l reste difficile, aujourd’hui, d’établir un nombre exact de migrants sénégalais dans le monde. La base de données existante mérite d’être réactualisée au risque de fausser toute politique de protection sociale en faveur des migrants.
Une bonne politique de protection sociale des migrants suppose que les structures en charge de cette question disposent de données fiables sur le nombre de migrants sénégalais. Or, ce n’est pas le cas actuellement si l’on en juge les déclarations faites par le coordonnateur national du projet d’Appui et conseil aux administrations africaines responsables des initiatives sur la migration et le développement, sur la route migratoire de l’Afrique de l’Ouest (Medao), la Fondation internationale et ibéro-américaine pour l’Administration des politiques publiques (Fiiapp), Samba Yomb Thiam. S’exprimant à l’occasion de la réunion du comité de pilotage du projet Medao-Fiiapp sur la restitution et la validation des résultats et recommandations de l’étude pour l’actualisation des conventions bilatérales liant le Sénégal et la ratification de certaines conventions multilatérales (Oit et Cipres), M. Thiam estime qu’il existe une « sécheresse » sur les données migratoires. « Nous travaillons sur une base de données suspectées de spéculations en nous disant que les Sénégalais de l’extérieur devraient atteindre au moins 2 millions », déplore le coordonnateur de Medao-Fiiapp estimant que les statistiques sont les parents pauvres de la politique migratoire du Sénégal. Les statistiques actuelles ont ainsi besoin d’être réactualisées puisqu’elles datent de 2004-2005. Heureusement que le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a lancé un programme de recensement des Sénégalais de l’extérieur. Une initiative qui suscite un grand espoir chez les différentes structures qui s’intéressent aux migrants. « Nous avons bon espoir que nous pourrons avoir des données agrégées concernant le nombre des migrants sénégalais à l’extérieur, mais aussi leur profil », ajoute M. Thiam.
Pour l’heure, le comité de pilotage du projet Medao-Fiiapp a commis des experts pour voir les mécanismes sur lesquels, ils peuvent passer pour arriver à la ratification de certaines conventions notamment celles de l’Oit (Conventions 97 et 143 sur la sécurité de la protection des migrants) ainsi que les conventions sur la sécurité sociale de la Conférence interafricaine pour la protection sociale. Ainsi, autorités étatiques, société civile, patronat, syndicats ainsi que les institutions financières (banques et assurances) sont toutes sensibilisées sur l’importance de ratifier ces différentes conventions. A la suite de cette campagne de sensibilisation, un plaidoyer sera effectué auprès des parlementaires, de la société civile ainsi que des cadres de l’administration pour leur faire comprendre davantage l’importance de la protection sociale pour les migrants.
Maguette NDONG
Le Soleil
Une bonne politique de protection sociale des migrants suppose que les structures en charge de cette question disposent de données fiables sur le nombre de migrants sénégalais. Or, ce n’est pas le cas actuellement si l’on en juge les déclarations faites par le coordonnateur national du projet d’Appui et conseil aux administrations africaines responsables des initiatives sur la migration et le développement, sur la route migratoire de l’Afrique de l’Ouest (Medao), la Fondation internationale et ibéro-américaine pour l’Administration des politiques publiques (Fiiapp), Samba Yomb Thiam. S’exprimant à l’occasion de la réunion du comité de pilotage du projet Medao-Fiiapp sur la restitution et la validation des résultats et recommandations de l’étude pour l’actualisation des conventions bilatérales liant le Sénégal et la ratification de certaines conventions multilatérales (Oit et Cipres), M. Thiam estime qu’il existe une « sécheresse » sur les données migratoires. « Nous travaillons sur une base de données suspectées de spéculations en nous disant que les Sénégalais de l’extérieur devraient atteindre au moins 2 millions », déplore le coordonnateur de Medao-Fiiapp estimant que les statistiques sont les parents pauvres de la politique migratoire du Sénégal. Les statistiques actuelles ont ainsi besoin d’être réactualisées puisqu’elles datent de 2004-2005. Heureusement que le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a lancé un programme de recensement des Sénégalais de l’extérieur. Une initiative qui suscite un grand espoir chez les différentes structures qui s’intéressent aux migrants. « Nous avons bon espoir que nous pourrons avoir des données agrégées concernant le nombre des migrants sénégalais à l’extérieur, mais aussi leur profil », ajoute M. Thiam.
Pour l’heure, le comité de pilotage du projet Medao-Fiiapp a commis des experts pour voir les mécanismes sur lesquels, ils peuvent passer pour arriver à la ratification de certaines conventions notamment celles de l’Oit (Conventions 97 et 143 sur la sécurité de la protection des migrants) ainsi que les conventions sur la sécurité sociale de la Conférence interafricaine pour la protection sociale. Ainsi, autorités étatiques, société civile, patronat, syndicats ainsi que les institutions financières (banques et assurances) sont toutes sensibilisées sur l’importance de ratifier ces différentes conventions. A la suite de cette campagne de sensibilisation, un plaidoyer sera effectué auprès des parlementaires, de la société civile ainsi que des cadres de l’administration pour leur faire comprendre davantage l’importance de la protection sociale pour les migrants.
Maguette NDONG
Le Soleil