BONNE GOUVERNANCE : Les acteurs non étatiques veulent faire mieux



Une étude a passé au peigne fin les forces et faiblesse des acteurs non étatiques en vue de leur apporter un appui conséquent dans le cadre de leur mission de suivi des Accords de Cotonou.

L’étude sur la « Cartographie des acteurs non étatiques (ANE) au Sénégal » a été présentée au cours d’un atelier de restitution à Dakar. Commanditée par la Commission européenne au Sénégal et par le ministère des Finances du Sénégal, l’enquête a permis de faire une analyse des enjeux et des problèmes actuels desdits acteurs au Sénégal, d’identifier leurs forces et leurs faiblesses et de proposer des stratégies d’appui en vue de renforcer leurs capacités.

Les consultants recrutés par le cabinet « European consultants organisation - Eco3 » se sont intéressés aux enjeux, d’une part, communs aux trois familles d’acteurs (société civile, patronat, syndicats) et d’autre part, spécifiques à chacune des composantes.

Sur le plan de la décentralisation et de la gouvernance (locale aussi), les enquêteurs ont noté que les ANE doivent « dépasser la logique purement administrative du dispositif pour être des acteurs actifs ». Cela devrait leur permettre de « contribuer de façon pertinente à l’élaboration et la mise en œuvre des plans locaux de développement ». Les ANE ont en partage ce premier point commun outre le partenariat public-privé dans la gestion publique ainsi que les enjeux liés au développement socioéconomique.

Concernant les enjeux spécifiques, il ressort entre autres de l’étude que les organisations communautaires de base (Ocb) ont des difficultés dans le partenariat et le dialogue social et politique avec les autorités locales. Ce volet ne recueille que 6,4 % des préférences selon l’enquête auprès de 173 Ocb, provenant de 29 départements dans les 11 régions du pays. De même, la qualité des ressources humaines (6,4 %) ajoutée aux compétences techniques récoltent un score moyen de 31,8%. Malgré donc des « potentialités très importantes dans la lutte contre la pauvreté grâce à leur engagement et leur ancrage dans le terroir, (les Ocb) souffrent de l’isolement, d’un déficit de ressources financières et matérielles, d’action de formation et de renforcement de capacités ».

Justement, ce diagnostic a pour but de leur apporter un « appui conséquent » a indiqué Pape Nalla Fall, président de la Plate-forme des acteurs non étatique (PFANE) du Sénégal pour le suivi des Accords de Cotonou signés en 2000. Il a fait savoir que certains des résultats de l’étude seront pris en compte lors de l’élaboration du plan stratégique de la plate-forme.

Pour sa part, Gilles Rebattet de la délégation de la Commission européenne a souligné le rôle de pionnier que joue la plateforme des acteurs non étatiques du Sénégal, invitant ses membres à susciter une réflexion sur l’évolution de l’association en dépassant le rôle de support aux Accords de Cotonou.

Le représentant du délégué à la réforme de l’Etat et à assistance technique a rappelé que le travail de la plateforme des acteurs non étatiques est pris en compte dans le cadre de la politique publique du Programme d’appui au programme nationale de bonne gouvernance (Papnbg). Cheikh Omar Foutiyou Bâ a jouté que l’étude sera un bon plaidoyer auprès des partenaires au développement.

Le Soleil

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