Les acteurs de la filière riz vont désormais se retrouver chaque année pour fêter les meilleurs producteurs. La première fête de la moisson s’est tenue hier à Ross-Béthio.
ROSS-BETHIO - Institutionnaliser la fête de la moisson, tel est le sens premier de la rencontre organisée, hier, à Ross-Béthio par le Programme d'appui aux initiatives du Nord (Pinord). Djibril Diaw, le président du Pinord, renseigne : ‘Nous avons organisé cette journée pour primer les premières micro-entreprises qui se sont distinguées à travers les rendements et la qualité du riz produit. Nous souhaitons institutionnaliser cette journée de la moisson pour que chaque producteur de la Vallée l’inscrive dans sa mémoire et l’appréhende comme un fort moment de récompense et de consécration. Nous invitons ainsi les producteurs à produire plus avec une qualité irréprochable et en remboursant les dettes vis-à-vis de leurs partenaires financiers. Désormais, les acteurs de la filière vont se retrouver pour fêter les meilleurs producteurs et échanger sur les contraintes au développement de la culture du riz’. Le marché mondial étant devenu de plus en plus exigu, spéculatif et aléatoire, les membres de la filière riz entendent mettre tout en œuvre pour réduire les effets négatifs de l’importation et trouver des solutions durables à la question de la commercialisation de la céréale Au moment où se pose avec acuité le débat de la souveraineté alimentaire dans le cadre des négociations des Accords de partenariat économique (Ape), toutes les questions liées à la chaîne de production de la céréale ont été passées au peigne fin, à l’occasion de la journée d’hier. Les représentants de structures comme le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, de l’Asprodeb, du Cncr, de la Fongs, du Pinord et autres organisations faîtières telles que l’Asescaw, l’Ujak, l’Adena, la Fafd, la Fdl et la Fpa qui interviennent dans les départements de Dagana, Podor, Matam, Kanel, Bakel et Louga ainsi que près de mille producteurs ont échangé sur la question du riz. Aujourd’hui, plus que jamais, le cours des marchés mondiaux, le renchérissement des produits de première nécessité, la tyrannie du riz imposée par la loi du marché dictent un diagnostic sans complaisance de la filière.
Le Programme d’appui aux initiatives du Nord (Pinord) a ainsi provoqué la confrontation des différents acteurs de la filière et favorisé une saine émulation entre eux en vue d’harmoniser les positions pour les échéances futures. En plus des activités de renforcement des capacités des acteurs de la filière, le Pinord accompagne plus d’une centaine de micro-entreprises rurales dans toutes les étapes de la production du riz, dans le strict respect des règles de qualité. Au moment où le Sénégal s’engage à atteindre une autosuffisance en riz à l’horizon 2015, il a été fait l’état des lieux des potentialités dont regorge la Vallée du fleuve Sénégal et autres localités où se pratique la culture du riz.
Ce faisant, les participants à cette rencontre de la moisson du riz ont revisité les termes de la Loi agro-sylvo-pastorale (Lasp). A ce niveau, les assises de Ross-Béthio ont plaidé pour son application. Par la voix du président de la Fédération des Organisations non gouvernementales du Sénégal, les professionnels du secteur ont invité les pouvoirs publics à aller dans le sens d’appliquer cette loi qui ‘aiderait à organiser toute la disposition agricole nationale au niveau de toutes les spéculations’. En présence du directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Babacar Diop dira qu’’actuellement, il n’existe que des programmes agricoles tandis qu’avec cette loi, cela devient plus sérieux parce que l’Etat pourra faire le lien entre les dispositions de cette loi et ses positions juridiques. Et puisque cette loi est votée par l’Assemblée nationale, cela devient l’accord de tout un peuple. Et c’est le peuple qui définit désormais la politique agricole qui est déjà votée. Et chaque année, il y aura une planification nous permettant de renforcer la dynamique nationale’.
Wal Fadjri
ROSS-BETHIO - Institutionnaliser la fête de la moisson, tel est le sens premier de la rencontre organisée, hier, à Ross-Béthio par le Programme d'appui aux initiatives du Nord (Pinord). Djibril Diaw, le président du Pinord, renseigne : ‘Nous avons organisé cette journée pour primer les premières micro-entreprises qui se sont distinguées à travers les rendements et la qualité du riz produit. Nous souhaitons institutionnaliser cette journée de la moisson pour que chaque producteur de la Vallée l’inscrive dans sa mémoire et l’appréhende comme un fort moment de récompense et de consécration. Nous invitons ainsi les producteurs à produire plus avec une qualité irréprochable et en remboursant les dettes vis-à-vis de leurs partenaires financiers. Désormais, les acteurs de la filière vont se retrouver pour fêter les meilleurs producteurs et échanger sur les contraintes au développement de la culture du riz’. Le marché mondial étant devenu de plus en plus exigu, spéculatif et aléatoire, les membres de la filière riz entendent mettre tout en œuvre pour réduire les effets négatifs de l’importation et trouver des solutions durables à la question de la commercialisation de la céréale Au moment où se pose avec acuité le débat de la souveraineté alimentaire dans le cadre des négociations des Accords de partenariat économique (Ape), toutes les questions liées à la chaîne de production de la céréale ont été passées au peigne fin, à l’occasion de la journée d’hier. Les représentants de structures comme le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, de l’Asprodeb, du Cncr, de la Fongs, du Pinord et autres organisations faîtières telles que l’Asescaw, l’Ujak, l’Adena, la Fafd, la Fdl et la Fpa qui interviennent dans les départements de Dagana, Podor, Matam, Kanel, Bakel et Louga ainsi que près de mille producteurs ont échangé sur la question du riz. Aujourd’hui, plus que jamais, le cours des marchés mondiaux, le renchérissement des produits de première nécessité, la tyrannie du riz imposée par la loi du marché dictent un diagnostic sans complaisance de la filière.
Le Programme d’appui aux initiatives du Nord (Pinord) a ainsi provoqué la confrontation des différents acteurs de la filière et favorisé une saine émulation entre eux en vue d’harmoniser les positions pour les échéances futures. En plus des activités de renforcement des capacités des acteurs de la filière, le Pinord accompagne plus d’une centaine de micro-entreprises rurales dans toutes les étapes de la production du riz, dans le strict respect des règles de qualité. Au moment où le Sénégal s’engage à atteindre une autosuffisance en riz à l’horizon 2015, il a été fait l’état des lieux des potentialités dont regorge la Vallée du fleuve Sénégal et autres localités où se pratique la culture du riz.
Ce faisant, les participants à cette rencontre de la moisson du riz ont revisité les termes de la Loi agro-sylvo-pastorale (Lasp). A ce niveau, les assises de Ross-Béthio ont plaidé pour son application. Par la voix du président de la Fédération des Organisations non gouvernementales du Sénégal, les professionnels du secteur ont invité les pouvoirs publics à aller dans le sens d’appliquer cette loi qui ‘aiderait à organiser toute la disposition agricole nationale au niveau de toutes les spéculations’. En présence du directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Babacar Diop dira qu’’actuellement, il n’existe que des programmes agricoles tandis qu’avec cette loi, cela devient plus sérieux parce que l’Etat pourra faire le lien entre les dispositions de cette loi et ses positions juridiques. Et puisque cette loi est votée par l’Assemblée nationale, cela devient l’accord de tout un peuple. Et c’est le peuple qui définit désormais la politique agricole qui est déjà votée. Et chaque année, il y aura une planification nous permettant de renforcer la dynamique nationale’.
Wal Fadjri