Une cinquantaine de représentants des services régionaux, d’organisations paysannes, d’Ong, d’experts et spécialistes des questions liées à la pauvreté ont réfléchi récemment dans le cadre d’un atelier de deux jours, tenu dans les locaux de la Chambre de commerce, sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour réduire davantage la pauvreté.
Le chef du service régional des statistiques, Bocar Kâ, a saisi cette occasion pour rappeler les nombreux efforts consentis par l’Etat pour respecter les ratios de répartition des dépenses publiques retenues dans le document de stratégie pour la croissance économique et la réduction de la pauvreté (Dsrp1), en vue de promouvoir un développement durable et favorable aux couches les plus démunies. Cependant, a-t-il précisé, le problème de l’efficacité des dépenses publiques pose toujours problème dans les secteurs de la santé et de l’éducation « si l’on sait que la qualité et la disponibilité des ressources humaines figurent en bonne place dans le lot des contraintes majeures qui empêchent la réalisation d’une croissance forte et inclusive ».
C’est dans ce contexte, a-t-il souligné, que le Sénégal a élaboré son second Dsrp en vue de réduire la pauvreté de moitié d’ici à l’horizon 2015 et atteindre les objectifs du millénaire pour le développement. Selon Bocar Kâ, l’Etat devra mettre en place, de manière soutenue, une politique économique et sociale qui permette de relever significativement les performances socio-économiques et de placer le pays sur un sentier de développement humain durable. Le consensus autour de cette stratégie fait apparaître la nécessité d’une mobilisation des décideurs politiques, des acteurs nationaux et des partenaires au développement pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion à travers l’établissement d’un lien étroit entre la réduction de la pauvreté, le progrès économique, la production et la consommation durables, l’équité du genre, le renforcement des capacités et la bonne gouvernance.
Parlant du profil de pauvreté, il a précisé qu’au niveau ménage, l’incidence de pauvreté est passée de 61,4% à 48,5% entre 1994 et 2002, correspondant à une baisse relative de 16%. « La pauvreté est plus répandue au sein des chefs de ménage dont le niveau d’instruction est le plus bas. L’incidence de la pauvreté augmente avec la taille du ménage. Même si la pauvreté, de manière générale, touche plus les femmes que les hommes, l’incidence de la pauvreté est plus faible parmi les ménages dirigés par une femme. Environ 56% des ménages dirigés par une personne du troisième âge sont touchés par la pauvreté dont ils contribuent à hauteur de 19% (alors que ces personnes du troisième âge ne représentent que 6% de la population) ».
Pour ce qui est des manifestations de la pauvreté, les séminaristes ont indiqué que le manque de moyens propres est un facteur déterminant dans la détérioration des conditions de vie qui aggrave les inégalités et mène, à terme, à l’extrême pauvreté. En l’absence d’une politique de ciblage et d’assistance de la puissance publique et sans une solidarité communautaire soutenue liée à la transformation des repères éthiques et culturels, cette dynamique conduit à une rupture des liens sociaux et à l’exclusion des couches les plus défavorisées. Cet état de fait pousse certains individus à certaines pratiques liées à la violence et à la délinquance, la mendicité, la violence faite aux enfants, au travail des enfants, à la prostitution ainsi qu’à la dégradation de l’environnement. Il a été indiqué aussi que les principaux signes de pauvreté identifiés par les populations sont la difficulté à se nourrir, le manque de travail, de soins, de logement décent. Pour cette raison, un appel a été lancé en direction de l’Etat « pour qu’il consacre davantage ses efforts dans les secteurs liés à l’emploi des jeunes, à la réduction des prix des denrées de première nécessité, à l’accès aux soins de santé de base et à l’éducation des enfants ».
Le Soleil
Le chef du service régional des statistiques, Bocar Kâ, a saisi cette occasion pour rappeler les nombreux efforts consentis par l’Etat pour respecter les ratios de répartition des dépenses publiques retenues dans le document de stratégie pour la croissance économique et la réduction de la pauvreté (Dsrp1), en vue de promouvoir un développement durable et favorable aux couches les plus démunies. Cependant, a-t-il précisé, le problème de l’efficacité des dépenses publiques pose toujours problème dans les secteurs de la santé et de l’éducation « si l’on sait que la qualité et la disponibilité des ressources humaines figurent en bonne place dans le lot des contraintes majeures qui empêchent la réalisation d’une croissance forte et inclusive ».
C’est dans ce contexte, a-t-il souligné, que le Sénégal a élaboré son second Dsrp en vue de réduire la pauvreté de moitié d’ici à l’horizon 2015 et atteindre les objectifs du millénaire pour le développement. Selon Bocar Kâ, l’Etat devra mettre en place, de manière soutenue, une politique économique et sociale qui permette de relever significativement les performances socio-économiques et de placer le pays sur un sentier de développement humain durable. Le consensus autour de cette stratégie fait apparaître la nécessité d’une mobilisation des décideurs politiques, des acteurs nationaux et des partenaires au développement pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion à travers l’établissement d’un lien étroit entre la réduction de la pauvreté, le progrès économique, la production et la consommation durables, l’équité du genre, le renforcement des capacités et la bonne gouvernance.
Parlant du profil de pauvreté, il a précisé qu’au niveau ménage, l’incidence de pauvreté est passée de 61,4% à 48,5% entre 1994 et 2002, correspondant à une baisse relative de 16%. « La pauvreté est plus répandue au sein des chefs de ménage dont le niveau d’instruction est le plus bas. L’incidence de la pauvreté augmente avec la taille du ménage. Même si la pauvreté, de manière générale, touche plus les femmes que les hommes, l’incidence de la pauvreté est plus faible parmi les ménages dirigés par une femme. Environ 56% des ménages dirigés par une personne du troisième âge sont touchés par la pauvreté dont ils contribuent à hauteur de 19% (alors que ces personnes du troisième âge ne représentent que 6% de la population) ».
Pour ce qui est des manifestations de la pauvreté, les séminaristes ont indiqué que le manque de moyens propres est un facteur déterminant dans la détérioration des conditions de vie qui aggrave les inégalités et mène, à terme, à l’extrême pauvreté. En l’absence d’une politique de ciblage et d’assistance de la puissance publique et sans une solidarité communautaire soutenue liée à la transformation des repères éthiques et culturels, cette dynamique conduit à une rupture des liens sociaux et à l’exclusion des couches les plus défavorisées. Cet état de fait pousse certains individus à certaines pratiques liées à la violence et à la délinquance, la mendicité, la violence faite aux enfants, au travail des enfants, à la prostitution ainsi qu’à la dégradation de l’environnement. Il a été indiqué aussi que les principaux signes de pauvreté identifiés par les populations sont la difficulté à se nourrir, le manque de travail, de soins, de logement décent. Pour cette raison, un appel a été lancé en direction de l’Etat « pour qu’il consacre davantage ses efforts dans les secteurs liés à l’emploi des jeunes, à la réduction des prix des denrées de première nécessité, à l’accès aux soins de santé de base et à l’éducation des enfants ».
Le Soleil