Kirène (Mbour), 10 avr (APS) - Le directeur de l’Institut africain de management (IAM), Djiby Diakhaté, a souligné, samedi, la nécessité pour les populations de Kirène d’adopter une attitude ‘’plus agressives’’ face aux mutations liées à l’installation de grandes entreprises industrielles dans la zone.
Depuis les années 2000, un certain nombre de transformation sur les plans technologique et économique sont en cours, avec l’implantation de certaines grosses entreprises, a relevé le sociologue lors des premières journées culturelles de Kirène, organisée par l’Association pour le développement de cette localité (ADK).
"Cela veut dire que, précisément, nous sommes aujourd’hui en présence d’une société qui est agressée par un nouvel outil technologique. Et l’implantation de cette nouvelle activité économique est de nature à occasionner des transformations profondes", a-t-il estimé.
Poursuivant son propos, il ajoute : "Nous attendons de ces transformations, de ces mutations, un redéploiement du village. Seulement, du point de vue des activités économiques, de la promotion de ses membres et du point de vue de l’intégration de toutes ces activités économiques dans le plan de développement local (PDL), on s’est rendu compte que rien de cela n’a été respecté", a déploré Djiby Diakhaté.
Le sociologue qui enseigne à l’Université de Dakar constate en effet que ces mutations ne sont ‘’ pas maîtrisées par la population de Kirène’’.
‘’En conséquence, il est important de mener une réflexion’’, a-t-il estimé, soulignant que l’idée est ‘’d’amener la population à être beaucoup plus agressive, à ne pas simplement être passive et à ne pas accepter d’être écrasée et dominée par ces nouvelles structures économiques qui s’installent".
D’après lui, dans les différentes structures industrielles, ‘’’les populations ne sont réduites qu’à l’échelle de simples ouvriers’’.
"Si on n’y pend garde, a-t-il prévenu, c’est un appauvrissement de la localité qui risque de se produire. Parce qu’on a des installations industrielles et on se dit que c’est une zone qui va connaître un développement. Mais au fond, on constate qu’il y a des problèmes d’eau à Kirène, parce que tout simplement la zone a été suffisamment pompée par l’usine de production d’eau."
De plus, la présence d’une cimenterie pourrait entraîner la ‘’pollution de l’atmosphère, avec toutes les maladies collatérales qui pourraient l’accompagner".
Selon lui, les nouvelles structures qui sont en train de pendre place ont remis en cause toute la tradition économique qui avait été mise en place.
Les premières journées culturelles de l’ADK se sont tenues sur le thème : "Kirène, avenir et développement : quelles stratégies pour s’adapter aux mutations du terroir"
ADE/ASG
Depuis les années 2000, un certain nombre de transformation sur les plans technologique et économique sont en cours, avec l’implantation de certaines grosses entreprises, a relevé le sociologue lors des premières journées culturelles de Kirène, organisée par l’Association pour le développement de cette localité (ADK).
"Cela veut dire que, précisément, nous sommes aujourd’hui en présence d’une société qui est agressée par un nouvel outil technologique. Et l’implantation de cette nouvelle activité économique est de nature à occasionner des transformations profondes", a-t-il estimé.
Poursuivant son propos, il ajoute : "Nous attendons de ces transformations, de ces mutations, un redéploiement du village. Seulement, du point de vue des activités économiques, de la promotion de ses membres et du point de vue de l’intégration de toutes ces activités économiques dans le plan de développement local (PDL), on s’est rendu compte que rien de cela n’a été respecté", a déploré Djiby Diakhaté.
Le sociologue qui enseigne à l’Université de Dakar constate en effet que ces mutations ne sont ‘’ pas maîtrisées par la population de Kirène’’.
‘’En conséquence, il est important de mener une réflexion’’, a-t-il estimé, soulignant que l’idée est ‘’d’amener la population à être beaucoup plus agressive, à ne pas simplement être passive et à ne pas accepter d’être écrasée et dominée par ces nouvelles structures économiques qui s’installent".
D’après lui, dans les différentes structures industrielles, ‘’’les populations ne sont réduites qu’à l’échelle de simples ouvriers’’.
"Si on n’y pend garde, a-t-il prévenu, c’est un appauvrissement de la localité qui risque de se produire. Parce qu’on a des installations industrielles et on se dit que c’est une zone qui va connaître un développement. Mais au fond, on constate qu’il y a des problèmes d’eau à Kirène, parce que tout simplement la zone a été suffisamment pompée par l’usine de production d’eau."
De plus, la présence d’une cimenterie pourrait entraîner la ‘’pollution de l’atmosphère, avec toutes les maladies collatérales qui pourraient l’accompagner".
Selon lui, les nouvelles structures qui sont en train de pendre place ont remis en cause toute la tradition économique qui avait été mise en place.
Les premières journées culturelles de l’ADK se sont tenues sur le thème : "Kirène, avenir et développement : quelles stratégies pour s’adapter aux mutations du terroir"
ADE/ASG