Kaolack, 23 oct (APS) – Le comité de pilotage du Projet d'appui aux filières agricoles (PAFA) s'est réjoui mardi des résultats obtenus par des producteurs des régions de Diourbel et Kaolack (centre) en termes d'organisation, de production et de construction d'infrastructures agricoles, deux ans après le démarrage de ce projet septennal.
De belles récoltes de mil ''souna'' 3 rangées dans un champ, à Keur Diogoye Ndiaye, un village du département de Kaolack. Des sacs de niébé stockés devant la maison du président du groupement d'intérêt économique (GIE) ''Suxali sa gox'' de Dabyngama, dans le département de Diourbel. La bonne tenue de la batteuse polyvalente de la Fédération des producteurs de Kane Kane, dans le même département. Tout cela est un motif de satisfaction pour les membres du comité de pilotage du PAFA. Ils saluent la ''pertinence'' de la démarche dudit projet.
La bonne organisation, les productions de qualité obtenues par les producteurs encadrés par le PAFA, les infrastructures construites dans ces zones d'intervention, parmi d'autres résultats, satisfont les membres du comité de pilotage de ce projet. Ils magnifient son appropriation par les producteurs.
''C’est intéressant de voir que les producteurs, qui ont réussi à démultiplier leurs productions avec l’appui du PAFA, ont déjà signé des contrats de cession avec un acheteur, réservé une partie pour la consommation et une autre pour préparer la campagne de l’année prochaine'', souligne Habib Kane du ministère de l’Aménagement du territoire et des Collectivités locales.
''Si cette prise de conscience se poursuit, il n'y aura aucun souci à se faire quant à la pérennisation des acquis du projet, qui va prendre fin en 2016'', affirme M. Kane lors d'une visite du comité de pilotage dans les zones d'intervention du projet.
Pour sa part, Ibrahima Diouf du ministère de l’Economie et des Finances apprécie ''les avancées certaines'' apportées par les membres du comité de pilotage du projet dans les pratiques culturales. Il souhaite que l'effectif des membres du dudit comité soit augmenté en vue d'un meilleur suivi des activités, dont une bonne partie est confiée à des services techniques décentralisés.
Le GIE ''Suxali sa gox'' de Dabyngama, dans le département de Diourbel, a emblavé 20 hectares de niébé. Il est pionnier dans la production de niébé dans la zone, avec une quantité surprenante pour ses membres et leurs voisins, qui ne se lassent pas d’en consommer, affirme son président, Cheikh Thiam. Il demande aux membres du comité de pilotage du projet de doter le GIE de bâches de qualité, en vue d'une meilleure conservation des récoltes, dont une partie sera vendue.
Les résultats du projet sont aussi magnifiés par Cheikh Ndiaye, trésorier de la coopérative ''Bokk mbootay'' de Keur Diogoye Ndiaye, dans le département de Kaolack.
La production de mil ''souna'' 3, dans ce village de la communauté rurale de Dya, est ''inédite'', selon M. Ndiaye. A Keur Diogoye Ndiaye, 205 hectares ont été emblavés --- 200 hectares sous la supervision du PAFA et cinq hectares exploités par une organisation faîtière locale ---, grâce aux recommandations et conseils des techniciens du PAFA et de l’Agence nationale de conseil agricole et rural (ANCAR).
La batteuse polyvalente obtenue par la fédération des trois organisations de producteurs de Kane Kane, dans le département de Diourbel, est gérée par trois personnes formées à la tâche, selon Ibra Kane. Les trois personnes préposées à la gestion de la machine rendent compte au comité de gestion mis sur pied, explique M. Kane, président de la Fédération des organisations de producteurs. La batteuse peut traiter trois tonnes par jour, selon lui.
Le PAFA a réussi des ''taux d’exécution physique et financière de 67% et 62% en 2012'', selon le comité de pilotage. Ce projet est financé, pour une durée de sept ans (2010-2016), à hauteur de 13 milliards de francs CFA, par le Fonds international de développement agricole (FIDA, 48%), le Fonds de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole pour le développement international (OFID, 28%) et l’Etat du Sénégal (18%).
Le projet, qui prévoit de réaliser des pistes de production de 100 kilomètres, n’a pour le moment reçu qu’une demande de 17 kilomètres venant des producteurs de Latmingué, dans le département de Kaolack, selon son coordonnateur Sémou Diouf.
Il est prévu, dans les réalisations du projet, la construction de 40 hangars où les producteurs stockeront leurs récoltes.
PON/ESF