L’inauguration du second site du projet d’innovation techno-agricole pour la lutte contre la pauvreté (Tipa) la semaine dernière dans la Communauté rurale de Tataguine, marque un pas supplémentaire vers une véritable révolution agricole. La cérémonie présidée par l’ambassadeur d’Israël Gideon Béhar et le gouverneur de Fatick, s’est déroulée à quelques mètres de champs verdoyants, jusqu’alors inimaginables en pleine saison sèche.
Depuis le croisement de Diosmone, le visiteur peut désormais se laisser guider par les tableaux du projet Tipa affichant le partenariat entre le Sénégal, la coopération israélienne, l’American Jewish World Service, Icrisat et l’ONG Vision mondiale. A cette intersection de la route de Mbour-Kaolack et celle menant à Fimela et NDangane Sambou, le village de NGoyé Ndofongor sort brusquement de l’anonymat, comme le pôle de la communauté rurale de Tataguine choisi pour l’application de cette technologie présentée au Sommet sur le développement durable en Afrique du Sud en 2002. Après Keur Yaba, ce deuxième site démontre tout le sens de la lutte contre la pauvreté quand des fillettes sortent des maisons avec paille et tiges de mils pour acclamer le cortège conduit par le sous-préfet auquel sont venus se joindre le représentent du gouverneur de Fatick, Abdoulaye Noba, et le président du Conseil régional Abdoulaye Sène et les autorités religieuses. La piste sablonneuse, les cases disséminées ça et là, entre les 15 villages, pour une population de 31 000 âmes, le rare chaume encore debout pour le pâturage de quelques chèvres et cochons déambulant librement, le décor si éloigné de la modernité : tout laisse penser à une monde replié sur lui-même et sur sa dignité. Cette population tributaire à 90 % d’une pluviométrie erratique ces dernières années, la faiblesse des revenus qui ne permettent qu’à 7 % de couvrir l’ensemble de leurs besoins alimentaires et les incidences sur la santé et l’éducation des enfants ont attiré ici l’attention de World Vision dont le Directeur national, Eric Toumieux et le coordonnateur de l’Adp Tataguine, Michel Diatta, ont été longuement remerciés. Sous les tentes dressées à quelques mètres du périmètre clôturé de 8 hectares (dont 5 mis en exploitation maraîchère), jeunes, personnes âgés, femmes et enfants font montre d’un enthousiasme communicatif, face aux jardins verdoyants qui rompent la monotonie de la saison sèche d’habitude dominée par l’herbe sèche et les tourbillons de sable. Pour un investissement de 50 millions de FCFA, le projet Tipa précurseur fait déjà ici le bonheur de 50 chefs de ménage (dont des femmes) focalisant directement 700 personnes et impactant indirectement sur 6 000 autres des villages de NGoyé Pofine, Ngoyé Mbouguel et Ngoyé Ndofongor. La technique du goutte à goutte qui permet des économies de 50 % sur l’eau et 3 récoltes annuelles (au lieu de l’unique campagne hivernale dans l’agriculture traditionnelle) place le village au centre de cette vison du Président Wade saluée par M. Abdoulaye Sène, précurseur des récoltes toute l’année et du Plan Reva (retour vers l’agriculture).
L’agriculture intensive permet en outre des gains sur l’investissement dont une partie est réservée à l’éducation et à la santé, secteurs dont les difficultés ont été amplement soulignées par le Président de la Communauté rurale Ngouda Bâ et le Chef du village Jules Marie Ndour. Projet économique, mais aussi à vocation sociale donc, selon l’expression d’Eric Toumieux, Tipa-Tataguine va faire des envieux et certainement faire tâche d’huile comme catalyseur d’une véritable révolution technologique, comme le diront plusieurs orateurs, dont le gouverneur chargé du Développement Abdoulaye Noba qui a réitéré l’engagement des services de l’Etat à l’encadrer. Quant à l’Ambassadeur d’Israël, Gidéon Béhar dont c’est la 4ème visite sur le site, cette fois accompagné du Directeur de la Coopération israélienne Haim Divon et de l’inventeur de la « Tipa » M Pasternak, il a inscrit le projet dans le sens de la sécurité alimentaire, de l’emploi des jeunes et de l’autonomisation des femmes, avant de les exhorter à transmettre le message. Dans le sens de la véritable révolution agricole qui est en voie, en faveur des enfants en particulier, venus nombreux et à qui Eric Toumieux s’est directement adressé, comme les principaux bénéficiaires. Car Tipa -Tataguine est un pari sur l’avenir, pourvu que la balle soit saisie au rebond par qui de droit.
Le Soleil
Depuis le croisement de Diosmone, le visiteur peut désormais se laisser guider par les tableaux du projet Tipa affichant le partenariat entre le Sénégal, la coopération israélienne, l’American Jewish World Service, Icrisat et l’ONG Vision mondiale. A cette intersection de la route de Mbour-Kaolack et celle menant à Fimela et NDangane Sambou, le village de NGoyé Ndofongor sort brusquement de l’anonymat, comme le pôle de la communauté rurale de Tataguine choisi pour l’application de cette technologie présentée au Sommet sur le développement durable en Afrique du Sud en 2002. Après Keur Yaba, ce deuxième site démontre tout le sens de la lutte contre la pauvreté quand des fillettes sortent des maisons avec paille et tiges de mils pour acclamer le cortège conduit par le sous-préfet auquel sont venus se joindre le représentent du gouverneur de Fatick, Abdoulaye Noba, et le président du Conseil régional Abdoulaye Sène et les autorités religieuses. La piste sablonneuse, les cases disséminées ça et là, entre les 15 villages, pour une population de 31 000 âmes, le rare chaume encore debout pour le pâturage de quelques chèvres et cochons déambulant librement, le décor si éloigné de la modernité : tout laisse penser à une monde replié sur lui-même et sur sa dignité. Cette population tributaire à 90 % d’une pluviométrie erratique ces dernières années, la faiblesse des revenus qui ne permettent qu’à 7 % de couvrir l’ensemble de leurs besoins alimentaires et les incidences sur la santé et l’éducation des enfants ont attiré ici l’attention de World Vision dont le Directeur national, Eric Toumieux et le coordonnateur de l’Adp Tataguine, Michel Diatta, ont été longuement remerciés. Sous les tentes dressées à quelques mètres du périmètre clôturé de 8 hectares (dont 5 mis en exploitation maraîchère), jeunes, personnes âgés, femmes et enfants font montre d’un enthousiasme communicatif, face aux jardins verdoyants qui rompent la monotonie de la saison sèche d’habitude dominée par l’herbe sèche et les tourbillons de sable. Pour un investissement de 50 millions de FCFA, le projet Tipa précurseur fait déjà ici le bonheur de 50 chefs de ménage (dont des femmes) focalisant directement 700 personnes et impactant indirectement sur 6 000 autres des villages de NGoyé Pofine, Ngoyé Mbouguel et Ngoyé Ndofongor. La technique du goutte à goutte qui permet des économies de 50 % sur l’eau et 3 récoltes annuelles (au lieu de l’unique campagne hivernale dans l’agriculture traditionnelle) place le village au centre de cette vison du Président Wade saluée par M. Abdoulaye Sène, précurseur des récoltes toute l’année et du Plan Reva (retour vers l’agriculture).
L’agriculture intensive permet en outre des gains sur l’investissement dont une partie est réservée à l’éducation et à la santé, secteurs dont les difficultés ont été amplement soulignées par le Président de la Communauté rurale Ngouda Bâ et le Chef du village Jules Marie Ndour. Projet économique, mais aussi à vocation sociale donc, selon l’expression d’Eric Toumieux, Tipa-Tataguine va faire des envieux et certainement faire tâche d’huile comme catalyseur d’une véritable révolution technologique, comme le diront plusieurs orateurs, dont le gouverneur chargé du Développement Abdoulaye Noba qui a réitéré l’engagement des services de l’Etat à l’encadrer. Quant à l’Ambassadeur d’Israël, Gidéon Béhar dont c’est la 4ème visite sur le site, cette fois accompagné du Directeur de la Coopération israélienne Haim Divon et de l’inventeur de la « Tipa » M Pasternak, il a inscrit le projet dans le sens de la sécurité alimentaire, de l’emploi des jeunes et de l’autonomisation des femmes, avant de les exhorter à transmettre le message. Dans le sens de la véritable révolution agricole qui est en voie, en faveur des enfants en particulier, venus nombreux et à qui Eric Toumieux s’est directement adressé, comme les principaux bénéficiaires. Car Tipa -Tataguine est un pari sur l’avenir, pourvu que la balle soit saisie au rebond par qui de droit.
Le Soleil