Le Burkina Faso jouit actuellement d’une situation politique relativement stable et d’une gestion macroéconomique solide. Cependant, malgré ce contexte positif, la croissance globale du secteur privé national est inégalement répartie, et la demande d’emplois dépasse toujours de loin l’offre. Le faible taux d’électrification du pays (16%) pourrait être en partie responsable de la situation.
L’accès à l’électricité est un facteur clé de la croissance économique. La relation entre l’électrification et la croissance économique en Afrique a fait l’objet d’un grand nombre d’études dans de nombreux pays, et était d’ailleurs le thème principal débattu par le Forum Economique Mondial sur l’Afrique, qui a e lieu du 3 au 5 juin 2015 au Cap, en Afrique du Sud.
L’électricité est le passeport vers la transformation économique et l’un des piliers des services d’éducation et de santé. Pourtant, en ce début de 2016, plus de 645 millions d’Africains (soit environ les deux tiers de la population du continent) n’y ont pas accès.
Son importance dans la réalisation du développement est telle que la Banque africaine de développement (BAD) a mis en place le « Nouveau Pacte[1] » (New Deal) pour l’énergie en Afrique.
Le « Nouveau Pacte » de la BAD est une initiative visant à assurer l’accès universel à l’énergie en Afrique d’ici à 2025 par le biais d’un partenariat avec le secteur privé. Ce projet ambitieux va requérir des fonds à la mesure de son envergure : entre 40 et 70 milliards de dollars de capitaux internationaux et domestiques devront être levés. Le « Nouveau Pacte » préconise la mise en place de mécanismes innovants de financement afin de rassembler ces fonds.
En ce qui concerne le Burkina Faso, où 14 millions de personnes, sur une population totale d’environ 18,5 millions (2015), n’ont pas accès à l’électricité, la Banque mondiale a déjà approuvé un financement de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant 35 millions de dollars, au profit du Projet d’appui au secteur de l’électricité[2].
Ce projet vise à élargir l’accès des ménages burkinabè à l’électricité, surtout dans les zones rurales, et s’inscrit dans la stratégie de développement mise en œuvre par le gouvernement pour faire reculer la pauvreté et promouvoir une prospérité partagée.
Cependant, cet apport de fonds ne doit pas empêcher le Burkina de mettre en place des mécanismes de financement innovant, comme le demande le « Nouveau Pacte » de la BAD.
De tels mécanismes permettent aux pays qui les adoptent de lever des fonds substantiels pour le développement, en mettant à profit leurs propres ressources, ce qui les libère en partie de leur dépendance à l’aide extérieure. Ces mécanismes prennent des formes variées – micro-contributions sur les appels internationaux entrants, sur les recharges de crédit d’appel mobile, sur les transferts de fonds effectués par les Burkinabè vivant à l’étranger et sur les arrivées de touristes, pour ne citer que quelques exemples – en fonction des secteurs les plus performants.
En Afrique, la Tanzanie, le Rwanda, le Congo et la République de Guinée, entre autres, ont misé sur le dynamisme de leur secteur des télécommunications et récoltent ainsi, depuis plusieurs années déjà, les fruits de la mise en place d’une micro-contribution sur les appels internationaux entrants.
Au Burkina Faso, le secteur local des télécommunications mobiles connaît une forte croissance depuis 2000, et le taux de pénétration continue d’augmenter régulièrement. Rien qu’en 2012, une croissance de 30% du nombre d’abonnés au mobile a été enregistrée.
L’institution de micro-contributions sur les appels internationaux à destination des réseaux mobiles burkinabè pourrait donc représenter une source importante de fonds pour le développement. Ainsi, par l’intermédiaire du financement innovant pour développement, le Burkina pourrait grandement renforcer sa capacité à financer lui-même ses projets de développement, comme le Projet d’appui au secteur de l’électricité.
par Flore Senga
Correspondance particulière
http://www.burkina24.com/
L’accès à l’électricité est un facteur clé de la croissance économique. La relation entre l’électrification et la croissance économique en Afrique a fait l’objet d’un grand nombre d’études dans de nombreux pays, et était d’ailleurs le thème principal débattu par le Forum Economique Mondial sur l’Afrique, qui a e lieu du 3 au 5 juin 2015 au Cap, en Afrique du Sud.
L’électricité est le passeport vers la transformation économique et l’un des piliers des services d’éducation et de santé. Pourtant, en ce début de 2016, plus de 645 millions d’Africains (soit environ les deux tiers de la population du continent) n’y ont pas accès.
Son importance dans la réalisation du développement est telle que la Banque africaine de développement (BAD) a mis en place le « Nouveau Pacte[1] » (New Deal) pour l’énergie en Afrique.
Le « Nouveau Pacte » de la BAD est une initiative visant à assurer l’accès universel à l’énergie en Afrique d’ici à 2025 par le biais d’un partenariat avec le secteur privé. Ce projet ambitieux va requérir des fonds à la mesure de son envergure : entre 40 et 70 milliards de dollars de capitaux internationaux et domestiques devront être levés. Le « Nouveau Pacte » préconise la mise en place de mécanismes innovants de financement afin de rassembler ces fonds.
En ce qui concerne le Burkina Faso, où 14 millions de personnes, sur une population totale d’environ 18,5 millions (2015), n’ont pas accès à l’électricité, la Banque mondiale a déjà approuvé un financement de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant 35 millions de dollars, au profit du Projet d’appui au secteur de l’électricité[2].
Ce projet vise à élargir l’accès des ménages burkinabè à l’électricité, surtout dans les zones rurales, et s’inscrit dans la stratégie de développement mise en œuvre par le gouvernement pour faire reculer la pauvreté et promouvoir une prospérité partagée.
Cependant, cet apport de fonds ne doit pas empêcher le Burkina de mettre en place des mécanismes de financement innovant, comme le demande le « Nouveau Pacte » de la BAD.
De tels mécanismes permettent aux pays qui les adoptent de lever des fonds substantiels pour le développement, en mettant à profit leurs propres ressources, ce qui les libère en partie de leur dépendance à l’aide extérieure. Ces mécanismes prennent des formes variées – micro-contributions sur les appels internationaux entrants, sur les recharges de crédit d’appel mobile, sur les transferts de fonds effectués par les Burkinabè vivant à l’étranger et sur les arrivées de touristes, pour ne citer que quelques exemples – en fonction des secteurs les plus performants.
En Afrique, la Tanzanie, le Rwanda, le Congo et la République de Guinée, entre autres, ont misé sur le dynamisme de leur secteur des télécommunications et récoltent ainsi, depuis plusieurs années déjà, les fruits de la mise en place d’une micro-contribution sur les appels internationaux entrants.
Au Burkina Faso, le secteur local des télécommunications mobiles connaît une forte croissance depuis 2000, et le taux de pénétration continue d’augmenter régulièrement. Rien qu’en 2012, une croissance de 30% du nombre d’abonnés au mobile a été enregistrée.
L’institution de micro-contributions sur les appels internationaux à destination des réseaux mobiles burkinabè pourrait donc représenter une source importante de fonds pour le développement. Ainsi, par l’intermédiaire du financement innovant pour développement, le Burkina pourrait grandement renforcer sa capacité à financer lui-même ses projets de développement, comme le Projet d’appui au secteur de l’électricité.
par Flore Senga
Correspondance particulière
http://www.burkina24.com/