Après une première phase marquée par de précieuses réalisations pour les populations de sa zone d’intervention, le Projet de développement agricole de Matam (Prodam) a entamé sa deuxième phase. Une ère qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la pauvreté rurale et de la promotion socio-économique durable des populations rurales bénéficiaires. Dans l’entretien qu’il a accordé à Wal Fadjri, son directeur, Thierno Bâ, soutient que leurs objectifs sont sur le point d’être atteints.
Wal Fadjri : Que peut-on retenir du Prodam après une décennie de présence dans la région de Matam ?
Thierno BA : Le Prodam est un projet de développement agricole qui fait partie intégrante des programmes insérés dans la lutte contre la pauvreté rurale. Il a été financé par le Fida, la Boad et le gouvernement du Sénégal. Son objectif majeur est de faire en sorte que les organisations paysannes qui constituent d’ailleurs la majorité des gens qui sont touchés par la pauvreté, soient en mesure de se prendre en charge et de régler, par la même occasion, leurs problèmes de développement socio-économique dans la durée. Pour cela, il faut partir de la restructuration de l’environnement de façon à créer des conditions de durabilité. Le problème majeur a été de réhabiliter les aménagements hydro-agricoles pour que chaque ménage agricole puisse avoir un hectare, parce qu’il est dit qu’à partir du Plan directeur de la rive gauche (Pdgr), avec un hectare par ménage, nous pouvons arriver à des rendements moyens de cinq, voire six tonnes l’hectare de riz par cycle de production qui devraient permettre à un ménage agricole d’assurer sa sécurité alimentaire. Ce que nous avons fait dans la première phase.
Wal Fadjri : Qu’avez-vous pour l’instant réalisé dans la seconde phase ?
Thierno BA : Nous avons fait beaucoup d’aménagements, mais il nous reste 850 ha à aménager. Le marché a été signé et l’aménagement va démarrer en 2008. Au terme de cet aménagement, tous les villages du Daandé Maayo de Matam pourront avoir un hectare par ménage, ce qui devrait créer les conditions structurelles pour qu’un ménage qui travaille de façon normale, soit en mesure d’assurer sa sécurité alimentaire. Nous avons construit la route Rn 42 qui est une route régionale longue de 115 km et qui traverse des défluents du fleuve Sénégal et des ponts de cent mètres en moyenne qui permettent de dire que le département de Matam est entièrement désenclavé. Dans le domaine pastoral, nous avons créé des unités pastorales de 30 000 à 60 000 ha comprenant des châteaux d’eau, des abreuvoirs, des cases de santé, des postes de santé et la formation qui devrait permettre aux populations de gérer de façon organisée cette unité de développement appelée unité pastorale. Au-delà de ces investissements et des programmes de formation mis en œuvre, nous voulons que ces populations soient capables elles-mêmes de gérer leur environnement. Quand nous démarrions notre programme dans le Ferlo, il n’y avait pas d’alphabétisation, il n’y avait pas d’écoles non plus. Aujourd’hui, des programmes ont été développés à telle enseigne que les populations se sont sédentarisées et ont compris l’importance de l’alphabétisation. Elles savent lire et écrire en pulaar. Autrement dit, il y a eu un changement de perception du développement grâce au programme que nous avons mis en œuvre. Et on se rend compte qu’il y a des paramètres zootechniques et zoo-économiques qui ont évolué de façon favorable et qui montrent qu’il a une performance réelle dans l’intervention au niveau du ferlo.
Wal Fadjri : Et quelles sont les perspectives à long terme pour le projet ?
Thierno BA : La population de la région de Matam est rurale à 85 %. Même les 15 % qui vivent dans les communes se réclament de cette ruralité. Dans le domaine de l’agriculture, on peut dire que nous avons atteint nos objectifs dans la mesure où ces derniers étaient en train de faire en sorte que les populations puissent se prendre elles-mêmes en main afin d’assurer leur autosuffisance alimentaire. On peut dire que la région de Matam offre un potentiel énorme en matière de développement et c’est la raison pour laquelle il faudrait que ce développement soit pris en main de façon à ce que la production du Walo n’aille pas dans les pays voisins, mais plutôt revienne aux populations de la région. Par rapport aux perspectives du Prodam, les projets sont des institutions extraordinaires qui doivent accomplir une mission extraordinaire en un temps bien déterminé et disparaître. Ainsi, on doit créer des conditions, depuis la conception du projet, pour qu’il puisse se dérouler correctement et que l’institution se désengage sans qu’il n’y ait des problèmes majeurs. Nous avons créé des conditions structurelles pour que les populations puissent se prendre en main. Et si nous arrivons en fin de projet à ce que 70 % des organisations villageoises avec qui nous travaillons prennent en main leur développement, nous aurons réussi notre mission. Mais toujours est-il qu’il y a des points de capitalisation qu’il faut essayer de renforcer. Et le point sur lequel il faudrait insister, c’est le volet de la maîtrise de l’eau dans le Diéri, c'est-à-dire l’installation des forages à grands débits, la micro-irrigation qui est porteur au moment où nous avons certaines zones comme les Niayes qui dépérissent sur le plan de leur contribution réelle à l’agriculture maraîchère.
Wal fadjri
Wal Fadjri : Que peut-on retenir du Prodam après une décennie de présence dans la région de Matam ?
Thierno BA : Le Prodam est un projet de développement agricole qui fait partie intégrante des programmes insérés dans la lutte contre la pauvreté rurale. Il a été financé par le Fida, la Boad et le gouvernement du Sénégal. Son objectif majeur est de faire en sorte que les organisations paysannes qui constituent d’ailleurs la majorité des gens qui sont touchés par la pauvreté, soient en mesure de se prendre en charge et de régler, par la même occasion, leurs problèmes de développement socio-économique dans la durée. Pour cela, il faut partir de la restructuration de l’environnement de façon à créer des conditions de durabilité. Le problème majeur a été de réhabiliter les aménagements hydro-agricoles pour que chaque ménage agricole puisse avoir un hectare, parce qu’il est dit qu’à partir du Plan directeur de la rive gauche (Pdgr), avec un hectare par ménage, nous pouvons arriver à des rendements moyens de cinq, voire six tonnes l’hectare de riz par cycle de production qui devraient permettre à un ménage agricole d’assurer sa sécurité alimentaire. Ce que nous avons fait dans la première phase.
Wal Fadjri : Qu’avez-vous pour l’instant réalisé dans la seconde phase ?
Thierno BA : Nous avons fait beaucoup d’aménagements, mais il nous reste 850 ha à aménager. Le marché a été signé et l’aménagement va démarrer en 2008. Au terme de cet aménagement, tous les villages du Daandé Maayo de Matam pourront avoir un hectare par ménage, ce qui devrait créer les conditions structurelles pour qu’un ménage qui travaille de façon normale, soit en mesure d’assurer sa sécurité alimentaire. Nous avons construit la route Rn 42 qui est une route régionale longue de 115 km et qui traverse des défluents du fleuve Sénégal et des ponts de cent mètres en moyenne qui permettent de dire que le département de Matam est entièrement désenclavé. Dans le domaine pastoral, nous avons créé des unités pastorales de 30 000 à 60 000 ha comprenant des châteaux d’eau, des abreuvoirs, des cases de santé, des postes de santé et la formation qui devrait permettre aux populations de gérer de façon organisée cette unité de développement appelée unité pastorale. Au-delà de ces investissements et des programmes de formation mis en œuvre, nous voulons que ces populations soient capables elles-mêmes de gérer leur environnement. Quand nous démarrions notre programme dans le Ferlo, il n’y avait pas d’alphabétisation, il n’y avait pas d’écoles non plus. Aujourd’hui, des programmes ont été développés à telle enseigne que les populations se sont sédentarisées et ont compris l’importance de l’alphabétisation. Elles savent lire et écrire en pulaar. Autrement dit, il y a eu un changement de perception du développement grâce au programme que nous avons mis en œuvre. Et on se rend compte qu’il y a des paramètres zootechniques et zoo-économiques qui ont évolué de façon favorable et qui montrent qu’il a une performance réelle dans l’intervention au niveau du ferlo.
Wal Fadjri : Et quelles sont les perspectives à long terme pour le projet ?
Thierno BA : La population de la région de Matam est rurale à 85 %. Même les 15 % qui vivent dans les communes se réclament de cette ruralité. Dans le domaine de l’agriculture, on peut dire que nous avons atteint nos objectifs dans la mesure où ces derniers étaient en train de faire en sorte que les populations puissent se prendre elles-mêmes en main afin d’assurer leur autosuffisance alimentaire. On peut dire que la région de Matam offre un potentiel énorme en matière de développement et c’est la raison pour laquelle il faudrait que ce développement soit pris en main de façon à ce que la production du Walo n’aille pas dans les pays voisins, mais plutôt revienne aux populations de la région. Par rapport aux perspectives du Prodam, les projets sont des institutions extraordinaires qui doivent accomplir une mission extraordinaire en un temps bien déterminé et disparaître. Ainsi, on doit créer des conditions, depuis la conception du projet, pour qu’il puisse se dérouler correctement et que l’institution se désengage sans qu’il n’y ait des problèmes majeurs. Nous avons créé des conditions structurelles pour que les populations puissent se prendre en main. Et si nous arrivons en fin de projet à ce que 70 % des organisations villageoises avec qui nous travaillons prennent en main leur développement, nous aurons réussi notre mission. Mais toujours est-il qu’il y a des points de capitalisation qu’il faut essayer de renforcer. Et le point sur lequel il faudrait insister, c’est le volet de la maîtrise de l’eau dans le Diéri, c'est-à-dire l’installation des forages à grands débits, la micro-irrigation qui est porteur au moment où nous avons certaines zones comme les Niayes qui dépérissent sur le plan de leur contribution réelle à l’agriculture maraîchère.
Wal fadjri