L’heure est au bilan pour la deuxième phase du Projet d’appui à l’élevage (Papel). Après six ans de mise en œuvre, ses responsables s’estiment heureux de leurs résultats.
Au bout de six années de mise en œuvre, la deuxième phase du Projet d’appui à l’élevage (Papel) arrive à son terme. Et l’heure est à l’évaluation pour les responsables de cette structure qui ont entamé une tournée dans ce sens. A Louga où il était hier avec son équipe, le directeur du projet, le docteur Moustapha Diaw, a dressé un bilan ‘satisfaisant’ de cette deuxième phase. Au point que l’Etat a déjà inscrit au titre du Budget consolidé d’investissement (Bci) 2008, des ressources pour le fonctionnement devant gérer la transition vers un nouveau programme de relève destiné à élargir la zone du projet, à consolider et amplifier ses acquis. Un programme qui mettra un accent encore plus fort sur le renforcement des infrastructures.
En dressant le bilan de cette phase, le docteur Diaw a révélé que le Papel a réalisé des taux de réalisation et d’exécution budgétaire de plus de 90 %. Une performance qui, de son avis, se justifie par la qualité et le nombre de réalisations enregistrées au niveau des différentes composantes du projet, à savoir la sécurisation de l’élevage pastoral par la gestion communautaire des ressources naturelles. Mais aussi un meilleur accès à l’eau et le contrôle des feux de brousse. Dans cette optique, il a mené des activités portant sur le développement des systèmes de production, l’aménagement et la gestion des ressources naturelles. Mais il s’est également attelé à la restructuration et au renforcement des organisations des éleveurs et agro-éleveurs. Tout comme au développement du crédit et à la gestion du projet.
Concrètement, précise le directeur du Papel, les stratégies suivies ont visé à relever le potentiel génétique du cheptel, à améliorer les conditions d’élevage (ressources naturelles, eau, habitat) pour l’extériorisation des potentiels de production et faciliter les transactions commerciales. Pour accompagner cette dynamique productiviste, les capacités des professionnels de l’élevage sont renforcées à travers la formation, un meilleur accès au crédit et l’amélioration des services de proximité. C’est ainsi que le Ranch de Doli a été appuyé pour mieux jouer son rôle de zone de refuge, voire de réélevage.
Le maillage hydraulique de la zone sylvo-pastorale a été renforcé avec la réhabilitation ou l’implantation de douze forages équipés, l’installation de 69 600 mètres linéaires de canalisation, la mise en place de 18 équipements d’exhaure et la construction de 10 châteaux d’eau dans ses zones d’intervention. L’accès au crédit, une des principales doléances des éleveurs, a été aussi pris en compte pour leur facilité l’acquisition d’intrants d’élevage. Cependant, révèle le responsable de l’antenne de la zone sylvo-pastorale du Papel, le docteur Kader Aka, tout n’est pas allé dans le sens souhaité. Des contraintes relatives à la longueur des procédures liées à l’organisation et à l’adoption des marchés ont été notées. Aussi, au niveau de certaines organisations de professionnels, la ‘pratique de la main tendue’ inhibe l’esprit d’initiative.
Dans la foulée, Moustapha Diaw a laissé entendre que la variation du taux de change de l’unité de compte a entraîné une perte significative des ressources du projet. L’impact de l’insémination artificielle est encore limité du fait de la prédominance de l’insémination sur chaleur synchronisée et de la faiblesse de l’offre en service de proximité. L’investissement durable dans l’élevage est encore faible et explique la précarité de certaines infrastructures et équipements.
Le Papel est financé pour un coût de 11,83 millions d’unités de compte, soit l’équivalent de 10 milliards de francs Cfa, par le Fonds africain de développement. Ce qui représente 85 % de l’enveloppe. L’Etat du Sénégal s’est engagé à hauteur de 15 %. Le projet intervient dans deux zones écologiques distinctes, mais complémentaires en matière d’élevage : la zone sylvo-pastorale (régions de Louga, Saint-Louis et Matam) et le bassin arachidier (régions de Kaolack, Fatick et Diourbel).
Wal Fadjri
Au bout de six années de mise en œuvre, la deuxième phase du Projet d’appui à l’élevage (Papel) arrive à son terme. Et l’heure est à l’évaluation pour les responsables de cette structure qui ont entamé une tournée dans ce sens. A Louga où il était hier avec son équipe, le directeur du projet, le docteur Moustapha Diaw, a dressé un bilan ‘satisfaisant’ de cette deuxième phase. Au point que l’Etat a déjà inscrit au titre du Budget consolidé d’investissement (Bci) 2008, des ressources pour le fonctionnement devant gérer la transition vers un nouveau programme de relève destiné à élargir la zone du projet, à consolider et amplifier ses acquis. Un programme qui mettra un accent encore plus fort sur le renforcement des infrastructures.
En dressant le bilan de cette phase, le docteur Diaw a révélé que le Papel a réalisé des taux de réalisation et d’exécution budgétaire de plus de 90 %. Une performance qui, de son avis, se justifie par la qualité et le nombre de réalisations enregistrées au niveau des différentes composantes du projet, à savoir la sécurisation de l’élevage pastoral par la gestion communautaire des ressources naturelles. Mais aussi un meilleur accès à l’eau et le contrôle des feux de brousse. Dans cette optique, il a mené des activités portant sur le développement des systèmes de production, l’aménagement et la gestion des ressources naturelles. Mais il s’est également attelé à la restructuration et au renforcement des organisations des éleveurs et agro-éleveurs. Tout comme au développement du crédit et à la gestion du projet.
Concrètement, précise le directeur du Papel, les stratégies suivies ont visé à relever le potentiel génétique du cheptel, à améliorer les conditions d’élevage (ressources naturelles, eau, habitat) pour l’extériorisation des potentiels de production et faciliter les transactions commerciales. Pour accompagner cette dynamique productiviste, les capacités des professionnels de l’élevage sont renforcées à travers la formation, un meilleur accès au crédit et l’amélioration des services de proximité. C’est ainsi que le Ranch de Doli a été appuyé pour mieux jouer son rôle de zone de refuge, voire de réélevage.
Le maillage hydraulique de la zone sylvo-pastorale a été renforcé avec la réhabilitation ou l’implantation de douze forages équipés, l’installation de 69 600 mètres linéaires de canalisation, la mise en place de 18 équipements d’exhaure et la construction de 10 châteaux d’eau dans ses zones d’intervention. L’accès au crédit, une des principales doléances des éleveurs, a été aussi pris en compte pour leur facilité l’acquisition d’intrants d’élevage. Cependant, révèle le responsable de l’antenne de la zone sylvo-pastorale du Papel, le docteur Kader Aka, tout n’est pas allé dans le sens souhaité. Des contraintes relatives à la longueur des procédures liées à l’organisation et à l’adoption des marchés ont été notées. Aussi, au niveau de certaines organisations de professionnels, la ‘pratique de la main tendue’ inhibe l’esprit d’initiative.
Dans la foulée, Moustapha Diaw a laissé entendre que la variation du taux de change de l’unité de compte a entraîné une perte significative des ressources du projet. L’impact de l’insémination artificielle est encore limité du fait de la prédominance de l’insémination sur chaleur synchronisée et de la faiblesse de l’offre en service de proximité. L’investissement durable dans l’élevage est encore faible et explique la précarité de certaines infrastructures et équipements.
Le Papel est financé pour un coût de 11,83 millions d’unités de compte, soit l’équivalent de 10 milliards de francs Cfa, par le Fonds africain de développement. Ce qui représente 85 % de l’enveloppe. L’Etat du Sénégal s’est engagé à hauteur de 15 %. Le projet intervient dans deux zones écologiques distinctes, mais complémentaires en matière d’élevage : la zone sylvo-pastorale (régions de Louga, Saint-Louis et Matam) et le bassin arachidier (régions de Kaolack, Fatick et Diourbel).
Wal Fadjri