Habillé d’un ample grand boubou, il promène sa silhouette dans la vaste salle de conférence du Friendship Palace de Beijing. Mohammed Bamangha Tukur est le président de la Table-ronde des hommes d’affaires africains. Dans cette conférence qui cherche à faire avancer le monde en luttant contre la pauvreté, il laisse entendre, en sa qualité de représentant du secteur privé africain, un détail intéressant : « le secteur privé conseille la promotion de la bonne gouvernance et l’élaboration de législations claires pour réussir la lutte contre la pauvreté », estime-t-il au cours d’une présentation en plénière.
Ceux qui l’ont précédé se sont accordés sur le fait que la pauvreté reste concentrée chez des groupes vulnérables comme les minorités, les handicapés, les femmes et les enfants. Et pour atteindre davantage ces groupes vulnérables, il faut une bonne gouvernance dans la mise en œuvre des politiques et programmes. Shengen Fan, chercheur à la « Division Gouvernance » de l’Ifpri, en est convaincu. Il estime qu’il existe de véritables liens entre la bonne gouvernance et la réduction de la pauvreté. « Cela concerne les niveaux national, local et communautaire. Il s’agit de voir, dans la définition des lois et politiques, comment intégrer les préoccupations et la voix des personnes vivant dans la pauvreté pour qu’ils en bénéficient de manière directe », explique Shengen Fan. Selon lui, ces personnes ont besoin d’éducation, de santé, d’accès aux services sociaux de base et à la nourriture.
Comment alors prendre en charge tout cela dans la réallocation des budgets nationaux si souvent limités des gouvernements ? C’est une interpellation de Shengen Fan qui trouve que, pour des questions de bonne gouvernance, « les gouvernements doivent mettre en place des politiques pour aider les zones où la majorité de pauvres est concentrée ». De plus, ils doivent être impliqués dans le processus de prise de décision en leur faveur. Mais, il souligne que dans certains pays, ce processus est empêché par plusieurs facteurs dont notamment le système politique, « et les partenaires au développement qui ont souvent des conditionnalités qui n’intègrent pas la dimension et la situation des pauvres ». Si le développement de l’agriculture est une importante voie de lutte contre la pauvreté, la mobilisation sociale en est une autre. De ce point de vue, la Chine développe une expérience qualifiée d’intéressante qui met en scelle la société civile. « La lutte contre la pauvreté nécessite une large mobilisation des groupes sociaux.
Notre association essaie de motiver les groupes, de les engager et de les pousser à développer la confiance en soi pour s’en sortir, à côté des actions du gouvernement », explique Ruzieng Tian de l’Association chinoise pour le développement et la lutte contre la pauvreté. Il est aussi constaté que, de plus en plus, les entrepreneurs sociaux s’engagent avec des stratégies novatrices.
En Ouganda par exemple, il existe une association dénommé « Change agent association » qui œuvre dans la lutte contre la pauvreté pour le développement, mais avec un accent particulier mis sur la capacité individuelle de changer, donc de progresser », explique Norah Owaraga, membre du bureau.
En Thaïlande, « Ashoka » met l’accent sur un changement de comportement des pauvres dans la perspective de mieux prendre en charge et d’assumer son destin, déclare, pour sa part, Mme Tuenjai Deetes, de « Fellow Ashoka Thailand ».
Le Soleil
Ceux qui l’ont précédé se sont accordés sur le fait que la pauvreté reste concentrée chez des groupes vulnérables comme les minorités, les handicapés, les femmes et les enfants. Et pour atteindre davantage ces groupes vulnérables, il faut une bonne gouvernance dans la mise en œuvre des politiques et programmes. Shengen Fan, chercheur à la « Division Gouvernance » de l’Ifpri, en est convaincu. Il estime qu’il existe de véritables liens entre la bonne gouvernance et la réduction de la pauvreté. « Cela concerne les niveaux national, local et communautaire. Il s’agit de voir, dans la définition des lois et politiques, comment intégrer les préoccupations et la voix des personnes vivant dans la pauvreté pour qu’ils en bénéficient de manière directe », explique Shengen Fan. Selon lui, ces personnes ont besoin d’éducation, de santé, d’accès aux services sociaux de base et à la nourriture.
Comment alors prendre en charge tout cela dans la réallocation des budgets nationaux si souvent limités des gouvernements ? C’est une interpellation de Shengen Fan qui trouve que, pour des questions de bonne gouvernance, « les gouvernements doivent mettre en place des politiques pour aider les zones où la majorité de pauvres est concentrée ». De plus, ils doivent être impliqués dans le processus de prise de décision en leur faveur. Mais, il souligne que dans certains pays, ce processus est empêché par plusieurs facteurs dont notamment le système politique, « et les partenaires au développement qui ont souvent des conditionnalités qui n’intègrent pas la dimension et la situation des pauvres ». Si le développement de l’agriculture est une importante voie de lutte contre la pauvreté, la mobilisation sociale en est une autre. De ce point de vue, la Chine développe une expérience qualifiée d’intéressante qui met en scelle la société civile. « La lutte contre la pauvreté nécessite une large mobilisation des groupes sociaux.
Notre association essaie de motiver les groupes, de les engager et de les pousser à développer la confiance en soi pour s’en sortir, à côté des actions du gouvernement », explique Ruzieng Tian de l’Association chinoise pour le développement et la lutte contre la pauvreté. Il est aussi constaté que, de plus en plus, les entrepreneurs sociaux s’engagent avec des stratégies novatrices.
En Ouganda par exemple, il existe une association dénommé « Change agent association » qui œuvre dans la lutte contre la pauvreté pour le développement, mais avec un accent particulier mis sur la capacité individuelle de changer, donc de progresser », explique Norah Owaraga, membre du bureau.
En Thaïlande, « Ashoka » met l’accent sur un changement de comportement des pauvres dans la perspective de mieux prendre en charge et d’assumer son destin, déclare, pour sa part, Mme Tuenjai Deetes, de « Fellow Ashoka Thailand ».
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