Un projet par lequel les émigrés prennent une part active au développement de leur terroir, est mis en œuvre dans deux régions du Nord-Ouest du pays, avec l’appui d’Ong nationales et étrangères, de développement.
Entre nos compatriotes émigrés et leur terroir, le rapport ne doit pas se mesurer aux seuls envois d’argent aux familles restées sur place. Il doit aussi être envisagé sous l’angle d’une contribution au développement communautaire. C’est pour cette raison que des émigrés d’Italie, originaires des régions de Louga et Saint-Louis, appartenant à des associations reconnues dans leur pays d’accueil, encadrés par l’Ong Cisv basée à Turin et Arcoiris, une association multiethnique de la région Sardaigne, sont en train de promouvoir des projets de développement au bénéfice de leurs familles.
«Ce projet est parti d’une initiative conjointe de l’Union européenne et des Nations-unies (suivi au Sénégal par le Pnud). Il travaille avec dix organisations de migrants en Italie. Ces derniers sont les acteurs du projet en tant que bénéficiaires des formations sur la mise en place des projets de coopération internationale, de projets sur les secteurs d’intervention, la micro-finance, entre autres», a expliqué Simone Pettorruso, coordonnateur du projet au Sénégal. Ici, une campagne d’identification des familles de migrants a été menée.
Elles ont été appuyées par la suite à déterminer les activités qu’elles voulaient mener à travers les secteurs d’intervention. Et depuis quelques jours, les représentants des familles suivent des formations spécifiques sur la micro-finance, avec l’appui de trois mutuelles d’épargne et de crédit, dont l’Union financière mutualiste, regroupant dix-huit organisations de base. Grâce à la mise en place d’activités génératrices de revenus, ils sont sensés devenir des acteurs du développement local.
Pour appuyer de façon technique les activités, la Fongs (Fédération des organisations non gouvernementales du Sénégal), et l’Asescaw (Amicale socio-économique et sportive des agriculteurs du Walo) sont les organisations paysannes partenaires qui œuvrent pour la rentabilité et le succès des projets. Ce sera aussi pour entamer un processus de développement d’une relation entre les émigrés d’Italie, «de plus en plus conscients de leur rôle dans le développement du Sénégal» et les organisations citées plus haut. «Valoriser la migration, à travers les compétences économiques, financières, culturelles et sociales des migrants, passe par leur implication dans la stratégie de développement local», a estimé le coordonnateur du projet au Sénégal. Ce dernier est d’avis que la migration doit être au centre des politiques de développement. Et les migrants deviendront ainsi des acteurs de la solidarité internationale.
Depuis neuf mois, le projet Sénégal Piémont et Sardaigne (Spes)- Migration et codéveloppement est mis en œuvre. Soixante dix familles ont été ciblées dont cinquante choisies par les émigrés eux-mêmes et vingt par les organisations Fongs et Asescaw. La bonne entente avec les collectivités locales, qui ont le développement local entre leurs mains, figure aussi en bonne place dans la démarche du projet.
Celui-ci, étant en phase de test, ne dispose pour le moment que de trente cinq millions de francs, dont dix comme fonds de garantie. C’est dire que ce qui compte d’abord, c’est d’instaurer une relation de partenariat avant de promouvoir de grands financements. Pour renforcer les familles et leur donner une alternative économique à travers des activités génératrices de revenus, les secteurs identifiés s’articulent autour de l’agriculture, du maraîchage, de l’embouche bovine, de la transformation des produits, du tourisme intégré de l’artisanat et du commerce.
Par Pape DIAKHATE
Le Quotidien
Entre nos compatriotes émigrés et leur terroir, le rapport ne doit pas se mesurer aux seuls envois d’argent aux familles restées sur place. Il doit aussi être envisagé sous l’angle d’une contribution au développement communautaire. C’est pour cette raison que des émigrés d’Italie, originaires des régions de Louga et Saint-Louis, appartenant à des associations reconnues dans leur pays d’accueil, encadrés par l’Ong Cisv basée à Turin et Arcoiris, une association multiethnique de la région Sardaigne, sont en train de promouvoir des projets de développement au bénéfice de leurs familles.
«Ce projet est parti d’une initiative conjointe de l’Union européenne et des Nations-unies (suivi au Sénégal par le Pnud). Il travaille avec dix organisations de migrants en Italie. Ces derniers sont les acteurs du projet en tant que bénéficiaires des formations sur la mise en place des projets de coopération internationale, de projets sur les secteurs d’intervention, la micro-finance, entre autres», a expliqué Simone Pettorruso, coordonnateur du projet au Sénégal. Ici, une campagne d’identification des familles de migrants a été menée.
Elles ont été appuyées par la suite à déterminer les activités qu’elles voulaient mener à travers les secteurs d’intervention. Et depuis quelques jours, les représentants des familles suivent des formations spécifiques sur la micro-finance, avec l’appui de trois mutuelles d’épargne et de crédit, dont l’Union financière mutualiste, regroupant dix-huit organisations de base. Grâce à la mise en place d’activités génératrices de revenus, ils sont sensés devenir des acteurs du développement local.
Pour appuyer de façon technique les activités, la Fongs (Fédération des organisations non gouvernementales du Sénégal), et l’Asescaw (Amicale socio-économique et sportive des agriculteurs du Walo) sont les organisations paysannes partenaires qui œuvrent pour la rentabilité et le succès des projets. Ce sera aussi pour entamer un processus de développement d’une relation entre les émigrés d’Italie, «de plus en plus conscients de leur rôle dans le développement du Sénégal» et les organisations citées plus haut. «Valoriser la migration, à travers les compétences économiques, financières, culturelles et sociales des migrants, passe par leur implication dans la stratégie de développement local», a estimé le coordonnateur du projet au Sénégal. Ce dernier est d’avis que la migration doit être au centre des politiques de développement. Et les migrants deviendront ainsi des acteurs de la solidarité internationale.
Depuis neuf mois, le projet Sénégal Piémont et Sardaigne (Spes)- Migration et codéveloppement est mis en œuvre. Soixante dix familles ont été ciblées dont cinquante choisies par les émigrés eux-mêmes et vingt par les organisations Fongs et Asescaw. La bonne entente avec les collectivités locales, qui ont le développement local entre leurs mains, figure aussi en bonne place dans la démarche du projet.
Celui-ci, étant en phase de test, ne dispose pour le moment que de trente cinq millions de francs, dont dix comme fonds de garantie. C’est dire que ce qui compte d’abord, c’est d’instaurer une relation de partenariat avant de promouvoir de grands financements. Pour renforcer les familles et leur donner une alternative économique à travers des activités génératrices de revenus, les secteurs identifiés s’articulent autour de l’agriculture, du maraîchage, de l’embouche bovine, de la transformation des produits, du tourisme intégré de l’artisanat et du commerce.
Par Pape DIAKHATE
Le Quotidien