Peu de choses, regrettent certains observateurs. Pour Alioune Badiane, Directeur régional Afrique de Onu-Habitat, « Il y a de très graves problèmes sur la gouvernance de la région de Dakar. On a même vu ce qui s’est passé récemment aussi au Conseil régional de Dakar avec les bagarres. Le manque d’anticipation des socialistes qui ont présidé aux destinées de la capitale pendant des décennies et l’absence de véritables concertations des autorités actuelles sur les questions du devenir de la cité, ont conduit Dakar dans l’impasse ». En laissant se dissoudre la communauté urbaine de Dakar, on a ôté à la ville, d’un outil de planification essentielle. « La Cadar/Car qui l’a remplacé, regrette Alioune Badiane, n’arrive pas décoller depuis deux ans. » Et la communauté urbaine de Dakar jouait un rôle moteur tant du point de vue de la planification, de l’environnement, la gestion des ordures ménagères, l’éclairage public etc. Aujourd’hui, déplore l’expert, « le casting très mauvais des autorités libérales a tout changé. Or une agglomération devrait être gérée par une telle structure. Pour dire que le maire Pape Diop n’est pas responsable de toute la situation. »
La conséquence, selon lui, est que la « ville produit des richesses, mais pour qui ? » Ce qui lui fait dire que finalement, le véritable problème de la ville de Dakar est dans la manière dont elle a été gouvernée jusqu’ici. Et le non respect de tous les engagements tenus par les maires de Rufisque, Guédiawaye, Pikine et Dakar ont fini par plonger la région dans le chaos. Il faut donc réagir dorénavant, pour répondre aux défis du futur par une action concertée et énergique et aller vers deux objectifs majeurs : « la ville sans bidonville » et la mise en place d’une stratégie urbaine dite du Grand Dakar qui balaie toute l’agglomération. Parce que, selon Alioune Badiane, la situation de toute la région de Dakar pose finalement, une question de géopolitique urbaine. Et l’enjeu principal, selon lui, est « d’amener des nouveaux éléments de négociation, de dialoguer avec les maires, en se projetant sur une vision qui devrait nous nous mener à l’horizon 2025. »
Ces défis ne sauraient se réaliser si les autorités ne se décident pas tenir tous les engagements pris avec le système des Nations Unies et autres partenaires au développement. Ils ne seraient possibles qu’à travers la mobilisation de toutes les richesses de la ville au service du confort et du bien être des populations. Et l’un des piliers de la stratégie urbaine dont parle le fonctionnaire des Nations Unies, est de mettre en avant deux mots clés qui ont fait leur preuve dans la construction des cités et des nations dans le monde : le dialogue et la concertation.
Dialogue, partage, concertation
Les mots–clé de la gouvernance métropolitaine
Voici donc les deux fondements majeurs du diagnostic territorial de l’agglomération dakaroise faits par les experts d’Onu Habitat ; histoire de sauver la ville de tous ces spéculateurs qui ne s’intéressent aujourd’hui qu’à la seule richesse qu’ils connaissent de la ville : le foncier. Ce qui fait dire à Alioune Badiane qui a mis un accent particulier sur deux autres notions majeures : la gouvernance métropolitaine et la vision. Parlant du premier concept, il a dit que l’enjeu n’est pas tant dans le nombre de projets sur le territoire régional. Il se situe, selon lui, dans la transparence de leur gestion et dans la nature des rapports entre acteurs investis des missions qui couvrent ces projets. Ce dialogue fondamental dans la planification durable, dit-il avec les autres de l’étude, paraît déficitaire entre les agences d’une part et, d’autre part, entre ces dernières et les autres secteurs du gouvernement.
D’ailleurs, pour revenir à l’étude, elle signale une « agencisation » à outrance dans la conduite des grands travaux de l’Etat ou les projets d’envergure où l’Etat fait souvent recours à la création d’agences. Ce qui contribue, à en croire les auteurs, « à densifier et à complexifier la structure de l’Etat tant elles accaparent des pans entiers de missions communes concernées pour l’élaboration de politiques sectorielles locales. » Le manque de vision a pour conséquence, souligne Alioune Badiane, de voir la ville se déstructurer. Et l’on assiste dans certains quartiers ou coin de la ville comme du côté de Hann Maristes, du rond-point de la Case des Parcelles assainies, de l’aéroport, de la foire, une course folle vers les occupations anarchiques des terres disponibles. Il ne restera d’ailleurs plus sous peu qu’à prendre le bout de la forêt classée de Mbao.
Tout cela au mépris des aspects de durabilité. Selon Alioune Badiane, « la conséquence de tout de mépris envers l’environnement, est l’apparition dans les maisons de maladies telles que l’asthme. Pour dire que la question foncière est au centre du futur de Dakar. Et j’espère que les réflexions que nous allons mener en ce moment vont nous mener dans la direction de corriger les erreurs actuelles. »
Sud Quotidien
La conséquence, selon lui, est que la « ville produit des richesses, mais pour qui ? » Ce qui lui fait dire que finalement, le véritable problème de la ville de Dakar est dans la manière dont elle a été gouvernée jusqu’ici. Et le non respect de tous les engagements tenus par les maires de Rufisque, Guédiawaye, Pikine et Dakar ont fini par plonger la région dans le chaos. Il faut donc réagir dorénavant, pour répondre aux défis du futur par une action concertée et énergique et aller vers deux objectifs majeurs : « la ville sans bidonville » et la mise en place d’une stratégie urbaine dite du Grand Dakar qui balaie toute l’agglomération. Parce que, selon Alioune Badiane, la situation de toute la région de Dakar pose finalement, une question de géopolitique urbaine. Et l’enjeu principal, selon lui, est « d’amener des nouveaux éléments de négociation, de dialoguer avec les maires, en se projetant sur une vision qui devrait nous nous mener à l’horizon 2025. »
Ces défis ne sauraient se réaliser si les autorités ne se décident pas tenir tous les engagements pris avec le système des Nations Unies et autres partenaires au développement. Ils ne seraient possibles qu’à travers la mobilisation de toutes les richesses de la ville au service du confort et du bien être des populations. Et l’un des piliers de la stratégie urbaine dont parle le fonctionnaire des Nations Unies, est de mettre en avant deux mots clés qui ont fait leur preuve dans la construction des cités et des nations dans le monde : le dialogue et la concertation.
Dialogue, partage, concertation
Les mots–clé de la gouvernance métropolitaine
Voici donc les deux fondements majeurs du diagnostic territorial de l’agglomération dakaroise faits par les experts d’Onu Habitat ; histoire de sauver la ville de tous ces spéculateurs qui ne s’intéressent aujourd’hui qu’à la seule richesse qu’ils connaissent de la ville : le foncier. Ce qui fait dire à Alioune Badiane qui a mis un accent particulier sur deux autres notions majeures : la gouvernance métropolitaine et la vision. Parlant du premier concept, il a dit que l’enjeu n’est pas tant dans le nombre de projets sur le territoire régional. Il se situe, selon lui, dans la transparence de leur gestion et dans la nature des rapports entre acteurs investis des missions qui couvrent ces projets. Ce dialogue fondamental dans la planification durable, dit-il avec les autres de l’étude, paraît déficitaire entre les agences d’une part et, d’autre part, entre ces dernières et les autres secteurs du gouvernement.
D’ailleurs, pour revenir à l’étude, elle signale une « agencisation » à outrance dans la conduite des grands travaux de l’Etat ou les projets d’envergure où l’Etat fait souvent recours à la création d’agences. Ce qui contribue, à en croire les auteurs, « à densifier et à complexifier la structure de l’Etat tant elles accaparent des pans entiers de missions communes concernées pour l’élaboration de politiques sectorielles locales. » Le manque de vision a pour conséquence, souligne Alioune Badiane, de voir la ville se déstructurer. Et l’on assiste dans certains quartiers ou coin de la ville comme du côté de Hann Maristes, du rond-point de la Case des Parcelles assainies, de l’aéroport, de la foire, une course folle vers les occupations anarchiques des terres disponibles. Il ne restera d’ailleurs plus sous peu qu’à prendre le bout de la forêt classée de Mbao.
Tout cela au mépris des aspects de durabilité. Selon Alioune Badiane, « la conséquence de tout de mépris envers l’environnement, est l’apparition dans les maisons de maladies telles que l’asthme. Pour dire que la question foncière est au centre du futur de Dakar. Et j’espère que les réflexions que nous allons mener en ce moment vont nous mener dans la direction de corriger les erreurs actuelles. »
Sud Quotidien