Le groupe de réflexion et d’échanges sur les marchés publics (Gremp) qui regroupe les acteurs de la commande publique a organisé, avant-hier un dîner débat sur le thème : «Le métier de spécialistes des passations des marchés face aux réformes des marchés publics.» Un thème qui a été introduit par l’économiste, M. Jean Jacques Raoult. Il était le premier invité de ce groupe.
Par Safiétou KANE
Les marchés publics représentent au Sénégal un chiffre de 700 milliards par an. Et la notion de spécialistes des passations de marchés publics, est apparue avec les projets de la banque mondiale. Avant, on parlait de chef de projet. Un métier qui a fait du chemin et pourtant qui semble encore chercher sa voie.
En écoutant M. Raoult, invité avant-hier par le groupe de réflexion et d’échanges sur les marchés publics (Gremp), qui regroupe les acteurs de la commande publique, et qui a organisé, avant-hier un dîner débat sur la question, il n’est pas facile de dresser le profil d’un spécialiste des passations des marchés publics (Spm). Saisi par un des invités du diner-débat sur ce point, il répond : «Le Spm est un métier émergeant avec beaucoup d’opportunités. Je ne serais pas en mesure de donner un profil. Des gens formés sur le tas autant que des diplômés comme les ingénieur, architectes ou économistes, s’en sortent bien. Il y a en aussi qui n’ont pas fait ce genre de formations et qui arrivent à s’en sortir. (Mais) l’accès est plus facile pour un architecte ou pour un ingénieur.» Il ajoute que la porte n’est pas fermée. «C’est un métier où il y a de la place pour beaucoup de monde et il y a beaucoup de demandes. C’est un métier où il n’y a pas de chômage. Cependant, il y a la difficulté de former, de recruter et de retenir les gens.»
Pour un intervenant, Moustapha Lo, «dans l’avenir on va se tourner vers l’appui budgétaire, et on va chercher les Spm vers les administrations. Les nouvelles dispositions demandent de mettre en place des cellules de passations des marchés. Cela pose un problème de statut, car chaque ministre arrive avec son directeur de l’administration générale et de l’équipement (Dage)». Pour lui, «il serait bien dans l’avenir de voir comment remédier, voir sécuriser ce métier. C’est connu, les dage sont les spécialistes des marchés publics dans les ministères».
Evec l’avènement de l’appui budgétaire, «Il faut savoir comment acquérir ce personnel et l’outiller. Cela va poser problème».
C’est dire qu’il y a eu du côté des intervenants, une inquiétude sur les risques de déperdition de l’administration. Ainsi pour l’économiste Raoult, «Il est impensable que l’on connaisse une inflation des effets de l’administration. Les Etats ne pourraient pas supporter. On ne peut avoir des employés et ne pas avoir de quoi les payer. Il faut faire de la sous-traitance et trouver des gens qui peuvent faire tout ce qui est gestion des projets, en dehors de l’administration». Il pense d’ailleurs que l’aide budgétaire ne veut pas dire «s’affranchir des spécialistes de passations des marchés publics. Si on le fait, dans deux ans, on n’aura plus d’argent».
Les intervenants ont aussi parlé de séparations des fonctions entre ceux qui contrôlent et ceux qui régulent. Ils ont insisté sur le besoin d’externaliser au profit de ceux qui ne sont pas dans les administrations, mais surtout de sécuriser les Spm. «Il serait aussi bien que le Spm soit couvert du fait qu’il y a des deniers publics qui passent entre ses mains, il faut le sécuriser, ce métier.»
M.Cheikh Traoré de la Banque mondiale, pense que «le soutien qu’il faut demander est que ceux qui donnent l’aide accordent de l’importance aux passations des marchés publics. Nous devons être pédagogiques».
Le Quotidien
Par Safiétou KANE
Les marchés publics représentent au Sénégal un chiffre de 700 milliards par an. Et la notion de spécialistes des passations de marchés publics, est apparue avec les projets de la banque mondiale. Avant, on parlait de chef de projet. Un métier qui a fait du chemin et pourtant qui semble encore chercher sa voie.
En écoutant M. Raoult, invité avant-hier par le groupe de réflexion et d’échanges sur les marchés publics (Gremp), qui regroupe les acteurs de la commande publique, et qui a organisé, avant-hier un dîner débat sur la question, il n’est pas facile de dresser le profil d’un spécialiste des passations des marchés publics (Spm). Saisi par un des invités du diner-débat sur ce point, il répond : «Le Spm est un métier émergeant avec beaucoup d’opportunités. Je ne serais pas en mesure de donner un profil. Des gens formés sur le tas autant que des diplômés comme les ingénieur, architectes ou économistes, s’en sortent bien. Il y a en aussi qui n’ont pas fait ce genre de formations et qui arrivent à s’en sortir. (Mais) l’accès est plus facile pour un architecte ou pour un ingénieur.» Il ajoute que la porte n’est pas fermée. «C’est un métier où il y a de la place pour beaucoup de monde et il y a beaucoup de demandes. C’est un métier où il n’y a pas de chômage. Cependant, il y a la difficulté de former, de recruter et de retenir les gens.»
Pour un intervenant, Moustapha Lo, «dans l’avenir on va se tourner vers l’appui budgétaire, et on va chercher les Spm vers les administrations. Les nouvelles dispositions demandent de mettre en place des cellules de passations des marchés. Cela pose un problème de statut, car chaque ministre arrive avec son directeur de l’administration générale et de l’équipement (Dage)». Pour lui, «il serait bien dans l’avenir de voir comment remédier, voir sécuriser ce métier. C’est connu, les dage sont les spécialistes des marchés publics dans les ministères».
Evec l’avènement de l’appui budgétaire, «Il faut savoir comment acquérir ce personnel et l’outiller. Cela va poser problème».
C’est dire qu’il y a eu du côté des intervenants, une inquiétude sur les risques de déperdition de l’administration. Ainsi pour l’économiste Raoult, «Il est impensable que l’on connaisse une inflation des effets de l’administration. Les Etats ne pourraient pas supporter. On ne peut avoir des employés et ne pas avoir de quoi les payer. Il faut faire de la sous-traitance et trouver des gens qui peuvent faire tout ce qui est gestion des projets, en dehors de l’administration». Il pense d’ailleurs que l’aide budgétaire ne veut pas dire «s’affranchir des spécialistes de passations des marchés publics. Si on le fait, dans deux ans, on n’aura plus d’argent».
Les intervenants ont aussi parlé de séparations des fonctions entre ceux qui contrôlent et ceux qui régulent. Ils ont insisté sur le besoin d’externaliser au profit de ceux qui ne sont pas dans les administrations, mais surtout de sécuriser les Spm. «Il serait aussi bien que le Spm soit couvert du fait qu’il y a des deniers publics qui passent entre ses mains, il faut le sécuriser, ce métier.»
M.Cheikh Traoré de la Banque mondiale, pense que «le soutien qu’il faut demander est que ceux qui donnent l’aide accordent de l’importance aux passations des marchés publics. Nous devons être pédagogiques».
Le Quotidien