Autonomisation des jeunes et des femmes : Le Papejf vise 15.000 emplois



Un atelier technique portant sur les objectifs du Projet d’Appui à la Promotion de l’Emploi des Jeunes et des Femmes (Papejf) s’est ouvert hier à Dakar. Conjointement financé par la Banque Africaine de Développement (Bad) et le gouvernement du Sénégal, le Papejf est étendu sur cinq ans et vise à générer 15.000 emplois.

L’objectif du projet est de contribuer au développement économique du Sénégal, en favorisant l’émergence des micros, petites et moyennes entreprises. Ses prometteurs comptent essentiellement s’appuyer sur les jeunes et les femmes afin de les intégrer dans des chaînes de valeur telles que l’agriculture et l’aquaculture. « L’objectif spécifique du projet est de veiller à la création d’opportunités pouvant générer des emplois et produire des revenus durables au profit des jeunes et des femmes », a fait savoir Mehdi Ahmed Ismaël, représentant du directeur de la Banque Africaine de Développement (Bad).

Le Papejf qui est étalé sur une durée de cinq ans vise à générer au moins 15.000 emplois en milieu rural et périurbain. Les jeunes et les femmes constituent la principale cible.

Le projet intervient dans sept régions : Kaolack, Fatick, Thiès, Ziguinchor, Kolda, Sedhiou et Dakar banlieue. Il s’appuie sur un dispositif national comportant des agences et institutions spécialisées et se fondera sur une double approche « offre » et « demande ».

L’approche par l’offre fait appel aux services de conseils de l’Agence Nationale de l’Aquaculture (Ana), de l’Agence Nationale d’Insertion et de Développement Agricole (Anida) et de l’Agence Nationale pour l’Emploi des Jeunes (Anpej). Elle consistera à mettre sur place et à vulgariser des infrastructures (fermes agricoles, fermes aquacoles et centre d’incubation). « L’objectif est de relever le rendement agricole et de développer l’artisanat. L’approche par la demande est axée sur la réception et la sélection de dossiers, afin de financer et d’accompagner des porteurs de projets », souligne Moustapha Cissé, coordonnateur du Papejf.

Le plan Papejf est estimé à 23,54 millions d’Uc (Unité de compte) soit près de 18 milliards de FCfa. Son financement est le fruit d’un prêt de la Bad (21,19 millions d’Uc, soit 90% du cout total) et du gouvernement du Sénégal (2,35 millions d’Uc, soit 10% du cout total), informe M. Ismaël.

Le Papejf va mettre en place un mécanisme financier qui favorise la création de Mpme par les cibles. L’accompagnement financier est conçu de telle sorte qu’elle sera assez accessible. Ce mécanisme visera essentiellement à couvrir 40% du coût du projet. Ce coût sera alloué sous forme de prêt avec un taux concessionnel de l’ordre de 3%. « Le caractère excessif des taux d’intérêt ne sera pas en vigueur. Un niveau de garantie sera toutefois exigé et les institutions financières vont apporter des ressources personnelles en guise d’appui », note M. Cissé.

Par Oumar BA
Le Soleil

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