Déjà les objectifs à court terme ont conduit le Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) à faire le point à Louga lors du forum organisé par la grande Coalition des organisations non gouvernementales (Ong). A l’occasion, le représentant de l’OMS pour cette maladie au Sénégal a dégagé les perspectives de la lutte et rappelé aux autorités sénégalaises que malgré les acquis, il reste beaucoup à faire par rapport à l’atteinte des objectifs fixés par la déclaration d’Abuja en 2001.
En effet, c’est à Louga capitale du Ndiambour située à 200 km de Dakar que la grande coalition des Ong de lutte contre le Paludisme, les autorités publiques et sanitaires locales et les responsables du Pnlp se sont réunies lundi dernier pour réfléchir sur les nouvelles stratégies à mettre en place en vue d’atteindre les objectifs fixés par la conférence d’Abuja quand les chefs d’Etats du continent dans une déclaration commune avaient décidé de tout faire pour venir à bout du paludisme sur le continent. C’est dans ce cadre que le Chef du programme de lutte contre le paludisme au Bureau de l’OMS au Sénégal, le Dr Bacary Sambou a lancé un vibrant appel et a tenu un langage de vérité en rappelant aux décideurs et acteurs l’échéance imminente pour atteindre les objectifs fixés dans la déclaration d’Abuja.
S’exprimant sur la question, le représentant de l’OMS a dit à tous les acteurs que la communauté internationale attend plus que les résultats obtenus aujourd’hui. En effet, selon lui, il est attendu du Sénégal que d’ici 2015 que le paludisme ne soit plus une cause majeure de mortalité et un obstacle pour le développement socio-économique du pays.
Toutefois, le Dr Sambou a tenu à indiquer que pour y arriver, il faudra que d’ici 2010, soit d’ici 24 mois, que les objectifs fixés soient atteints, à savoir entre autres, assurer la couverture totale des interventions prioritaires et réduire le poids en terme de mortalité et de morbidité du paludisme ; c’est-à-dire qu’elles soient réduites à 50 % au lieu du chiffre des 2000 souvent avancés. Ce qui va permettre d’ici 2015 de pouvoir appliquer une couverture universelle des interventions prioritaires en la maintenant au-delà de 80 %, de réduire de 75 % l’incidence du paludisme.
Le pays pourra ainsi mieux se classer parmi ceux qui sont dans une bonne voie pour l’élimination du paludisme. Le représentant de l’OMS s’est en outre réjoui de l’organisation de la grande coalition pour mener une lutte de front contre le paludisme au Sénégal. Un cartel qui regroupe le Pnlp, les districts sanitaires des régions et les partenaires de développement ainsi que les populations.
Il a dans ce sens invité le secteur privé et les communautés à déployer plus d’efforts pour la prévention et le traitement du paludisme à domicile. Il est nécessaire, selon toujours lui, que les capacités des cadres du niveau opérationnel soient renforcées pour une mise en œuvre optimales des politiques de prévention et de prise en charge du paludisme. Il a également souligné les progrès réalisés au Sénégal et l’engagement des décideurs à faire entrer le traitement du paludisme et les matériels imprégnés d’insecticides à domicile, les interventions à assises communautaires.
Evoquant le fardeau économique de la maladie en Afrique, il a cité l’exemple d’une étude récente de l’OMS et de l’université London School qui a révélé que le Pnb des pays africains au sud du Sahara aurait été plus élevé de 32 % en l’an 2000 si le paludisme avait été éliminé, depuis environ 35 ans. Cette même étude estime entre 3 milliards et 12 milliards de dollars par an qu’il faudra mobiliser pour le vaincre le paludisme dans le continent Africain.
Par ailleurs, la rencontre de Louga a permis aux acteurs d’élaborer une feuille de route visant à renforcer le dispositif de lutte, la prise en charge et la mise en place d’une synergie des actions des Ongs qui interviennent dans la lutte contre le paludisme.
Auparavant, une journée de mobilisation sociale s’est tenue dans le village de Kell Guèye primé dans le cadre de ses efforts de lutte contre l’insalubrité et le paludisme.
…Alerte sur un déficit criard de ressources humaines
Dans la région de Louga, il existe un médecin pour 25 000 habitants, un infirmier pour 15.000 habitants et une sage-femme pour 12.000 femmes en âge de procréer. Un écart qui est en deçà des normes fixées par l’OMS qui recommande 1 médecin pour 10.000 habitants, alors que pour 5000 habitants il faut un infirmier et une sage-femme est pour 3000 femmes en âge de procréer (15 à 49 ans). Rapporté à la situation sur le terrain il est aisé de constater le réel besoin en ressources humaines pour cette région pour lutter efficacement contre les maladies les plus courantes comme le paludisme.
Située dans l’axe nord du pays, la région de Louga vit dans un immense besoin de renforcement de ressources humaines sur le plan sanitaire. Dans cette région considérée, comme le fief des émigrés, le constat lié au déficit en spécialistes médicaux destinés et à une meilleure prise en charge des populations exposées aux nouvelles pathologies, est amer. En y regardant un peu plus clair, les spécialistes ont senti la nécessité de sonner l’alerte en soutenant que les agents de santé doivent être multipliés par deux, voire par trois pour combler le déficit du personnel de santé.
Toutefois en dépit du déficit en ressources humaines, le personnel sur place a pu renverser la tendance du paludisme qui avait causé l’année dernière la mort de plus de 2500 personnes. Mais aujourd’hui les statistiques disponibles de janvier à novembre 2008 font état de 31 824 cas de morbidité recensés avec 21 cas décès dont un enfant âgé de moins de 5 ans ainsi que des femmes enceintes.
Selon Bassirou Ndiaye, superviseur régional des soins de santé primaires, si les moyens suivent, les acquis pourront être maintenus.
Sud Quotidien
En effet, c’est à Louga capitale du Ndiambour située à 200 km de Dakar que la grande coalition des Ong de lutte contre le Paludisme, les autorités publiques et sanitaires locales et les responsables du Pnlp se sont réunies lundi dernier pour réfléchir sur les nouvelles stratégies à mettre en place en vue d’atteindre les objectifs fixés par la conférence d’Abuja quand les chefs d’Etats du continent dans une déclaration commune avaient décidé de tout faire pour venir à bout du paludisme sur le continent. C’est dans ce cadre que le Chef du programme de lutte contre le paludisme au Bureau de l’OMS au Sénégal, le Dr Bacary Sambou a lancé un vibrant appel et a tenu un langage de vérité en rappelant aux décideurs et acteurs l’échéance imminente pour atteindre les objectifs fixés dans la déclaration d’Abuja.
S’exprimant sur la question, le représentant de l’OMS a dit à tous les acteurs que la communauté internationale attend plus que les résultats obtenus aujourd’hui. En effet, selon lui, il est attendu du Sénégal que d’ici 2015 que le paludisme ne soit plus une cause majeure de mortalité et un obstacle pour le développement socio-économique du pays.
Toutefois, le Dr Sambou a tenu à indiquer que pour y arriver, il faudra que d’ici 2010, soit d’ici 24 mois, que les objectifs fixés soient atteints, à savoir entre autres, assurer la couverture totale des interventions prioritaires et réduire le poids en terme de mortalité et de morbidité du paludisme ; c’est-à-dire qu’elles soient réduites à 50 % au lieu du chiffre des 2000 souvent avancés. Ce qui va permettre d’ici 2015 de pouvoir appliquer une couverture universelle des interventions prioritaires en la maintenant au-delà de 80 %, de réduire de 75 % l’incidence du paludisme.
Le pays pourra ainsi mieux se classer parmi ceux qui sont dans une bonne voie pour l’élimination du paludisme. Le représentant de l’OMS s’est en outre réjoui de l’organisation de la grande coalition pour mener une lutte de front contre le paludisme au Sénégal. Un cartel qui regroupe le Pnlp, les districts sanitaires des régions et les partenaires de développement ainsi que les populations.
Il a dans ce sens invité le secteur privé et les communautés à déployer plus d’efforts pour la prévention et le traitement du paludisme à domicile. Il est nécessaire, selon toujours lui, que les capacités des cadres du niveau opérationnel soient renforcées pour une mise en œuvre optimales des politiques de prévention et de prise en charge du paludisme. Il a également souligné les progrès réalisés au Sénégal et l’engagement des décideurs à faire entrer le traitement du paludisme et les matériels imprégnés d’insecticides à domicile, les interventions à assises communautaires.
Evoquant le fardeau économique de la maladie en Afrique, il a cité l’exemple d’une étude récente de l’OMS et de l’université London School qui a révélé que le Pnb des pays africains au sud du Sahara aurait été plus élevé de 32 % en l’an 2000 si le paludisme avait été éliminé, depuis environ 35 ans. Cette même étude estime entre 3 milliards et 12 milliards de dollars par an qu’il faudra mobiliser pour le vaincre le paludisme dans le continent Africain.
Par ailleurs, la rencontre de Louga a permis aux acteurs d’élaborer une feuille de route visant à renforcer le dispositif de lutte, la prise en charge et la mise en place d’une synergie des actions des Ongs qui interviennent dans la lutte contre le paludisme.
Auparavant, une journée de mobilisation sociale s’est tenue dans le village de Kell Guèye primé dans le cadre de ses efforts de lutte contre l’insalubrité et le paludisme.
…Alerte sur un déficit criard de ressources humaines
Dans la région de Louga, il existe un médecin pour 25 000 habitants, un infirmier pour 15.000 habitants et une sage-femme pour 12.000 femmes en âge de procréer. Un écart qui est en deçà des normes fixées par l’OMS qui recommande 1 médecin pour 10.000 habitants, alors que pour 5000 habitants il faut un infirmier et une sage-femme est pour 3000 femmes en âge de procréer (15 à 49 ans). Rapporté à la situation sur le terrain il est aisé de constater le réel besoin en ressources humaines pour cette région pour lutter efficacement contre les maladies les plus courantes comme le paludisme.
Située dans l’axe nord du pays, la région de Louga vit dans un immense besoin de renforcement de ressources humaines sur le plan sanitaire. Dans cette région considérée, comme le fief des émigrés, le constat lié au déficit en spécialistes médicaux destinés et à une meilleure prise en charge des populations exposées aux nouvelles pathologies, est amer. En y regardant un peu plus clair, les spécialistes ont senti la nécessité de sonner l’alerte en soutenant que les agents de santé doivent être multipliés par deux, voire par trois pour combler le déficit du personnel de santé.
Toutefois en dépit du déficit en ressources humaines, le personnel sur place a pu renverser la tendance du paludisme qui avait causé l’année dernière la mort de plus de 2500 personnes. Mais aujourd’hui les statistiques disponibles de janvier à novembre 2008 font état de 31 824 cas de morbidité recensés avec 21 cas décès dont un enfant âgé de moins de 5 ans ainsi que des femmes enceintes.
Selon Bassirou Ndiaye, superviseur régional des soins de santé primaires, si les moyens suivent, les acquis pourront être maintenus.
Sud Quotidien