Dakar, 9 juin (APS) – Une exposition entièrement réalisée par de jeunes enfants dans le but de susciter l'imagination et la culture de la pensée critique à travers les mouvements migratoires entre le Mali et le Sénégal se tient depuis samedi au musée Théodore Monod d’art africain, à l’initiative de ImagiNation Afrika, présenté, comme le premier musée des enfants en Afrique.
"L’objectif de cette exposition, c’est de favoriser des échanges entre des jeunes du Sénégal et ceux des Etats-Unis, mais surtout de promouvoir la tolérance qui est reconnue au Sénégal, à travers l’intégration des migrants maliens’’, a dit la directrice d’ImagiNation Afrika, Karima Grant.
Intitulée "Itinéraires : Next Stop Brooklyn/Dakar via Bamako’’, cette exposition est le fruit d’enquêtes de plusieurs mois que des jeunes du lycée d’excellence privé Birago Diop et ceux de l’Empire des enfants ont menées dans la ville de Thiès, avant de réaliser un film sur Tatène Bambara, un petit village de Thiès créé en 1865 par des migrants maliens.
Selon Mme Grant, il est important de susciter l’innovation chez les jeunes, à travers les systèmes éducatifs et des activités intellectuelles, pour que ‘’les enfants deviennent des futurs acteurs du développement tout en connaissant les réalités de leur continent’’.
Le musée Théodore Monod, qui accueille cette exposition qui s’est ouvert samedi, offre un beau décor qui retrace le trajet du voyageur malien qui quitte son pays pour le Sénégal, avec comme moyen de transport, le train.
Des rubans adhésifs marrons collés à même le sol sous forme de rail représentent le chemin parcouru par le voyageur entre le Mali et le Sénégal et que les visiteurs empruntent pour atterrir à Thiès, d’abord, à la gare ferroviaire symbolisé par un train en bois construit par les élèves.
Un voyage où il est aussi question de découvrir le patrimoine culturel et culinaire du Mali, qui a fini par s’installer au Sénégal. Des masques et statues, mais aussi de l’oseille rouge et blanc, ou encore des tissus teintés font partie de ce que les migrants maliens ont apporté dans leur pays d’accueil.
Toumané Faye, élève de 15 ans en classe de seconde au lycée privé d’excellence Birago Diop, a relevé la rareté des activités pédagogiques de ce genre au Sénégal. Et elle estime que la migration a ses côtés positifs, ‘’ car elle peut contribuer au développement économique d’un pays même si certains pensent le contraire’’.
Elève en classe de seconde dans ce même lycée et lui-même issu de l’immigration, puisqu’ayant quitté la Tanzanie en 1997, Mani Dyck estime de son côté que la migration permet des échanges culturels et sociaux entre plusieurs pays.
Cette exposition qui sensibilise aux thématiques de l’histoire et de la mémoire de l’immigration montre également, à travers des jeux et des devinettes, la culture de certains pays du monde et des photographies prises à Thiès lors du voyage des jeunes élèves.
Le choix du Mali pour approfondir le thème de l’immigration s’explique, selon Papa Ismail Dieng, du community manager d’Imagination d'InnovationAfrika, par le fait que la migration entre le Sénégal et le Mali est la plus ancienne sachant que le chemin de fer a contribué à unir les deux peuples.
"Il fallait aussi un point d’ancrage pour montrer dans un sens plus général comment est vécue la migration, car ce qui est valable pour le migrant malien est valable pour le migrant d’un autre pays du monde’’, a-t-il ajouté.
MF/ASG
"L’objectif de cette exposition, c’est de favoriser des échanges entre des jeunes du Sénégal et ceux des Etats-Unis, mais surtout de promouvoir la tolérance qui est reconnue au Sénégal, à travers l’intégration des migrants maliens’’, a dit la directrice d’ImagiNation Afrika, Karima Grant.
Intitulée "Itinéraires : Next Stop Brooklyn/Dakar via Bamako’’, cette exposition est le fruit d’enquêtes de plusieurs mois que des jeunes du lycée d’excellence privé Birago Diop et ceux de l’Empire des enfants ont menées dans la ville de Thiès, avant de réaliser un film sur Tatène Bambara, un petit village de Thiès créé en 1865 par des migrants maliens.
Selon Mme Grant, il est important de susciter l’innovation chez les jeunes, à travers les systèmes éducatifs et des activités intellectuelles, pour que ‘’les enfants deviennent des futurs acteurs du développement tout en connaissant les réalités de leur continent’’.
Le musée Théodore Monod, qui accueille cette exposition qui s’est ouvert samedi, offre un beau décor qui retrace le trajet du voyageur malien qui quitte son pays pour le Sénégal, avec comme moyen de transport, le train.
Des rubans adhésifs marrons collés à même le sol sous forme de rail représentent le chemin parcouru par le voyageur entre le Mali et le Sénégal et que les visiteurs empruntent pour atterrir à Thiès, d’abord, à la gare ferroviaire symbolisé par un train en bois construit par les élèves.
Un voyage où il est aussi question de découvrir le patrimoine culturel et culinaire du Mali, qui a fini par s’installer au Sénégal. Des masques et statues, mais aussi de l’oseille rouge et blanc, ou encore des tissus teintés font partie de ce que les migrants maliens ont apporté dans leur pays d’accueil.
Toumané Faye, élève de 15 ans en classe de seconde au lycée privé d’excellence Birago Diop, a relevé la rareté des activités pédagogiques de ce genre au Sénégal. Et elle estime que la migration a ses côtés positifs, ‘’ car elle peut contribuer au développement économique d’un pays même si certains pensent le contraire’’.
Elève en classe de seconde dans ce même lycée et lui-même issu de l’immigration, puisqu’ayant quitté la Tanzanie en 1997, Mani Dyck estime de son côté que la migration permet des échanges culturels et sociaux entre plusieurs pays.
Cette exposition qui sensibilise aux thématiques de l’histoire et de la mémoire de l’immigration montre également, à travers des jeux et des devinettes, la culture de certains pays du monde et des photographies prises à Thiès lors du voyage des jeunes élèves.
Le choix du Mali pour approfondir le thème de l’immigration s’explique, selon Papa Ismail Dieng, du community manager d’Imagination d'InnovationAfrika, par le fait que la migration entre le Sénégal et le Mali est la plus ancienne sachant que le chemin de fer a contribué à unir les deux peuples.
"Il fallait aussi un point d’ancrage pour montrer dans un sens plus général comment est vécue la migration, car ce qui est valable pour le migrant malien est valable pour le migrant d’un autre pays du monde’’, a-t-il ajouté.
MF/ASG