Un programme de formation sur la transparence dans la gestion foncière est initié par l’Organisation des Nations unies pour l’habitat, en collaboration avec l’Ong Enda. Il s’agit de recueillir des avis sur des outils de gestion au niveau régional pour une adoption de politiques foncières appropriées dans l’idéal de la bonne gouvernance.
(Correspondance) - Le foncier demeure une question très complexe qui est à l’origine de nombreux contentieux impliquant les systèmes économiques, sociaux, politiques, culturels et souvent religieux. La non-adoption, à tous les niveaux, de politiques foncières appropriées en milieux urbain et rural et de pratiques de gestion foncière saine, demeure une première cause de pauvreté et d’absence d’équité. La gestion foncière est, par conséquent, un élément important dans le vaste agenda du développement. Ainsi, le système des Nations unies à travers UN Habitat et l’Institut international des informations géographiques, en relation avec l’Ong internationale Enda, à travers sa filiale Enda-Ecopop, ont initié la réflexion sur la question, par un programme de formation sur la transparence dans la gestion foncière.
Lorsqu’elle est instaurée, la transparence peut encourager l’engagement civique et la responsabilité des acteurs en rendant les décisions publiques et les informations plus accessibles. Elle renforce aussi la confiance aux gouvernements et aux agences publiques et a un impact positif sur l’économie, sur le Produit intérieur brut.
Dans le contexte africain, aussi bien dans plusieurs autres régions en développement, il y a une forte demande de compétences dans le domaine de la gestion foncière, y compris des compétences pour renforcer la transparence. Développer des outils dans ces domaines, sans simultanément renforcer les capacités dans le domaine de leur mise en œuvre, n’aura probablement pas un impact durable. UN Habitat, Itc et Enda-Ecopop s’accordent ainsi sur un projet conjoint consistant à renforcer les capacités dans le domaine de la transparence dans la gestion foncière, en créant et en pilotant un programme de formation. Cette collaboration se situe dans le cadre de Global land tool network (Gltn), qui identifie la gestion/administration foncière comme l’une des cinq thématiques pour le développement d’outils de la gestion foncière. Le Pr Chris Paresi de l’Institut international des informations géographiques et des Sciences de la Terre des Pays-Bas (Itc), estime que cette présente formation va tout au moins participer à doter les participants d’outils à même d’améliorer la gouvernance foncière. Il s’agit tout au plus, précise-t-il, ’que de présenter aux participants des outils, de les y faire réfléchir et de les faire réfléchir sur des études de cas’. Ainsi, trois études de cas respectives sur le Sénégal, le Burkina-Faso et le Bénin seront mises en exergue et une interrelation sera faite sur les cas d’autres pays africains et sur le plan international.
Sidi Mahamadou Cissé, directeur de la Propreté à la Commune de Ouagadougou, ainsi que Héléne Lambatim de l’Association des femmes juristes du Gabon, ont tous salué les contenus des cours de cette présente formation, portant sur les aspects ci-après : Méthodes participatives et connaissances communautaires du foncier ; Connaissance et compréhension de la transparence ; Développement des indicateurs ; Gestion des informations à fournir et flux des informations ; Ethique institutionnelle et organisationnelle, professionnalisme et audits ; Développement d’un code éthique, Mesures incitatives et systèmes de gestion incluant des audits réguliers et indépendants ; Outils innovants pour réaliser /améliorer la sécurité de l’occupation foncière ; Politiques socio-économiques du foncier et dynamiques du foncier ; Résolution de controverses et gestion de conflits ; Environnement et développement/action dans le Tiers Monde.
Aujourd’hui, les experts s’accordent à dire que les risques de corruption et d’inégalité sont très réels dans l’attribution et la gestion foncière. Les conséquences sur les pauvres se manifestent souvent par un accès difficile aux avantages liés à la terre, la méconnaissance des politiques foncières et des cadres juridiques, l’ignorance des transactions et des tarifs pratiqués, la mauvaise attribution des droits au foncier, la fraude et la dépossession des terres. Autant de facteurs qui font que cette formation de trois jours sur le thème : ‘Gestion foncière : construire la confiance’, ouverte ce mardi à Saly Portudal, vient à son heure.
Wal Fadjri
(Correspondance) - Le foncier demeure une question très complexe qui est à l’origine de nombreux contentieux impliquant les systèmes économiques, sociaux, politiques, culturels et souvent religieux. La non-adoption, à tous les niveaux, de politiques foncières appropriées en milieux urbain et rural et de pratiques de gestion foncière saine, demeure une première cause de pauvreté et d’absence d’équité. La gestion foncière est, par conséquent, un élément important dans le vaste agenda du développement. Ainsi, le système des Nations unies à travers UN Habitat et l’Institut international des informations géographiques, en relation avec l’Ong internationale Enda, à travers sa filiale Enda-Ecopop, ont initié la réflexion sur la question, par un programme de formation sur la transparence dans la gestion foncière.
Lorsqu’elle est instaurée, la transparence peut encourager l’engagement civique et la responsabilité des acteurs en rendant les décisions publiques et les informations plus accessibles. Elle renforce aussi la confiance aux gouvernements et aux agences publiques et a un impact positif sur l’économie, sur le Produit intérieur brut.
Dans le contexte africain, aussi bien dans plusieurs autres régions en développement, il y a une forte demande de compétences dans le domaine de la gestion foncière, y compris des compétences pour renforcer la transparence. Développer des outils dans ces domaines, sans simultanément renforcer les capacités dans le domaine de leur mise en œuvre, n’aura probablement pas un impact durable. UN Habitat, Itc et Enda-Ecopop s’accordent ainsi sur un projet conjoint consistant à renforcer les capacités dans le domaine de la transparence dans la gestion foncière, en créant et en pilotant un programme de formation. Cette collaboration se situe dans le cadre de Global land tool network (Gltn), qui identifie la gestion/administration foncière comme l’une des cinq thématiques pour le développement d’outils de la gestion foncière. Le Pr Chris Paresi de l’Institut international des informations géographiques et des Sciences de la Terre des Pays-Bas (Itc), estime que cette présente formation va tout au moins participer à doter les participants d’outils à même d’améliorer la gouvernance foncière. Il s’agit tout au plus, précise-t-il, ’que de présenter aux participants des outils, de les y faire réfléchir et de les faire réfléchir sur des études de cas’. Ainsi, trois études de cas respectives sur le Sénégal, le Burkina-Faso et le Bénin seront mises en exergue et une interrelation sera faite sur les cas d’autres pays africains et sur le plan international.
Sidi Mahamadou Cissé, directeur de la Propreté à la Commune de Ouagadougou, ainsi que Héléne Lambatim de l’Association des femmes juristes du Gabon, ont tous salué les contenus des cours de cette présente formation, portant sur les aspects ci-après : Méthodes participatives et connaissances communautaires du foncier ; Connaissance et compréhension de la transparence ; Développement des indicateurs ; Gestion des informations à fournir et flux des informations ; Ethique institutionnelle et organisationnelle, professionnalisme et audits ; Développement d’un code éthique, Mesures incitatives et systèmes de gestion incluant des audits réguliers et indépendants ; Outils innovants pour réaliser /améliorer la sécurité de l’occupation foncière ; Politiques socio-économiques du foncier et dynamiques du foncier ; Résolution de controverses et gestion de conflits ; Environnement et développement/action dans le Tiers Monde.
Aujourd’hui, les experts s’accordent à dire que les risques de corruption et d’inégalité sont très réels dans l’attribution et la gestion foncière. Les conséquences sur les pauvres se manifestent souvent par un accès difficile aux avantages liés à la terre, la méconnaissance des politiques foncières et des cadres juridiques, l’ignorance des transactions et des tarifs pratiqués, la mauvaise attribution des droits au foncier, la fraude et la dépossession des terres. Autant de facteurs qui font que cette formation de trois jours sur le thème : ‘Gestion foncière : construire la confiance’, ouverte ce mardi à Saly Portudal, vient à son heure.
Wal Fadjri