D’emblée, le coordonnateur de « Canayane » a campé le décor en posant très les principaux problèmes plombant le plein épanouissement des Bassari, Bediks et Conagui. Si l’on en croit Albert Yéra Boubane, la toute première épine a trait à la reconnaissance par les autres de ces ethnies. « Des concitoyens m’ont assimilé à un Togolais, un Ivoirien, un Béninois et même un Centrafricain » s’exclamera-t-il d’un ton teinté d’humour. La seconde grosse difficulté est relative au manque criard d’infrastructures structurantes de base dans les quartiers périphériques où habitent ces ethnies, quartiers dont l’accès est plus qu’éprouvant.
La représentation des Bassari, Bediks et Conagui dans les instances de décision régionales comme nationales, le manque de cadres légaux de défense des intérêts des filles issues de ces ethnies à 70 % techniciennes de surface constituent également, de l’avis de M. Boubane, des écueils de taille. Il s’y ajoute le problème trop sérieux d’état civil. « L’on a assimilé un de mes cousins au célèbre joueur croate quand en lieu et place de Boubane, l’on a mentionné Boban » expliquera Albert Yéra Boubane, le très entreprenant défenseur de la cause Bassari, Bedik et Conagui qui finira par exhorter les pouvoirs publics centraux comme locaux à tout mettre en œuvre pour transcender le problème des débits clandestins de boisson alcoolisée tenus généralement par des Bassari, par la mise en place de points légaux de vente. « Fini maintenant le temps où ces ethnies sont utilisées dans des campagnes sans intérêt » conclura-t-il, non sans en appeler au concours du chef de l’Etat pour qu’une attention toute particulière soit accordée aux ethnies à faible représentativité. Mme Constance Mbaye la coordinatrice de Profemme mettra de l’eau à son moulin en soutenant le fait « qu’une place dans la société se prend ».
C’est peut être cette farouche volonté de s’affirmer et de jouer pleinement sa partition dans le développement de ce pays que « Canayane » déroula ce week-end, en collaboration avec le Programme National de Lutte Contre le Paludisme, un important programme pour croiser le fer à cette terrible maladie. « L’entente entre les communautés est une condition sine qua non de la cohésion sociale », posera le sénateur maire de Tambacounda Souty Touré qui a rehaussé de sa présence cette manifestation dont l’ouverture officielle sera prononcée par le Gouverneur adjoint en charge des questions administratives. Ce dernier soutiendra qu’il est « inacceptable que dans une nation, l’on ait une approche quantitative des choses en parlant d’ethnies minoritaires avant d’inviter les membres de « Canayane » à mouiller le maillot pour leur inscription dans le patrimoine immatériel de l’Unesco ».
« Comme nous faisons l’effort de parler anglais ou espagnol, nous devrons faire l’effort de parler bassari, bedik ou conagui » dira le représentant du chef de l’Etat qui donnera l’assurance en ce qui le concerne, de parler bassari avant la fin de son séjour dans la région de Tambacounda.
Des musiciens bassari ont agrémenté cette cérémonie de lancement, ainsi que la troupe de « Canayane » dont la prestation faite dans la langue et du reste comprise par le nombreux public, atteste que le talent et la compétence n’ont point de couleur.
Sud Quotidien
La représentation des Bassari, Bediks et Conagui dans les instances de décision régionales comme nationales, le manque de cadres légaux de défense des intérêts des filles issues de ces ethnies à 70 % techniciennes de surface constituent également, de l’avis de M. Boubane, des écueils de taille. Il s’y ajoute le problème trop sérieux d’état civil. « L’on a assimilé un de mes cousins au célèbre joueur croate quand en lieu et place de Boubane, l’on a mentionné Boban » expliquera Albert Yéra Boubane, le très entreprenant défenseur de la cause Bassari, Bedik et Conagui qui finira par exhorter les pouvoirs publics centraux comme locaux à tout mettre en œuvre pour transcender le problème des débits clandestins de boisson alcoolisée tenus généralement par des Bassari, par la mise en place de points légaux de vente. « Fini maintenant le temps où ces ethnies sont utilisées dans des campagnes sans intérêt » conclura-t-il, non sans en appeler au concours du chef de l’Etat pour qu’une attention toute particulière soit accordée aux ethnies à faible représentativité. Mme Constance Mbaye la coordinatrice de Profemme mettra de l’eau à son moulin en soutenant le fait « qu’une place dans la société se prend ».
C’est peut être cette farouche volonté de s’affirmer et de jouer pleinement sa partition dans le développement de ce pays que « Canayane » déroula ce week-end, en collaboration avec le Programme National de Lutte Contre le Paludisme, un important programme pour croiser le fer à cette terrible maladie. « L’entente entre les communautés est une condition sine qua non de la cohésion sociale », posera le sénateur maire de Tambacounda Souty Touré qui a rehaussé de sa présence cette manifestation dont l’ouverture officielle sera prononcée par le Gouverneur adjoint en charge des questions administratives. Ce dernier soutiendra qu’il est « inacceptable que dans une nation, l’on ait une approche quantitative des choses en parlant d’ethnies minoritaires avant d’inviter les membres de « Canayane » à mouiller le maillot pour leur inscription dans le patrimoine immatériel de l’Unesco ».
« Comme nous faisons l’effort de parler anglais ou espagnol, nous devrons faire l’effort de parler bassari, bedik ou conagui » dira le représentant du chef de l’Etat qui donnera l’assurance en ce qui le concerne, de parler bassari avant la fin de son séjour dans la région de Tambacounda.
Des musiciens bassari ont agrémenté cette cérémonie de lancement, ainsi que la troupe de « Canayane » dont la prestation faite dans la langue et du reste comprise par le nombreux public, atteste que le talent et la compétence n’ont point de couleur.
Sud Quotidien