Un atelier de partage et de capitalisation des outils et des expériences en matière de gestion participative regroupe, depuis hier, agents du ministère de la Bonne gouvernance, élus locaux et autres acteurs du développement. Selon le ministre Abdou Latif Coulibaly, cette initiative constitue une étape importante en vue de traduire la bonne gouvernance en une réalité institutionnelle.
Le ministère de la Promotion de la bonne gouvernance et des relations avec les institutions organise, depuis hier, un atelier d’échanges, de partage et de capitalisation des outils et des expériences en matière de gestion participative, transparente et de contrôle citoyen au sein des collectivités locales. Pendant deux jours, les participants vont échanger sur le cadre légal régissant la question et sur les expériences mises en œuvre par différents acteurs dans les collectivités locales, afin d’en tirer la substance nourricière permettant d’alimenter des mécanismes appropriés pour l’ensemble des collectivités locales. Présidant la cérémonie d’ouverture, le ministre de la Bonne gouvernance et des Relations avec les institutions, Abdou Latif Coulibaly, a soutenu que ce séminaire constitue une étape importante dans le processus que son département a enclenché afin de traduire la bonne gouvernance en une réalité institutionnelle, conformément aux orientations contenues dans la Stratégie nationale de la bonne gouvernance. Selon lui, la Stratégie nationale de la bonne gouvernance a retenu comme axe stratégique numéro 1, le renforcement de l’Etat de droit et de la démocratie et son sous-axe 4 est entièrement consacré à la participation citoyenne. « La démocratie implique la participation des citoyens au choix des leaders, à la conception des programmes et politiques publiques, à leur mise en œuvre et leur évaluation. Les pays dits démocratiques sont ceux qui matérialisent l’égalité de participation des citoyens et qui leur assurent un rôle dans la définition des grandes orientations dans la conduite du pays », a-t-il ajouté. Il a rappelé que la participation a été instituée en conditionnalité par certains bailleurs de fonds pour soutenir les pays en voie de développement. Mais, a-t-il ajouté, cela n’est pas sans conséquence puisque son association à l’octroi de l’aide au développement sous forme de conditionnalité a créé une méfiance à l’égard de ce concept.
Au Sénégal, a-t-il indiqué, cette dimension de la participation a été intégrée dans la Constitution de janvier 2011 qui, à travers l’article 102, stipule que « les collectivités locales constituent le cadre institutionnel de la participation des populations à la gestion des affaires publiques ». D’après Abdou Latif Coulibaly, le Sénégal a opté pour une approche de gestion des affaires publiques fondée sur la proximité avec les citoyens pour une prise en charge effective de leurs besoins prioritaires dans la gestion des affaires locales.
Il a salué la volonté politique de l’Etat qui entend, à l’en croire, garantir aux populations une pleine participation à la gestion des affaires publiques à travers les collectivités locales. A son avis, la participation citoyenne a un avantage certain sur la qualité de l’investissement public et la sauvegarde des infrastructures collectives, mais aussi et surtout sur la mobilisation des ressources pour le financement du développement local.
Il reste, selon lui, la mise en place de mécanismes véritablement participatifs qui ne soient pas des faire-valoir pour capter des ressources. Le ministre a tenu à insister sur deux dimensions fondamentales de la participation qui doivent en garantir le succès : « D’abord, l’appropriation par l’autorité locale qui doit introduire le mécanisme dans sa pédagogie de gestion des affaires locales. Ensuite, la poursuite de la réflexion qui est enclenchée pour créer un consensus fort au sein de l’élite politique locale sur les concepts de participation et de "redevabilité" afin qu’ils soient intégrés définitivement dans le système managérial des collectivités locales ».
La charte africaine de la démocratie ratifiée par le Sénégal
Le ministre a pris prétexte de cette rencontre pour annoncer la ratification par le Sénégal de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance au plus tard au mois de mars. Cette charte invite les Etats à promouvoir la création de conditions nécessaires pour faciliter la participation des citoyens, la transparence, l’accès à l’information, la liberté de presse et l’obligation de rendre compte de la gestion des affaires publiques. Outre le ministère de la Bonne gouvernance et des relations avec les assemblées, l’Union des associations des élus locaux et l’Usaid-Pbg prenaient part à cet atelier qui prendra fin aujourd’hui.
Diégane SARR
Le Soleil
Le ministère de la Promotion de la bonne gouvernance et des relations avec les institutions organise, depuis hier, un atelier d’échanges, de partage et de capitalisation des outils et des expériences en matière de gestion participative, transparente et de contrôle citoyen au sein des collectivités locales. Pendant deux jours, les participants vont échanger sur le cadre légal régissant la question et sur les expériences mises en œuvre par différents acteurs dans les collectivités locales, afin d’en tirer la substance nourricière permettant d’alimenter des mécanismes appropriés pour l’ensemble des collectivités locales. Présidant la cérémonie d’ouverture, le ministre de la Bonne gouvernance et des Relations avec les institutions, Abdou Latif Coulibaly, a soutenu que ce séminaire constitue une étape importante dans le processus que son département a enclenché afin de traduire la bonne gouvernance en une réalité institutionnelle, conformément aux orientations contenues dans la Stratégie nationale de la bonne gouvernance. Selon lui, la Stratégie nationale de la bonne gouvernance a retenu comme axe stratégique numéro 1, le renforcement de l’Etat de droit et de la démocratie et son sous-axe 4 est entièrement consacré à la participation citoyenne. « La démocratie implique la participation des citoyens au choix des leaders, à la conception des programmes et politiques publiques, à leur mise en œuvre et leur évaluation. Les pays dits démocratiques sont ceux qui matérialisent l’égalité de participation des citoyens et qui leur assurent un rôle dans la définition des grandes orientations dans la conduite du pays », a-t-il ajouté. Il a rappelé que la participation a été instituée en conditionnalité par certains bailleurs de fonds pour soutenir les pays en voie de développement. Mais, a-t-il ajouté, cela n’est pas sans conséquence puisque son association à l’octroi de l’aide au développement sous forme de conditionnalité a créé une méfiance à l’égard de ce concept.
Au Sénégal, a-t-il indiqué, cette dimension de la participation a été intégrée dans la Constitution de janvier 2011 qui, à travers l’article 102, stipule que « les collectivités locales constituent le cadre institutionnel de la participation des populations à la gestion des affaires publiques ». D’après Abdou Latif Coulibaly, le Sénégal a opté pour une approche de gestion des affaires publiques fondée sur la proximité avec les citoyens pour une prise en charge effective de leurs besoins prioritaires dans la gestion des affaires locales.
Il a salué la volonté politique de l’Etat qui entend, à l’en croire, garantir aux populations une pleine participation à la gestion des affaires publiques à travers les collectivités locales. A son avis, la participation citoyenne a un avantage certain sur la qualité de l’investissement public et la sauvegarde des infrastructures collectives, mais aussi et surtout sur la mobilisation des ressources pour le financement du développement local.
Il reste, selon lui, la mise en place de mécanismes véritablement participatifs qui ne soient pas des faire-valoir pour capter des ressources. Le ministre a tenu à insister sur deux dimensions fondamentales de la participation qui doivent en garantir le succès : « D’abord, l’appropriation par l’autorité locale qui doit introduire le mécanisme dans sa pédagogie de gestion des affaires locales. Ensuite, la poursuite de la réflexion qui est enclenchée pour créer un consensus fort au sein de l’élite politique locale sur les concepts de participation et de "redevabilité" afin qu’ils soient intégrés définitivement dans le système managérial des collectivités locales ».
La charte africaine de la démocratie ratifiée par le Sénégal
Le ministre a pris prétexte de cette rencontre pour annoncer la ratification par le Sénégal de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance au plus tard au mois de mars. Cette charte invite les Etats à promouvoir la création de conditions nécessaires pour faciliter la participation des citoyens, la transparence, l’accès à l’information, la liberté de presse et l’obligation de rendre compte de la gestion des affaires publiques. Outre le ministère de la Bonne gouvernance et des relations avec les assemblées, l’Union des associations des élus locaux et l’Usaid-Pbg prenaient part à cet atelier qui prendra fin aujourd’hui.
Diégane SARR
Le Soleil