Une enveloppe d'environ 2 millions d'euros pourrait être dégagée si le gouvernement définit une stratégie nationale sur la migration à l'issue de la semaine nationale de la migration qui aura lieu en décembre prochain à Dakar, selon l'ambassadeur de l'Union européenne au Sénégal, Mme Dominique Dellicour. «L'Europe va définir ses axes d'intervention. Nous verrons comment, à l'issue de cette semaine, si une stratégie nationale est définie, on pourrait l'appuyer en fonction des priorités qui auront été identifiées», a déclaré l'ambassadeur au terme d'une séance de travail avec le ministre des Sénégalais de l'Extérieur, Mme Ngoné Ndoye.
La séance de travail a été l'occasion pour le ministre de présenter à son hôte les grands axes de la semaine nationale de la migration qui aura lieu dans la deuxième quinzaine du mois de décembre à Dakar. Selon Mme Ngoné Ndoye, cette semaine sera un grand moment de réflexion sur les questions de migration. Elle verra la participation des ministères concernés par la question : Affaires étrangères, Entreprenariat, Emploi, Intérieur, etc. Les parents des migrants ainsi que les représentants du Corps diplomatique prendront part à cette rencontre. L'ambassadeur de l'Ue au Sénégal dit espérer qu'à l'issue des réflexions, le Sénégal puisse développer une véritable stratégie nationale concernant la politique de migration qu'il compte pratiquer à l'avenir. Selon elle, l'Ue accorde une importance particulière à la question de la migration au Sénégal. «Traditionnellement, beaucoup de Sénégalais se sont orientés vers l'Europe. Il y a trois millions de Sénégalais à l'extérieur dont un grand nombre vit dans les pays européens. La question de la migration ne se limite pas seulement à punir la migration illégale, c'est aussi voir comment développer un concept positif de la migration», a-t-elle souligné. Le ministre s'est félicité de la décision de l'Ue d'accompagner les efforts du Sénégal dans le domaine de la migration. Il estime que ce secteur revêt une grande importance pour le développement du Sénégal. «Si elle est bien préparée, la migration est un moyen de développement précieux. Ceux qui émigrent et qui n'ont pas trouvé de solutions ont le droit au retour d'avoir un emploi», a dit Mme Ngoné Ndoye.
Babacar DIONE
Le Soleil