Dakar, 20 juin (APS) - Vingt-ans après son expérimentation sur le continent africain, le processus démocratique est l’objet d’une conférence internationale à Dakar, à l’initiative du Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA).
Le thème porte sur les "Deux décennies de démocratie et de gouvernance en Afrique : leçons retenues, défis et perspectives".
En Afrique, la fin des années 1980 et 1990 a été marquée par la lutte concertée pour la démocratisation et une immense clameur pour la bonne gouvernance sur le continent africain, qui ont déclenché des changements et des réformes constitutionnels et politiques dans de nombreux pays.
Entre 1996 et 2006, environ 44 élections se sont déroulées en Afrique subsaharienne et 26 élections présidentielles et 28 élections législatives ont eu lieu en Afrique entre 2005 et 2007, indique le CODESRIA.
Si le processus démocratique ‘’a pris différents tournants et trajectoires dans différents pays, avec différents niveaux de progrès (…) pour beaucoup d’entre eux (...), la consolidation de la gouvernance démocratique, en termes de renforcement des institutions démocratiques et de capacité de l’Etat à gérer les processus politiques et économiques de la société en vue du développement, reste un défi de taille’’, tempère le centre de recherche.
La rencontre de trois jours à laquelle participent de nombreux chercheurs africains est organisée en partenariat avec la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations unies et l’université américaine Johns Hopkins (Washington, DC).
L’objectif principal de cette conférence est de ‘’générer des réflexions intellectuelles rigoureuses, rétrospectives et prospectives sur le processus de démocratisation en Afrique et sur l’architecture de la gouvernance en évolution’’, selon le CODERIA.
Il s’agira aussi, pour les participants, de voir comment le processus de démocratisation en Afrique et l’architecture de la gouvernance ‘’ont promu la justice sociale, le progrès social et le développement sur le continent ces deux dernières décennies’’.
Le thème général de la conférence est introduit par le Pr Abdoulaye Bathily, de l’Université Cheikh Anta Diop de Diop estimant que le processus démocratique a connu des ‘’aspects positifs’’ avec l’émergence du pluralisme sur le continent mais aussi, des ‘’aspects négatifs qui commencent à s’affirmer’’.
Il a cité les affirmations identitaires, le régionalisme, l’hégémonie des pouvoirs exécutifs, l’affaiblissement des parlements et des gouvernements, les changements des règles du jeu démocratique à la veille des élections, l’implication des familles présidentielles dans la gestion des affaires de l’Etat, etc.
Lancé au début des années 90 sous la poussée d’une conjonction de facteurs internes, crise politique, économique sur fond de mesures d’ajustement structurel, externes, conditionnement de l’aide à la démocratisation du système politique, le processus démocratique en Afrique a connu des ‘’hauts’’ et des ‘’bas’’, selon le Secrétaire exécutif du CODESRIA, Ebrahima Sall.
Les Africains sont toujours dans cette dynamique de quête de l’emploi, de libertés, de logement, de la sécurité, soutient-il. Vingt ans après, il faut aboutir aujourd’hui à un ‘’régime démocratique développementaliste’’, selon Ebrahima Sall.
Ouvrant les travaux des chercheurs africains, le parlementaire sénégalais Abdoulaye Babou a mis en exergue le caractère ‘’irréversible’’ de la démocratie comme système de gouvernement. Toutefois estime- t-il, la démocratie doit s’accompagner d’un ‘’mieux-être’’ et d’un ‘’mieux-vivre’’.
Les participants à la rencontre de Dakar aborderont les sujets suivants : "Questions conceptuelles, théories et perspectives", "Partis politiques, opposition et partage du pouvoir", "Participation populaire et démocratique en Afrique", "conflit et démocratique en Afrique".
Seront également au centre des débats, "Démocratie économique, développement et gouvernance", "Revue des expériences et progrès nationaux en matière de gouvernance et de démocratie", "Constitutionalisme et démocratie", "Elections, démocratie et gouvernance", "Gestion des élections en Afrique" et la compréhension "changements politiques en Afrique du nord".
Organisation panafricaine indépendante pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique, le CODESRIA est né en 1973 de la volonté des chercheurs du continent africains en sciences sociales de développer ‘’des capacités et des outils scientifiques susceptibles de promouvoir la cohésion, le bien-être et le progrès des sociétés africaines.’’
L’objectif était de favoriser l’émergence d’une communauté panafricaine de chercheurs actifs, jouissant de leur liberté intellectuelle et de leur autonomie dans l’accomplissement de leur mission par l’élimination des barrières linguistiques, disciplinaires, régionales, de genre et entre les générations.
OID/SAB
Le thème porte sur les "Deux décennies de démocratie et de gouvernance en Afrique : leçons retenues, défis et perspectives".
En Afrique, la fin des années 1980 et 1990 a été marquée par la lutte concertée pour la démocratisation et une immense clameur pour la bonne gouvernance sur le continent africain, qui ont déclenché des changements et des réformes constitutionnels et politiques dans de nombreux pays.
Entre 1996 et 2006, environ 44 élections se sont déroulées en Afrique subsaharienne et 26 élections présidentielles et 28 élections législatives ont eu lieu en Afrique entre 2005 et 2007, indique le CODESRIA.
Si le processus démocratique ‘’a pris différents tournants et trajectoires dans différents pays, avec différents niveaux de progrès (…) pour beaucoup d’entre eux (...), la consolidation de la gouvernance démocratique, en termes de renforcement des institutions démocratiques et de capacité de l’Etat à gérer les processus politiques et économiques de la société en vue du développement, reste un défi de taille’’, tempère le centre de recherche.
La rencontre de trois jours à laquelle participent de nombreux chercheurs africains est organisée en partenariat avec la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations unies et l’université américaine Johns Hopkins (Washington, DC).
L’objectif principal de cette conférence est de ‘’générer des réflexions intellectuelles rigoureuses, rétrospectives et prospectives sur le processus de démocratisation en Afrique et sur l’architecture de la gouvernance en évolution’’, selon le CODERIA.
Il s’agira aussi, pour les participants, de voir comment le processus de démocratisation en Afrique et l’architecture de la gouvernance ‘’ont promu la justice sociale, le progrès social et le développement sur le continent ces deux dernières décennies’’.
Le thème général de la conférence est introduit par le Pr Abdoulaye Bathily, de l’Université Cheikh Anta Diop de Diop estimant que le processus démocratique a connu des ‘’aspects positifs’’ avec l’émergence du pluralisme sur le continent mais aussi, des ‘’aspects négatifs qui commencent à s’affirmer’’.
Il a cité les affirmations identitaires, le régionalisme, l’hégémonie des pouvoirs exécutifs, l’affaiblissement des parlements et des gouvernements, les changements des règles du jeu démocratique à la veille des élections, l’implication des familles présidentielles dans la gestion des affaires de l’Etat, etc.
Lancé au début des années 90 sous la poussée d’une conjonction de facteurs internes, crise politique, économique sur fond de mesures d’ajustement structurel, externes, conditionnement de l’aide à la démocratisation du système politique, le processus démocratique en Afrique a connu des ‘’hauts’’ et des ‘’bas’’, selon le Secrétaire exécutif du CODESRIA, Ebrahima Sall.
Les Africains sont toujours dans cette dynamique de quête de l’emploi, de libertés, de logement, de la sécurité, soutient-il. Vingt ans après, il faut aboutir aujourd’hui à un ‘’régime démocratique développementaliste’’, selon Ebrahima Sall.
Ouvrant les travaux des chercheurs africains, le parlementaire sénégalais Abdoulaye Babou a mis en exergue le caractère ‘’irréversible’’ de la démocratie comme système de gouvernement. Toutefois estime- t-il, la démocratie doit s’accompagner d’un ‘’mieux-être’’ et d’un ‘’mieux-vivre’’.
Les participants à la rencontre de Dakar aborderont les sujets suivants : "Questions conceptuelles, théories et perspectives", "Partis politiques, opposition et partage du pouvoir", "Participation populaire et démocratique en Afrique", "conflit et démocratique en Afrique".
Seront également au centre des débats, "Démocratie économique, développement et gouvernance", "Revue des expériences et progrès nationaux en matière de gouvernance et de démocratie", "Constitutionalisme et démocratie", "Elections, démocratie et gouvernance", "Gestion des élections en Afrique" et la compréhension "changements politiques en Afrique du nord".
Organisation panafricaine indépendante pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique, le CODESRIA est né en 1973 de la volonté des chercheurs du continent africains en sciences sociales de développer ‘’des capacités et des outils scientifiques susceptibles de promouvoir la cohésion, le bien-être et le progrès des sociétés africaines.’’
L’objectif était de favoriser l’émergence d’une communauté panafricaine de chercheurs actifs, jouissant de leur liberté intellectuelle et de leur autonomie dans l’accomplissement de leur mission par l’élimination des barrières linguistiques, disciplinaires, régionales, de genre et entre les générations.
OID/SAB