KOLDA : LA TECHNOLOGIE AU SERVICE DE LA BONNE GOUVERNANCE LOCALE Médias et société civile explorent

Les acteurs des médias et de la société civile de la région de Kolda ont pris part du mercredi 30 juillet au vendredi 1er Août 2008 à un atelier de mise à niveau sur la surveillance citoyenne des responsabilités des élus et décideurs locaux de la région. L’objectif est de renforcer la politique de la bonne gouvernance locale par le biais d’un système de recherches à partir des nouvelles technologies de l’information et de la communication. C’est à l’initiative de l’Institut Panos/Afrique de l’Ouest en partenariat avec l’Agence Catalane de coopération au développement (ACCD).



Cet atelier de formation vise à renforcer les capacités des participants venus des trois départements de la région de Kolda en matière de technologie de l’information et de la communication. L’ambition spécifique est d’améliorer l’accès et d’accroître la production d’informations en matière de débat et de surveillance du processus de gestion des ressources publiques comme les affectations et l’exécution des budgets.

A l’autel des attentes, indique Libasse Hane le chargé du projet, le renforcement de la surveillance citoyenne sur la responsabilité des élus et décideurs locaux :

« L’objectif spécifique de cet atelier est de former les organisations de société civile et les journalistes sur la création, l’animation et l’usage des blogs et de nouveaux outils de communication interactive pour une meilleure gouvernance locale dans la région de Kolda. Ce sont des sites Internet dans lesquels leurs administrateurs pourront mettre en ligne des informations susceptibles d’être utiles à la communauté dans le sillage de la bonne gouvernance locale.

Les participants, les journalistes en particulier sont outillés à faire des recherches avancées d’informations sur Internet, débattre des questions liées aux enjeux de la production en ligne tels des aspects juridiques, éthiques entre autres ».

S’exprimant au sujet de l’opportunité de cette session de formation, Mamadou GANO le correspondant permanent de l’Agence de presse sénégalaise à Kolda fait remarquer que « cet atelier vient à son heure et réduit de facto la fracture numérique d’autant que beaucoup d’entre nous ne savaient pas auparavant surfer à l’ordinateur.

Mieux, la création des blogs nous offre une tribune propice d’expression sur un ensemble de question qui interpellent directement les communautés.

C’est aussi un redoutable moyen de recherche en ligne pour un citoyen d’exercer convenablement son droit de patriote parce qu’ayant facilement accès aux informations recherchées et en temps réel ».

Au nom de la société civile bien représentée à l’atelier, Amy DIENG la responsable du programme de la bonne gouvernance locale à l’ONG Enfance et Paix à Sédhiou relève que « la mise en place de ces espaces numériques constitue une plate forme d’échange d’informations mutuellement avantageuses entre internautes du monde entier. Ce qui, à mon avis, est gage de transparence, donc de bonne gouvernance locale ».

Pour sa part, Ken Lohento le coordonnateur du programme Nouvelles technologies de L’Information et de la communication (TIC) à l’Institut Panos/ Afrique de l’Ouest, a souligné que « ces blogs doivent être très judicieusement exploités dans le sens de susciter la réflexion autour des questions de développement et non à diffamer ou à s’attaquer aux gens d’une manière ou d’une autre.

Le Sénégal est un pays de droit dit-il. Il incombe à tous les citoyens de respecter la législation en vigueur en matière de publication d’une information ; que ce soit dans les journaux classiques ou en ligne sur les blogs ».

Dans la phase ultime de l’atelier, les participants se sont livrés à une séance de démonstration des blogs y compris leur animation avec possibilité d’explorer d’autres outils comme les vidéos, podcast.

Seulement, ont-ils regretté, l’étroitesse du temps imparti à cet exercice (trois jours) qui, de l’avis des participants, est largement insuffisant pour naviguer convenablement sur le net « d’autant que certains d’entre nous ne savaient même pas saisir un texte à l’ordinateur » a dit Abdoulaye CISSE de la Convention régionale des jeunes de Kolda.

Dans leur réponse, Libasse Hane et Ken Lohento de l’Institut Panos tout comme Bouba SOW le formateur et enseignant au Centre d’Etude des Sciences et Technologies de l’information (CESTI) ont fait remarquer qu’une formation initiale n’est jamais suffisante en soit, « dès après cette session formelle, il faut vous mettre à l’œuvre pour revenir personnellement sur les différentes étapes que nous avons vues. Cela permettra de consolider les notions acquises en ensemble ».

Signalons que la cérémonie officielle d’ouverture a été présidée par Alassane Saïdou SOW le Directeur de l’Agence régionale de développement (ARD) de Kolda.

La clôture fut également un moment haut en couleur avec des primes remises au plus méritants, un cocktail, une photo de famille, quoi d’autre ?

Sud Quotidien

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