Dans le cadre de la publication des plans de passation des marchés publics et des avis généraux, les collectivités traînent la patte. C’est du moins, ce qui ressort du bilan d’activités que la Direction centrale des marchés publics (Dcmp) a présenté aux bailleurs de fonds et aux autorités contractantes, lors d’un atelier de restitution et de partage de la mise en œuvre de la réforme du système de passation des marchés. Le document de la Dcmp, rélève que «sur 10 plans, seuls 7 ont été communiqués par les collectivités locales au niveau de la Dcmp. Tandis que les sociétés nationales et les sociétés publiques majoritaires ont publié 14/15 plans, l’Administration centrale, c’est-à-dire l’Etat 29/29, les établissements publics 22/22 et les Agences 11/13 plans de passation de marchés».
Depuis son installation, la Dcmp a traité 51 dossiers d’appel d’offres, 20 rapports d’analyse avant attribution. Pour ce qui concerne les appels d’offres restreints, l’institution a listé 4 dossiers, tandis que les dossiers d’ententes directs sont chiffrés à 13/40 et ceux des marchés soumis à approbation au nombre de 119.
Toujours dans le cadre de son bilan, la Dcmp a mis en place un cadre de production de statistique destiné, selon l’un de ses cadres, «à la configuration du système d’information en vue du traitement et de la génération de statistique en temps réel».
Et dans le court terme, la Dcmp s’est engagée, devant les bailleurs de fonds, à poursuivre le programme de renforcement des capacités de ses agents, à renforcer l’effectif avec les profils manquants, à mettre en place des critères de performances, afin de raccourcir les délais de traitement des dossiers, à aider les Ac à produire les documents requis à temps, entre autres.
Réagissant par rapport au retard de publication des plans de passation des marchés, le Président du conseil rural (Pcr) de Taïba Niassène, Mouhamed Habib Niasse, se dédouane. «Non seulement les collectivités locales ont un problème de ressources pour la mise en application du nouveau Code de marchés, mais aussi, elles se confrontent à un déficit de communication. Tous les élus ne sont pas imprégnés des textes», souligne le représentant de Alé Lô, président de l’Association des élus locaux (Ael). «C’est pourquoi, estime-t-il, la Direction centrale des marchés ainsi que l’Autorité de régulation doivent prévoir des séances de renforcement de capacités à l’intention des élus, mais aussi, de leur réserver une procédure beaucoup plus souple leur permettant de se rattraper.»
Profitant de l’occasion, le président du Conseil de régulation des marchés, Mansour Diop, a interpellé Youssou Diop, député à l’Assemblée nationale, membre de la Commission des Finances, sur le fait que l’Hémicycle ne soit pas soumis au code des marchés au même pied que les autres pouvoirs, notamment la Présidence de la République ainsi que le pouvoir judiciaire.
Le député réplique : «Nous sommes régis par un règlement intérieur assorti d’un système de contrôle. Il s’agit d’un dispositif législatif qui nous est propre. C’est pour cette raison que l’Assemblée n’est pas soumise au code.»
Mais, pour Youssouf Sakho, directeur général de l’Autorité de régulation des marchés (Armp), cela n’est pas une raison valable. L’Assemblée nationale dit-il, «doit s’ajuster, adapter ses textes au nouveau dispositif». Le débat est ouvert.
Le Quotidien
Depuis son installation, la Dcmp a traité 51 dossiers d’appel d’offres, 20 rapports d’analyse avant attribution. Pour ce qui concerne les appels d’offres restreints, l’institution a listé 4 dossiers, tandis que les dossiers d’ententes directs sont chiffrés à 13/40 et ceux des marchés soumis à approbation au nombre de 119.
Toujours dans le cadre de son bilan, la Dcmp a mis en place un cadre de production de statistique destiné, selon l’un de ses cadres, «à la configuration du système d’information en vue du traitement et de la génération de statistique en temps réel».
Et dans le court terme, la Dcmp s’est engagée, devant les bailleurs de fonds, à poursuivre le programme de renforcement des capacités de ses agents, à renforcer l’effectif avec les profils manquants, à mettre en place des critères de performances, afin de raccourcir les délais de traitement des dossiers, à aider les Ac à produire les documents requis à temps, entre autres.
Réagissant par rapport au retard de publication des plans de passation des marchés, le Président du conseil rural (Pcr) de Taïba Niassène, Mouhamed Habib Niasse, se dédouane. «Non seulement les collectivités locales ont un problème de ressources pour la mise en application du nouveau Code de marchés, mais aussi, elles se confrontent à un déficit de communication. Tous les élus ne sont pas imprégnés des textes», souligne le représentant de Alé Lô, président de l’Association des élus locaux (Ael). «C’est pourquoi, estime-t-il, la Direction centrale des marchés ainsi que l’Autorité de régulation doivent prévoir des séances de renforcement de capacités à l’intention des élus, mais aussi, de leur réserver une procédure beaucoup plus souple leur permettant de se rattraper.»
Profitant de l’occasion, le président du Conseil de régulation des marchés, Mansour Diop, a interpellé Youssou Diop, député à l’Assemblée nationale, membre de la Commission des Finances, sur le fait que l’Hémicycle ne soit pas soumis au code des marchés au même pied que les autres pouvoirs, notamment la Présidence de la République ainsi que le pouvoir judiciaire.
Le député réplique : «Nous sommes régis par un règlement intérieur assorti d’un système de contrôle. Il s’agit d’un dispositif législatif qui nous est propre. C’est pour cette raison que l’Assemblée n’est pas soumise au code.»
Mais, pour Youssouf Sakho, directeur général de l’Autorité de régulation des marchés (Armp), cela n’est pas une raison valable. L’Assemblée nationale dit-il, «doit s’ajuster, adapter ses textes au nouveau dispositif». Le débat est ouvert.
Le Quotidien