S’il y a un mal qui hante le sommeil des producteurs de la région naturelle de Casamance et singulièrement ceux de Sédhiou, ce sont bien les méventes et autres bradages de leurs produits. Ceci est sans doute consécutif à la situation d’enclavement exacerbée par l’inexistence de pistes de production et la pauvreté grandissante dans la plupart des ménages, alors que ces denrées sont très vite périssables.
C’est pour corriger cette ambivalence de la générosité de la terre Casamançaise opposée à la situation de pauvreté extrême dans les foyers, que le Projet de la valorisation des produits de l’agriculture et de l’élevage (PROVAEC) a été créé, il y a un peu moins d’une année.
Il est conjointement financé par la l’Union européenne, la coopération autrichienne et l’ONG autrichienne EWA pour une durée de quatre années.
Après neuf mois d’exécution, ses membres ont procédé, cette semaine à Sédhiou, au suivi de la mise en œuvre des activités du projet : « durant ces neuf mois, nous avions eu à mener une étude des filières ciblées par le projet à savoir la mangue, l’anacarde et le lait. L’étude vient d’être bouclée et nous sommes ici pour faire la restitution des résultats et aussi, faire valider certaines recommandations émises par les consultants qui l’ont menée », explique Lamine Diawara, le coordonnateur du projet.
Une réponse à la surproduction, au pourrissement et au bradage !
D’après Lamine Diawara, l’avènement de ce projet tel que son nom l’indique, participera de la valorisation des productions agricoles et laitières : « notre objectif globale s’inscrit dans le sillage de la lutte contre la pauvreté en Casamance. Il y a vraiment des initiatives dans le domaine de l’agro transformation en réponse à une surproduction de ces filières ».
Il aurait été constaté que plus de 60% des productions de mangue pourrissent chaque année dans cette zone. Pour l’anacarde aussi, les producteurs sont à la merci des acheteurs indiens qui leur imposeraient de vils prix. « Et vous imaginez bien qu’ils sont obligés de céder face aux besoins sociaux, dans un contexte marqué par le coût cher de la vie », explique encore M. Diawara qui estime que la voie de salut est la transformation de ces produits car des possibilités existent. Et c’est seulement en ce moment-là qu’ils pourront vendre à des prix acceptables. Il en est de même pour le lait qui connaît régulièrement une mévente.
En fait, il s’agit d’accompagner toute initiative, que ce soit des groupements ou des individuels, allant dans le sens de la transformation de ces produits.
A Sédhiou en tout cas, ce projet est très bien vu en raison de sa mission de développement tant attendue dans cette partie Sud supposée être le grenier du pays.
Mieux, il arrive dans un contexte de régionalisation de Sédhiou mais surtout de la mise en œuvre des projets de construction de routes stratégiques telles la nationale 6 qui relie Ziguinchor à Kolda en passant par Tanaff et la boucle du Boudié/Diassy, deux zones potentiellement riches en produits agricoles, fruitiers et laitiers.
Sud Quotidien
C’est pour corriger cette ambivalence de la générosité de la terre Casamançaise opposée à la situation de pauvreté extrême dans les foyers, que le Projet de la valorisation des produits de l’agriculture et de l’élevage (PROVAEC) a été créé, il y a un peu moins d’une année.
Il est conjointement financé par la l’Union européenne, la coopération autrichienne et l’ONG autrichienne EWA pour une durée de quatre années.
Après neuf mois d’exécution, ses membres ont procédé, cette semaine à Sédhiou, au suivi de la mise en œuvre des activités du projet : « durant ces neuf mois, nous avions eu à mener une étude des filières ciblées par le projet à savoir la mangue, l’anacarde et le lait. L’étude vient d’être bouclée et nous sommes ici pour faire la restitution des résultats et aussi, faire valider certaines recommandations émises par les consultants qui l’ont menée », explique Lamine Diawara, le coordonnateur du projet.
Une réponse à la surproduction, au pourrissement et au bradage !
D’après Lamine Diawara, l’avènement de ce projet tel que son nom l’indique, participera de la valorisation des productions agricoles et laitières : « notre objectif globale s’inscrit dans le sillage de la lutte contre la pauvreté en Casamance. Il y a vraiment des initiatives dans le domaine de l’agro transformation en réponse à une surproduction de ces filières ».
Il aurait été constaté que plus de 60% des productions de mangue pourrissent chaque année dans cette zone. Pour l’anacarde aussi, les producteurs sont à la merci des acheteurs indiens qui leur imposeraient de vils prix. « Et vous imaginez bien qu’ils sont obligés de céder face aux besoins sociaux, dans un contexte marqué par le coût cher de la vie », explique encore M. Diawara qui estime que la voie de salut est la transformation de ces produits car des possibilités existent. Et c’est seulement en ce moment-là qu’ils pourront vendre à des prix acceptables. Il en est de même pour le lait qui connaît régulièrement une mévente.
En fait, il s’agit d’accompagner toute initiative, que ce soit des groupements ou des individuels, allant dans le sens de la transformation de ces produits.
A Sédhiou en tout cas, ce projet est très bien vu en raison de sa mission de développement tant attendue dans cette partie Sud supposée être le grenier du pays.
Mieux, il arrive dans un contexte de régionalisation de Sédhiou mais surtout de la mise en œuvre des projets de construction de routes stratégiques telles la nationale 6 qui relie Ziguinchor à Kolda en passant par Tanaff et la boucle du Boudié/Diassy, deux zones potentiellement riches en produits agricoles, fruitiers et laitiers.
Sud Quotidien