Le Conseil ouest et centre-africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf /Wecard) a organisé à Saly Portudal un atelier sous-régional de trois jours sur les politiques et stratégies de transformation des produits agroalimentaires en Afrique de l’Ouest et du Centre. Objectif : créer, à l’échelle de la sous-région, une dynamique qui pourrait aussi être transposée dans d’autres zones d’intégration économique du continent pour propulser l’Afrique vers le leadership mondial dans le domaine de la transformation agroalimentaire.
(Correspondance) - De nombreuses études réalisées en Afrique de l’Ouest et du Centre au cours des dix dernières années révèlent que les pertes post-récoltes sont encore trop importantes. Elles atteignent plus de 30 % de la production agricole dans ces deux sous-régions. Les pertes relatives à la filière riz avoisinent ainsi par exemple les 2,3 milliards de francs. L’ensemble de ces études recommandent la nécessité de mettre l’accent sur la transformation pour que l’agriculture joue convenablement sa partition en tant que moteur de croissance économique.
Cette réalité donne tout son sens à l'atelier sous-régional sur les politiques et stratégies de transformation des produits agricoles en Afrique de l’Ouest et du Centre, organisé du 11 au 13 juillet 2011 à Saly par le Conseil ouest et centre-africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf), en partenariat avec les institutions membres des Systèmes nationaux de recherche agricoles (Snra) des 22 pays de l’espace.
L’objectif de cet atelier était de créer, à l’échelle de la sous-région, une dynamique qui pourrait aussi être transposée dans d’autres zones d’intégration économique du continent pour propulser l’Afrique vers le leadership mondial dans le domaine de la transformation agroalimentaire. ‘Il est nécessaire de saluer tous les efforts et toutes les initiatives qui sont en cours dans la région Afrique de l’Ouest et du Centre pour la transformation des produits agricoles dans les filières des céréales, des oléagineux, des fruits et légumes, des produits halieutiques, du lait et des viandes. Mais une analyse des ces initiatives montre qu’elles sont pour la plupart d’entre elles, encore artisanales, ou encore des micro, petites ou moyennes entreprises alors que nous savons tous que la transformation des produits agricoles ouvre les portes du marché agricole, néanmoins, pour y accéder, il faut respecter les normes requises à savoir le respect de l’environnement et des règles de la transformation et de la conservation, la prise en compte de la qualité nutritionnelle des produits et l’éthique dans la production. Pour y arriver, les entreprises de transformation des produits agricoles ont donc besoin d’être soutenues par une politique et une stratégie qui assistent les acteurs des filières’, a dit Dr Anatole Koné, représentant le Directeur exécutif du Coraf, Dr Paco Sérémé. Le Dr Anatole Koné estime néanmoins que ces politiques et stratégies doivent être guidées par une stratégie régionale qui prendrait en compte les nouveaux défis de la globalisation de l’économie et l’accroissement des exigences des consommateurs. ’Au-delà des questions du rendement des cultures, la transformation des produits agricoles constitue une étape indispensable à maîtriser pour nourrir toute la population africaine’, a souligné le Gestionnaire de l’information et de la communication du Coraf. ‘C’est vrai qu’on parle de sécurité alimentaire, ce qui fait qu’on a toujours mis l’accent sur la productivité. Mais, il y a toujours des surplus de récolte. Aussi, il y a souvent des pertes lors du transport des produits vers les lieux de stockage. C’est pourquoi l’impact de cet atelier est d’apporter de la valeur ajoutée aux produits récoltés et réduire les pertes post-récoltes’, a indiqué Mbène Dièye Faye, Gestionnaire du Programme sur les Politiques agricoles, marché et commerce au Secrétariat Exécutif du Coraf.
Avec la crise alimentaire de 2007 et 2008, la plupart des Etats de l’espace Coraf ont mis en œuvre des politiques qui ont permis d’avoir des performances record. C’est le cas notamment de la grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana) au Sénégal et l’initiative Riz au Mali. Or, tout ce surplus de transformation doit être transformé. Ce qui explique que le Coraf qui est l’organisme sous-régional de mise en œuvre d’une politique agricole dans 22 pays, insiste depuis 2008 sur les politiques et stratégies de transformation alimentaire des produits agricoles. Maïmouna Cissé, Directrice de la Transformation alimentaire au ministère des Mines, de l'Industrie, de l’Agro-industrie et des Pme, a relevé l’aspect intégrateur de cet atelier dans les politiques régionales de valorisation des produits agricoles.
Il s’agissait plus spécifiquement, durant cet atelier, de documenter les politiques et stratégies de transformation alimentaire des produits agricoles en Afrique de l’Ouest et du Centre ; de faire une revue critique des politiques et stratégies de transformation alimentaire des produits agricoles dans la sous-région.Et, enfin d’élaborer le canevas de référentiel régional pour une stratégie de transformation alimentaire des produits agricoles.
Pape Mbar FAYE
Wal Fadjri
(Correspondance) - De nombreuses études réalisées en Afrique de l’Ouest et du Centre au cours des dix dernières années révèlent que les pertes post-récoltes sont encore trop importantes. Elles atteignent plus de 30 % de la production agricole dans ces deux sous-régions. Les pertes relatives à la filière riz avoisinent ainsi par exemple les 2,3 milliards de francs. L’ensemble de ces études recommandent la nécessité de mettre l’accent sur la transformation pour que l’agriculture joue convenablement sa partition en tant que moteur de croissance économique.
Cette réalité donne tout son sens à l'atelier sous-régional sur les politiques et stratégies de transformation des produits agricoles en Afrique de l’Ouest et du Centre, organisé du 11 au 13 juillet 2011 à Saly par le Conseil ouest et centre-africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf), en partenariat avec les institutions membres des Systèmes nationaux de recherche agricoles (Snra) des 22 pays de l’espace.
L’objectif de cet atelier était de créer, à l’échelle de la sous-région, une dynamique qui pourrait aussi être transposée dans d’autres zones d’intégration économique du continent pour propulser l’Afrique vers le leadership mondial dans le domaine de la transformation agroalimentaire. ‘Il est nécessaire de saluer tous les efforts et toutes les initiatives qui sont en cours dans la région Afrique de l’Ouest et du Centre pour la transformation des produits agricoles dans les filières des céréales, des oléagineux, des fruits et légumes, des produits halieutiques, du lait et des viandes. Mais une analyse des ces initiatives montre qu’elles sont pour la plupart d’entre elles, encore artisanales, ou encore des micro, petites ou moyennes entreprises alors que nous savons tous que la transformation des produits agricoles ouvre les portes du marché agricole, néanmoins, pour y accéder, il faut respecter les normes requises à savoir le respect de l’environnement et des règles de la transformation et de la conservation, la prise en compte de la qualité nutritionnelle des produits et l’éthique dans la production. Pour y arriver, les entreprises de transformation des produits agricoles ont donc besoin d’être soutenues par une politique et une stratégie qui assistent les acteurs des filières’, a dit Dr Anatole Koné, représentant le Directeur exécutif du Coraf, Dr Paco Sérémé. Le Dr Anatole Koné estime néanmoins que ces politiques et stratégies doivent être guidées par une stratégie régionale qui prendrait en compte les nouveaux défis de la globalisation de l’économie et l’accroissement des exigences des consommateurs. ’Au-delà des questions du rendement des cultures, la transformation des produits agricoles constitue une étape indispensable à maîtriser pour nourrir toute la population africaine’, a souligné le Gestionnaire de l’information et de la communication du Coraf. ‘C’est vrai qu’on parle de sécurité alimentaire, ce qui fait qu’on a toujours mis l’accent sur la productivité. Mais, il y a toujours des surplus de récolte. Aussi, il y a souvent des pertes lors du transport des produits vers les lieux de stockage. C’est pourquoi l’impact de cet atelier est d’apporter de la valeur ajoutée aux produits récoltés et réduire les pertes post-récoltes’, a indiqué Mbène Dièye Faye, Gestionnaire du Programme sur les Politiques agricoles, marché et commerce au Secrétariat Exécutif du Coraf.
Avec la crise alimentaire de 2007 et 2008, la plupart des Etats de l’espace Coraf ont mis en œuvre des politiques qui ont permis d’avoir des performances record. C’est le cas notamment de la grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana) au Sénégal et l’initiative Riz au Mali. Or, tout ce surplus de transformation doit être transformé. Ce qui explique que le Coraf qui est l’organisme sous-régional de mise en œuvre d’une politique agricole dans 22 pays, insiste depuis 2008 sur les politiques et stratégies de transformation alimentaire des produits agricoles. Maïmouna Cissé, Directrice de la Transformation alimentaire au ministère des Mines, de l'Industrie, de l’Agro-industrie et des Pme, a relevé l’aspect intégrateur de cet atelier dans les politiques régionales de valorisation des produits agricoles.
Il s’agissait plus spécifiquement, durant cet atelier, de documenter les politiques et stratégies de transformation alimentaire des produits agricoles en Afrique de l’Ouest et du Centre ; de faire une revue critique des politiques et stratégies de transformation alimentaire des produits agricoles dans la sous-région.Et, enfin d’élaborer le canevas de référentiel régional pour une stratégie de transformation alimentaire des produits agricoles.
Pape Mbar FAYE
Wal Fadjri