Diagnostic de la tuberculose : la microscopie est dépassée (médecin)



Dakar, 24 mars (APS) – Le coordonateur du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNT), le docteur Mame Bocar Lô, a indiqué mercredi que la microscopie ne représente plus un outil de référence pour le diagnostic de cette maladie.

‘’La microscopie est dépassé, et il y a de nouveaux outils de diagnostic plus experts que le PNT s’évertue à acquérir’’, a-t-il confié lors d’une conférence de presse tenue en prélude à la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose.

Cette journée est célébrée par la communauté internationale tous les 24 mars. Au Sénégal, elle sera célébrée cette année le 12 avril à Kolda sur le thème : ‘’Innovation’’ et avec comme slogan : ‘’En route contre la tuberculose, transformer la lutte pour parvenir à l’élimination’’.

Selon le docteur Lô, le programme est à la recherche de fonds pour acquérir les outils de diagnostic et les mettre à la disposition des structures compétentes en la matière.

Ces outils, a-t-il souligné, permettent de dépister plus rapidement les cas de tuberculose au Sénégal, avec moins d’échantillons de crachats.

Selon le médecin, en 2010, quelque 11.590 cas de personnes atteintes de tuberculose, toutes formes confondues, ont été recensées, avec environ 66 pour cent de tuberculose pulmonaire contagieuse.

‘’Le plus grand nombre de ces cas, c’est-à-dire 47 pour cent de ces sujets tuberculeux, ont été dépistés dans la région de Dakar, suivie de Thiès et Diourbel’’, a-t-il précisé.

S’agissant de l’évaluation de l’analyse de la cohorte suivie en 2010, le coordonnateur du PNT souligne que le programme a obtenu un taux de guérison de 81 pour cent, avec un taux de succès thérapeutique de 84 pour cent.

‘’Cela nous a permis de gagner quelques point par rapport à 2009 où on avait un taux de guérison de 70 pour cent’’, a indiqué Mame Bocar Lô qui précise que le taux d’abandon, qui était de sept pour cent a pu être réduit jusqu’à cinq pour cent en 2010.

En ce qui concerne la létalité, a-t-il relevé, comme l’année précédente, le bilan n’a pas connu une évolution. De même, pour le taux de détection, le programme n’a pas pu obtenir d’amélioration, a-t-il noté.

‘’Cela est dû à plusieurs facteurs liés notamment à la forte stigmatisation qui entoure la maladie et qui fait que les patients n’ont pas souvent recours aux structures de santé, préférant le plus souvent arrêter le traitement’’, a expliqué le médecin.

LTF/ASG

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