Dans le but de réduire l’utilisation du mercure dans le secteur de l’orpaillage, un projet est en train d’être testé au Mali, au Sénégal et au Burkina Faso. D’ailleurs, dans les deux derniers pays, des installations permettant l’extraction d’or sans utilisation de mercure ont été mises en place.
Dakar a abrité la rencontre sous-régionale de dissémination des résultats du projet « Filière or équitable et réduction de l’utilisation du mercure dans le secteur de l’orpaillage en Afrique de l’Ouest ». Un projet pilote qui a démarré, en 2012, au Sénégal, au Mali et au Burkina Faso. Il a permis deux installations permettant l’extraction d’or sans utilisation de mercure au Sénégal et au Burkina Faso.
Ce projet régional visait, à en croire le représentant-résident de l’Onudi, Victor Diwandja Djemba, « à réduire les émissions du secteur, jugé actuellement comme le plus grand utilisateur de mercure et la plus grande source d’émission de mercure, ainsi qu’à la mise en place de (filières or équitables) en Afrique de l’Ouest, en commençant par le Sénégal, le Mali et le Burkina Faso ». Pour M. Djemba, il s’agissait aussi d’adapter le concept de commerce équitable, né en Amérique du Sud, au contexte ouest-africain. Une manière de sortir cette activité du secteur informel, en faisant adopter, par les exploitants artisanaux, des pratiques d’exploitations durables pour gérer au mieux le capital naturel, préserver l’environnement et favoriser le développement social et sanitaire.
Outre la mise en place de deux installations d’exploitation du minerai sans utilisation de mercure au Sénégal et au Burkina Faso, il ressort de la rencontre de dissémination des résultats de la phase pilote de quatre années plusieurs acquis. Au Sénégal, où l’on dénombre près de 85 sites répertoriés dans la région de Kédougou, le témoignage du représentant de la Fédération des orpailleurs, Mamadou Dramé, est plus qu’impressionnant. En plus de la formation et la sensibilisation sur la nécessité de réduire, voire d’éliminer l’utilisation du mercure dans le processus d’exploitation de l’or, M. Dramé a souligné l’effectivité de la mise en place d’une filière et la nécessité de sortir cette activité du secteur informel.
Aujourd’hui, outre l’équation du désenclavement qui rend difficile l’accès pour certains orpailleurs de l’infrastructure moderne d’exploitation de l’or, les membres de la Fédération des orpailleurs réfléchissent déjà à la pérennisation du projet.
Le secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Développement durable, Ramatoulaye Ndiaye, et l’ambassadeur de la Suisse à Dakar ont réitéré leur appui conformément à la convention de Minamata sur l’utilisation des produits chimiques dangereux qui a été signée par le Sénégal et qui sera ratifiée dans les prochains mois. Le déroulement de la seconde phase du projet est souhaité pour une meilleure efficience dans l’exploitation de l’or qui minimise les risques sanitaires et environnementaux.
Babacar Bachir SANE
Le Soleil
Dakar a abrité la rencontre sous-régionale de dissémination des résultats du projet « Filière or équitable et réduction de l’utilisation du mercure dans le secteur de l’orpaillage en Afrique de l’Ouest ». Un projet pilote qui a démarré, en 2012, au Sénégal, au Mali et au Burkina Faso. Il a permis deux installations permettant l’extraction d’or sans utilisation de mercure au Sénégal et au Burkina Faso.
Ce projet régional visait, à en croire le représentant-résident de l’Onudi, Victor Diwandja Djemba, « à réduire les émissions du secteur, jugé actuellement comme le plus grand utilisateur de mercure et la plus grande source d’émission de mercure, ainsi qu’à la mise en place de (filières or équitables) en Afrique de l’Ouest, en commençant par le Sénégal, le Mali et le Burkina Faso ». Pour M. Djemba, il s’agissait aussi d’adapter le concept de commerce équitable, né en Amérique du Sud, au contexte ouest-africain. Une manière de sortir cette activité du secteur informel, en faisant adopter, par les exploitants artisanaux, des pratiques d’exploitations durables pour gérer au mieux le capital naturel, préserver l’environnement et favoriser le développement social et sanitaire.
Outre la mise en place de deux installations d’exploitation du minerai sans utilisation de mercure au Sénégal et au Burkina Faso, il ressort de la rencontre de dissémination des résultats de la phase pilote de quatre années plusieurs acquis. Au Sénégal, où l’on dénombre près de 85 sites répertoriés dans la région de Kédougou, le témoignage du représentant de la Fédération des orpailleurs, Mamadou Dramé, est plus qu’impressionnant. En plus de la formation et la sensibilisation sur la nécessité de réduire, voire d’éliminer l’utilisation du mercure dans le processus d’exploitation de l’or, M. Dramé a souligné l’effectivité de la mise en place d’une filière et la nécessité de sortir cette activité du secteur informel.
Aujourd’hui, outre l’équation du désenclavement qui rend difficile l’accès pour certains orpailleurs de l’infrastructure moderne d’exploitation de l’or, les membres de la Fédération des orpailleurs réfléchissent déjà à la pérennisation du projet.
Le secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Développement durable, Ramatoulaye Ndiaye, et l’ambassadeur de la Suisse à Dakar ont réitéré leur appui conformément à la convention de Minamata sur l’utilisation des produits chimiques dangereux qui a été signée par le Sénégal et qui sera ratifiée dans les prochains mois. Le déroulement de la seconde phase du projet est souhaité pour une meilleure efficience dans l’exploitation de l’or qui minimise les risques sanitaires et environnementaux.
Babacar Bachir SANE
Le Soleil