et procédures de gestion pour que l’équipement et les matériels continuent d’être utilisés dans la transparence et soient correctement entretenus.
Pour la première fois depuis des années, les populations de Mampatim ont en abondance des fruits sauvages, des sirops et concentrés de fruits et autres produits des arbres, ainsi que du fourrage pour le bétail. Ce changement, elles l’attribuent, pour une grande part, au travail des comités villageois de surveillance. En 2004, ces comités ont éteint trois feux de brousse, effectué des brûlis préventifs sur 250 ha de forêts et de pâturages, et constaté neuf cas d’activités illicites.
« Non seulement nous pensons d’abord à empêcher les gens de couper et de brûler les arbres parce que ces ressources nous appartiennent, mais en plus nous discutons de la nécessité de préserver la forêt pour nos enfants et pour les futures générations, » soutient Amadou Baldé, membre du conseil rural.
Le conseil rural et le service des eaux et forêts coordonnent maintenant les efforts de gestion des forêts sur la base d’accords écrits qui spécifient leurs rôles respectifs. Chacun est maintenant conscient qu’il travaille pour le même but : assurer une sage gestion des précieuses ressources de Mampatim
Source:USAID
Bien que la loi sur la décentralisation de 1996 ait délégué des pouvoirs accrus aux collectivités locales en matière de planification et de supervision de la gestion de leurs ressources naturelles, les populations de Mampatim continuaient de penser que la responsabilité de cette gestion incombait toujours aux agents des eaux et forêts. Mais avec un seul agent pour couvrir toute la communauté rurale, le service des eaux et forêts s’est rendu compte qu’il ne pouvait seul protéger les ressources de la zone. Il fallait donc une nouvelle approche basée sur la communication et la collaboration autour d’objectifs partagés entre le service des eaux et forêts et la communauté de Mampatim, notamment ses élus locaux, comités villageois et habitants.
Avec le soutien du programme de décentralisation et de gouvernance locale de l’USAID, les populations de Mampatim ont rencontré les organisations communautaires de base, les chefs de village et les agents des services techniques locaux pour identifier des voies et moyens d’améliorer la vie dans la communauté. Les participants à la rencontre ont demandé à l’USAID de les former sur leurs rôles et responsabilités en matière de gestion des ressources naturelles, tels que prévu par la loi de 1996. Les populations ont appris que leur conseil élu avait le pouvoir d’élaborer des plans locaux de gestion des ressources et de créer et faire fonctionner des comités de surveillance des forêts.
En 2002, plusieurs habitants de Mampatim ont visité la communauté rurale voisine de Pata et appris comment son conseil rural et ses organisations villageoises avaient établi un système efficace de surveillance des forêts. La fixation de critères clairs de sélection des surveillants de forêts a permis à Mampatim de restructurer et réactiver 107 comités villageois qui étaient dans une profonde léthargie. L’USAID aida Mampatim et le service des eaux et forêts à élaborer un document de code de conduite à l’intention des surveillants bénévoles qui furent aussi formés à effectuer des patrouilles, à traiter les infractions et à établir des constats.
En outre, l’USAID a mis des bicyclettes et uniformes à la disposition des surveillants, ainsi que des motocyclettes à trois superviseurs de zone, leur permettant de maintenir un contact étroit avec le service des eaux et forêts pour ce qui concerne les feux de brousse et les activités non autorisées. L’USAID a aussi fourni aux comités villageois un équipement de lutte contre les incendies, et financé, pour eux, une formation en techniques de prévention et d’extinction des feux de brousse, dispensée par le service des eaux et forêts.
Les leaders communautaires ont aussi lancé des campagnes d’information et de sensibilisation pour impliquer les populations dans le processus. Pour sa part, l’USAID a fourni à la communauté une forte assistance en élaboration de systèmes et procédures de gestion pour que l’équipement et les matériels continuent d’être utilisés dans la transparence et soient correctement entretenus.
Pour la première fois depuis des années, les populations de Mampatim ont en abondance des fruits sauvages, des sirops et concentrés de fruits et autres produits des arbres, ainsi que du fourrage pour le bétail. Ce changement, elles l’attribuent, pour une grande part, au travail des comités villageois de surveillance. En 2004, ces comités ont éteint trois feux de brousse, effectué des brûlis préventifs sur 250 ha de forêts et de pâturages, et constaté neuf cas d’activités illicites.
« Non seulement nous pensons d’abord à empêcher les gens de couper et de brûler les arbres parce que ces ressources nous appartiennent, mais en plus nous discutons de la nécessité de préserver la forêt pour nos enfants et pour les futures générations, » soutient Amadou Baldé, membre du conseil rural.
Le conseil rural et le service des eaux et forêts coordonnent maintenant les efforts de gestion des forêts sur la base d’accords écrits qui spécifient leurs rôles respectifs. Chacun est maintenant conscient qu’il travaille pour le même but : assurer une sage gestion des précieuses ressources de Mampatim
Source:USAID