Les 29 et 30 novembre prochains, Dakar accueille le XVe sommet de la Francophonie, qui a pour thème «Femmes et Jeunes en francophonie : vecteurs de paix et acteurs de développement ». Idem pour ce Forum international qui, lui aussi, s’interroge sur l’avenir des jeunes francophones. Cette rencontre, qui s’est tenue à Dakar les 9 et 10 octobre, s’est surtout présentée comme un cadre d’échange, de rencontre et de concertation entre les jeunes et les experts. Ce qu’il faut retenir, c’est que c’est une question qu’il faut prendre en charge de manière efficace. C’est justement ce qui sera transmis aux chefs d’Etat et de Gouvernement, lors du Sommet de novembre. La cérémonie d’ouverture de ce Forum a été présidée par le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, Mame Mbaye Niang.
Pour participer à ce Forum international des jeunes francophones, il fallait proposer un projet pertinent et susceptible de générer de l’emploi. Il fallait aussi, naturellement, être jeune, c’est-à-dire avoir entre 15 et 35 ans. Autre critère, appartenir à un des pays membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie. 250 participants se sont ainsi retrouvés pendant deux jours, dans un hôtel dakarois, venant entre autres, du Gabon, des Comores ou de la Belgique, du Rwanda ou encore de la Macédoine. L’objectif de ce Forum était de «créer un espace de dialogue et de concertation entre les jeunes filles et garçons francophones, les décideurs et les experts», pour ainsi «rendre visible la contribution des jeunes aux thématiques du XVème sommet de la Francophonie». La principale recommandation que l’on soumettra à la décision des chefs d’Etat et de Gouvernement, c’est qu’il faut que l’on prenne en charge, mais de manière efficace, la question de l’emploi des jeunes, en lien avec la paix, la sécurité et la stabilité dans les pays concernés.
Pour organiser cette rencontre, il y avait le Comité scientifique de la Francophonie, représenté par son directeur, El Hadj Hamidou Kassé. D’autres structures, comme l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (ANPEJ) se sont également associées à ce projet, de même que l’Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR) et le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR). On notera encore la présence du Conseil National de la Jeunesse du Sénégal (CNJS) et de la Confédération des ministres de la Jeunesse et des Sports (CONFEJES).
Dans l’après-midi d’hier, plusieurs panels ont été organisés pour parler d’insertion des jeunes, de migration ou encore de santé de la reproduction. Il ressort notamment de ces différentes discussions que la formation universitaire est souvent inadéquate face au marché de l’emploi. Et pour les jeunes qui se lancent sur le marché de l’emploi, difficile de faire avec la contrainte des cinq à six années d’expérience souvent requise par les « patrons ». Il faudrait aussi questionner l’efficacité de structures comme l’ANPEJ et éviter de verser dans le clientélisme pour ce qui est de l’accès au crédit agricole, tout en revalorisant le statut de l’agriculteur lui-même.
Un manque de volonté politique
Quand on leur parle d’avenir et d’emploi, certains jeunes francophones se plaignent des mauvaises politiques d’intégration. Par exemple, inadmissible, aux yeux de certains, que l’on puisse se rendre plus vite de Niamey à Paris que de Niamey à Dakar, «tout simplement parce que le contexte sécuritaire dans nos pays rend parfois les choses difficiles». A leurs yeux, la question de l’emploi des jeunes souffre d’un manque de volonté politique.
Au Sénégal par exemple, près de 200. 00 demandeurs d’emploi frappent chaque année à la porte d’éventuels employeurs qui, eux, ne sont que 40. 000. C’est ce qu’explique Ousmane Seck de l’ANPEJ. C’est dans des secteurs comme la finance, la communication, le marketing ou encore le commerce que l’on délivre un tiers des diplômes, soit près de 36%. Pourtant, ces parchemins feraient presque penser à des parapluies troués : aucune garantie contre le chômage. Parler d’emploi, c’est aussi parler de démographie selon le directeur de la Recherche de l’IPAR, Ibrahima Athie. Nous avons une population jeune et active qui va s’accroître. A titre d’exemple, il y a, en Afrique subsaharienne, 17 millions de jeunes par an sur le marché de l’emploi. En 2050, les prévisions font penser qu’ils seront 36 millions.
Au cours de ces deux journées de Forum, il était quasi impensable de ne pas avoir à l’esprit l’organisation du XVe Sommet de la Francophonie qui aura lieu, à Dakar, dans un peu plus d’un mois. Ces deux journées, c’était un peu comme un test. Les 9 et 10 octobre, l’on a souvent eu du mal à respecter les délais. El Hadj Hamidou Kassé se veut tout de même rassurant : «L’essentiel du travail a été fait (…) dans le respect de normes de qualités très élevées. Le Centre International de Conférence de Diamniadio est prêt et sera bientôt inauguré par le chef de l’Etat.» Ce centre insuffle, selon lui, une nouvelle vision de l’aménagement du territoire : le mouvement de population se déplace ainsi de l’intérieur du pays vers Dakar, la capitale. A cet effet, plusieurs commissions ont été installées comme le protocole, la santé, les activités culturelles.
Le Forum international qui s’est achevé hier, a surtout exprimé, selon El Hadj Kassé, toute la passion et toute la vitalité de la réflexion chez les jeunes francophones.
Théodora SY SAMBOU
Sud Quotidien
Pour participer à ce Forum international des jeunes francophones, il fallait proposer un projet pertinent et susceptible de générer de l’emploi. Il fallait aussi, naturellement, être jeune, c’est-à-dire avoir entre 15 et 35 ans. Autre critère, appartenir à un des pays membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie. 250 participants se sont ainsi retrouvés pendant deux jours, dans un hôtel dakarois, venant entre autres, du Gabon, des Comores ou de la Belgique, du Rwanda ou encore de la Macédoine. L’objectif de ce Forum était de «créer un espace de dialogue et de concertation entre les jeunes filles et garçons francophones, les décideurs et les experts», pour ainsi «rendre visible la contribution des jeunes aux thématiques du XVème sommet de la Francophonie». La principale recommandation que l’on soumettra à la décision des chefs d’Etat et de Gouvernement, c’est qu’il faut que l’on prenne en charge, mais de manière efficace, la question de l’emploi des jeunes, en lien avec la paix, la sécurité et la stabilité dans les pays concernés.
Pour organiser cette rencontre, il y avait le Comité scientifique de la Francophonie, représenté par son directeur, El Hadj Hamidou Kassé. D’autres structures, comme l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (ANPEJ) se sont également associées à ce projet, de même que l’Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR) et le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR). On notera encore la présence du Conseil National de la Jeunesse du Sénégal (CNJS) et de la Confédération des ministres de la Jeunesse et des Sports (CONFEJES).
Dans l’après-midi d’hier, plusieurs panels ont été organisés pour parler d’insertion des jeunes, de migration ou encore de santé de la reproduction. Il ressort notamment de ces différentes discussions que la formation universitaire est souvent inadéquate face au marché de l’emploi. Et pour les jeunes qui se lancent sur le marché de l’emploi, difficile de faire avec la contrainte des cinq à six années d’expérience souvent requise par les « patrons ». Il faudrait aussi questionner l’efficacité de structures comme l’ANPEJ et éviter de verser dans le clientélisme pour ce qui est de l’accès au crédit agricole, tout en revalorisant le statut de l’agriculteur lui-même.
Un manque de volonté politique
Quand on leur parle d’avenir et d’emploi, certains jeunes francophones se plaignent des mauvaises politiques d’intégration. Par exemple, inadmissible, aux yeux de certains, que l’on puisse se rendre plus vite de Niamey à Paris que de Niamey à Dakar, «tout simplement parce que le contexte sécuritaire dans nos pays rend parfois les choses difficiles». A leurs yeux, la question de l’emploi des jeunes souffre d’un manque de volonté politique.
Au Sénégal par exemple, près de 200. 00 demandeurs d’emploi frappent chaque année à la porte d’éventuels employeurs qui, eux, ne sont que 40. 000. C’est ce qu’explique Ousmane Seck de l’ANPEJ. C’est dans des secteurs comme la finance, la communication, le marketing ou encore le commerce que l’on délivre un tiers des diplômes, soit près de 36%. Pourtant, ces parchemins feraient presque penser à des parapluies troués : aucune garantie contre le chômage. Parler d’emploi, c’est aussi parler de démographie selon le directeur de la Recherche de l’IPAR, Ibrahima Athie. Nous avons une population jeune et active qui va s’accroître. A titre d’exemple, il y a, en Afrique subsaharienne, 17 millions de jeunes par an sur le marché de l’emploi. En 2050, les prévisions font penser qu’ils seront 36 millions.
Au cours de ces deux journées de Forum, il était quasi impensable de ne pas avoir à l’esprit l’organisation du XVe Sommet de la Francophonie qui aura lieu, à Dakar, dans un peu plus d’un mois. Ces deux journées, c’était un peu comme un test. Les 9 et 10 octobre, l’on a souvent eu du mal à respecter les délais. El Hadj Hamidou Kassé se veut tout de même rassurant : «L’essentiel du travail a été fait (…) dans le respect de normes de qualités très élevées. Le Centre International de Conférence de Diamniadio est prêt et sera bientôt inauguré par le chef de l’Etat.» Ce centre insuffle, selon lui, une nouvelle vision de l’aménagement du territoire : le mouvement de population se déplace ainsi de l’intérieur du pays vers Dakar, la capitale. A cet effet, plusieurs commissions ont été installées comme le protocole, la santé, les activités culturelles.
Le Forum international qui s’est achevé hier, a surtout exprimé, selon El Hadj Kassé, toute la passion et toute la vitalité de la réflexion chez les jeunes francophones.
Théodora SY SAMBOU
Sud Quotidien