REDUCTION DE LA PAUVRETE AU SENEGAL Ymca pour une démarche participative

La pauvreté est plus pressante en zone rurale où ils se situent à 55, 5 %, soit 5% au dessus de la moyenne nationale. C’est ce qui est ressorti de la synthèse des résultats de l’analyse situationnelle des interventions de l'Union Chrétien des jeunes gens du Sénégal (Ymca). Toutefois pour atténuer les conditions de vie des populations, l’organisation a préconisé une allure participative, basée sur le plaidoyer et la sensibilisation.



En atelier de formation, vendredi 6 mai dernier, les acteurs comptent initier d’autres démarches dans certaines régions afin d’atteindre plus de cible.

La Casamance fait partie des régions les pauvres du Sénégal. Il s’y ajoute aussi celles de Kaolack et de Diourbel. Un constat relevé dans le rapport de synthèse des résultats de l’analyse situationnelle des interventions de l’Union Chrétien des jeunes gens du Sénégal.

D’après les statistiques, la pauvreté est plus pressante en zone rurale. Elle se situe à 55, 5 % soit 5% au dessus de la moyenne nationale. Cependant, ces régions sont aussi celles qui ont le plus faible accès en eau, à l’assainissement et à l’électricité, de même que les hauts taux de mortalité et les plus bas niveaux d’instructions.

En atelier de formation vendredi à Dakar, les acteurs de ladite organisation ont débattu sur la meilleure manière à adopter pour atténuer la pauvreté dans ces milieux en particulier et sur l’étendu du territoire Sénégalais en général. A cet effet, le président de Ymca Sénégal Docteur Adrien Coly a laissé entendre « il nous faut prendre partie devant une situation. Nous nous limitons à des œuvres caritatives, mais il faut qu’on aille au-delà. Donner notre position sur tel ou tel sujet comme le font d’autres Ong».

A la lecture des résultats, la pauvreté est fortement corrélée à l’accès aux services et aux infrastructures de base, au développement humain, à l’emploi et à la capacité de résister aux chocs extérieurs et aux catastrophes. Une situation liée à la difficulté de trouver un emploi. « 4 travailleurs sur 10 sont au chômage ou sont sous employés.

Cette proportion est encore plus élevée pour les jeunes dépourvus de compétence et d’expérience » a renseigné Ymca. Un autre déterminant qui expliquerait la pauvreté est selon, les techniciens de l’Ong, la vulnérabilité de la population rurale aux chocs à savoir les mauvaises conditions climatiques et aléas du prix marché qui affectent négativement leur revenu et favorisent leur migration vers la ville. La couche de la société la plus affectée, reste pour Ymca les jeunes et les enfants car souvent confrontés au manque de service de protection.

Solutions

Pour des solutions idoines, Ymca a préconisé la démarche participative. « Il faut que tous ensembles, parents et enfants, structures de prise en charge, Etat que nous travaillons ensemble pour offrir une meilleure situation à la jeunesse. Et cela doit forcément passer par des plaidoyers et la sensibilisation» a lancé le président de Ymca national, Dr. Coly. Concernant la partie méridionale du Sénégal, le rapport de Ymca a souligné qu’il faudra accorder une attention accrue aux communautés qui se trouvent dans les anciennes zones de conflit ainsi qu’aux groupes les plus grandement affectés par le conflit, en particulier, les rapatriés, les personnes déplacées et les familles d’accueil. Par conséquent, a estimé M. Coly que si les besoins changeants de ces groupes ne sont pas satisfaits, la situation sécuritaire dans son ensemble et la dynamique de paix pourraient être compromises.

Perspectives

Les défis majeurs et priorités pour les prochaines années portent entre autres, sur la mobilisation des ressources financières pour assurer la continuer, voire le passage à l’échelle des interventions de l’organisation. Le renforcement des capacités de ces acteurs et de ces institutionnelles pour améliorer la qualité des interventions et la gestion des programmes. La mise en place d’un mécanisme de coordination et de suivi- évaluation des interventions comprenant la documentation et la dissémination des résultats obtenus.

Rappelons que cette organisation non gouvernement est présente au Sénégal depuis 1982 dans le domaine du développement avec comme principales cibles les jeunes, les femmes et les couches très vulnérables de la communauté. Elle intervient dans cinq régions du Sénégal (Dakar, Thiès, Saint Louis, Kaolack et Ziguinchor) dans les domaines de la Santé, de l’entreprenariat- développement, la jeunesse, l’alphabétisation, des technologies de l’information et de la communication des jeunes. Elle dispose aussi d’un centre de formation professionnelle, d’un domaine dans les Niayes et d’un groupe scolaire.


Denise ZAROUR MEDANG
Sud Quotidien

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