Faisant le point sur les questions de gouvernance, paix et sécurité dans la sous-région, la nouvelle patronne de «Parterns West Africa», Oury Traoré soutient que le Sénégal occupe une bonne place «parce qu’il a les forces de sécurité très professionnelles qui ne sont pas mêlées dans les problèmes politiques. On l’a vu tout récemment avec la dernière élection présidentielle de 2012», dit-elle dans cet entretien. Même si elle reconnait que la corruption est une réalité. En effet, «Parterns West Africa» est une organisation qui travaille dans les domaines de la gouvernance, de la sécurité et de paix. Basée à Dakar, la structure est devenue régionale depuis janvier 2014, affiliée à 20 pays du Réseau mondial Partners for Democratic Change International (PDCI) dont le siège est à Washington (Etats-Unis).
Quelles sont les missions de «Parterns West Africa » ?
Permettez-moi de préciser que je suis à la tête de West Africa depuis janvier 2014. La structure «Parterns West Africa» est présente dans 20 pays du monde. «Parterns Sénégal» existait depuis longtemps et mon prédécesseur a beaucoup travaillé sur les questions de gouvernance, de corruption et de la transparence. Deux ans après, on a commencé à aborder les questions de sécurité, surtout la transformation de ce secteur. Sur ce point, l’ancien directeur, le colonel Diop, a introduit un concept qui est vraiment innovateur. Il consiste à impliquer les populations en matière de sécurité. On a entrepris un grand projet régional en Côte-d’Ivoire, en Guinée et au Sénégal et maintenant, nous avons trois axes stratégiques qui sont la gouvernance, la paix et la sécurité avec l’intégration régionale.
Pour les questions de gouvernance, on veut travailler avec les jeunes parce l’Afrique regorge de jeunes compétents qui sont capables de changer le continent. Notre objectif, est de créer un leadership dynamique et chaque année, on va amener des jeunes de partout de l’Afrique de l’Ouest pour les former en leadership avant de les regrouper dans leur pays.
Qu’elles sont vos priorités ?
La priorité, c’est d’abord d’avoir un bureau régional, puisse que nous avons des personnels partout dans la sous-région. La deuxième chose, est de mettre le soutien institutionnel qu’il faut pour que l’organisation soit solide pour pouvoir entreprendre des activités dans les trois domaines cités, à savoir la gouvernance, la paix et la sécurité.
Quel est l’état des lieux au Sénégal en matière de gouvernance, de paix et de sécurité ?
Le Sénégal, comparé aux pays de la sous-région, occupe une bonne place parce qu’il a les forces de sécurité très professionnelles et qui ne sont pas mêlées dans les problèmes politiques. On l’a vu tout récemment avec la dernière élection présidentielle de 2012. Le Sénégal est en avance sur ce plan-plan, mais cela ne veut pas dire qu’il est parfait. Des histoires de corruption, c’est quelque chose qui est répandue en Afrique et que l’’on essaie de combattre. En même temps, je pense que le Sénégal a beaucoup de choses à donner. Et cette structure régionale met à contribution plusieurs pays qui ont quelque chose à enseigner aux autres. Sur ce plan, le Sénégal est un modèle.
Qu’est-ce que vous entendez par : «la population doit s’approprier la bonne gouvernance » ?
Il y a un proverbe qui dit : «on ne peut pas vous coiffer sans votre présence». Donc si vous coiffez quelqu’un, il faut que ce dernier donne son accord. Moi, je pense honnêtement que l’Afrique a perdu ses repères. On pense que tout doit venir de l’extérieur. En réalité, quand vous regardez nos sociétés traditionnelles, les problèmes de sécurité, relèvent de la responsabilité de tout le monde. C’est des choses qui se discutent dans les villages. J’étais surprise quand je regardais un documentaire sur le roi du Mali. Il y avait des attaques dans le village. Qu’est que le roi a fait ? Il a appelé toute la cour, les femmes, les hommes étaient là pour discuter de l’insécurité dans leur communauté et comment la résoudre. Vous voyez comment aujourd’hui, on a perdu nos repères et l’étranger s’en est appropriés pour ensuite venir nous les vendre. Il faut qu’on retrouve nos repères sur notre continent, qu’on aille dans notre histoire pour voir ce qu’on a fait de bon pour en faire un bon usage.
Que peut-on attendre de votre structure, avec les élections locales qui pointent à l’horizon ?
Parterns va travailler avec tous les acteurs pour que ces élections soient déroulent dans la paix et que la population soit sécurisée. Souvent la politique amplifie ces histoires pour amener les populations dans le désastre. Notre responsabilité, c’est d’accompagner cette population et de s’assurer que les élections se passent dans un cadre légal.
Les accompagner comment ?
En faisant des formations sur le dialogue, la médiation pour qu’il n’y ait pas de conflit. Les gens n’arrivent pas à communiquer et c’est souvent source de rivalités.
Denise ZAROUR MEDANG
Sud Quotidien
Quelles sont les missions de «Parterns West Africa » ?
Permettez-moi de préciser que je suis à la tête de West Africa depuis janvier 2014. La structure «Parterns West Africa» est présente dans 20 pays du monde. «Parterns Sénégal» existait depuis longtemps et mon prédécesseur a beaucoup travaillé sur les questions de gouvernance, de corruption et de la transparence. Deux ans après, on a commencé à aborder les questions de sécurité, surtout la transformation de ce secteur. Sur ce point, l’ancien directeur, le colonel Diop, a introduit un concept qui est vraiment innovateur. Il consiste à impliquer les populations en matière de sécurité. On a entrepris un grand projet régional en Côte-d’Ivoire, en Guinée et au Sénégal et maintenant, nous avons trois axes stratégiques qui sont la gouvernance, la paix et la sécurité avec l’intégration régionale.
Pour les questions de gouvernance, on veut travailler avec les jeunes parce l’Afrique regorge de jeunes compétents qui sont capables de changer le continent. Notre objectif, est de créer un leadership dynamique et chaque année, on va amener des jeunes de partout de l’Afrique de l’Ouest pour les former en leadership avant de les regrouper dans leur pays.
Qu’elles sont vos priorités ?
La priorité, c’est d’abord d’avoir un bureau régional, puisse que nous avons des personnels partout dans la sous-région. La deuxième chose, est de mettre le soutien institutionnel qu’il faut pour que l’organisation soit solide pour pouvoir entreprendre des activités dans les trois domaines cités, à savoir la gouvernance, la paix et la sécurité.
Quel est l’état des lieux au Sénégal en matière de gouvernance, de paix et de sécurité ?
Le Sénégal, comparé aux pays de la sous-région, occupe une bonne place parce qu’il a les forces de sécurité très professionnelles et qui ne sont pas mêlées dans les problèmes politiques. On l’a vu tout récemment avec la dernière élection présidentielle de 2012. Le Sénégal est en avance sur ce plan-plan, mais cela ne veut pas dire qu’il est parfait. Des histoires de corruption, c’est quelque chose qui est répandue en Afrique et que l’’on essaie de combattre. En même temps, je pense que le Sénégal a beaucoup de choses à donner. Et cette structure régionale met à contribution plusieurs pays qui ont quelque chose à enseigner aux autres. Sur ce plan, le Sénégal est un modèle.
Qu’est-ce que vous entendez par : «la population doit s’approprier la bonne gouvernance » ?
Il y a un proverbe qui dit : «on ne peut pas vous coiffer sans votre présence». Donc si vous coiffez quelqu’un, il faut que ce dernier donne son accord. Moi, je pense honnêtement que l’Afrique a perdu ses repères. On pense que tout doit venir de l’extérieur. En réalité, quand vous regardez nos sociétés traditionnelles, les problèmes de sécurité, relèvent de la responsabilité de tout le monde. C’est des choses qui se discutent dans les villages. J’étais surprise quand je regardais un documentaire sur le roi du Mali. Il y avait des attaques dans le village. Qu’est que le roi a fait ? Il a appelé toute la cour, les femmes, les hommes étaient là pour discuter de l’insécurité dans leur communauté et comment la résoudre. Vous voyez comment aujourd’hui, on a perdu nos repères et l’étranger s’en est appropriés pour ensuite venir nous les vendre. Il faut qu’on retrouve nos repères sur notre continent, qu’on aille dans notre histoire pour voir ce qu’on a fait de bon pour en faire un bon usage.
Que peut-on attendre de votre structure, avec les élections locales qui pointent à l’horizon ?
Parterns va travailler avec tous les acteurs pour que ces élections soient déroulent dans la paix et que la population soit sécurisée. Souvent la politique amplifie ces histoires pour amener les populations dans le désastre. Notre responsabilité, c’est d’accompagner cette population et de s’assurer que les élections se passent dans un cadre légal.
Les accompagner comment ?
En faisant des formations sur le dialogue, la médiation pour qu’il n’y ait pas de conflit. Les gens n’arrivent pas à communiquer et c’est souvent source de rivalités.
Denise ZAROUR MEDANG
Sud Quotidien