Si le palu était éliminé il y a 35 ans Les pays au sud du Sahara auraient un Pnb supérieur à 32% en 2000

Le paludisme tue chaque année plus d’un million de personnes à travers le monde. L’incidence de la maladie est tout aussi alarmante. Une étude récente réalisée par l’Oms, l’Université d’Harvard et la London School révèle que le Pib des pays au Sud du Sahara serait supérieur à 32 % si le paludisme était éliminé il y a 35 ans. « Une étude récente faite par l’Organisation mondiale de la santé, l’Université d’Harvard et de London School a révélé que le Pnb des pays africains au sud du Sahara aurait été plus élevé de 32% en l’an 2000, si le paludisme avait été éliminé il y a environ 35 ans », a annoncé le docteur Bakary Sambou de l’Oms.



DR PAPE MOUSSA THIOR, COORDONNATEUR DU PNLP : « Le vaccin en test permet de réduire de 50 % la morbidité chez les enfants de moins 5 ans »

Le recours au Test de diagnostic rapide (Tdr) dans la prise en charge du paludisme a connu un grand bond au Sénégal. Il est passé de 23% en octobre 2007 à 80% de nos jours. Ces données sont livrées par le coordonateur du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), Mamadou Thior qui a aussi soutenu que le vaccin contre le paludisme en test au Mali, au Malawi, au Mozambique permet de réduire de 50% la survenue de la morbidité chez les enfants de moins de 5 ans.

Est-ce qu’il y a une nette réduction de la mortalité et de la morbidité liées au paludisme au Sénégal ?

La mortalité et la morbidité sont deux indicateurs clés que nous avions mis dans notre plan stratégique. L’objectif visé, c’était leur baisse de 50% à l’horizon 2010 avec des références. Lorsque nous avons fait l’évaluation récemment, nous nous sommes rendus compte en 2006 que nous avions 1,5 million de cas, en 2007 on a eu 1 million de cas. Nous sommes en décembre 2008, nous ne devons pas dépasser 500.000 cas. Les tendances baissières constatées se confirment.

Quels sont vos axes prioritaires d’interventions ?

Les axes sont résumés dans la stratégie dénommée réduction accélérée de la mortalité et de la morbidité. Nous voulons mettre à l’échelle toutes les interventions à efficacité prouvée édictées par l’Oms, à savoir les moustiquaires imprégnées, les Tests de diagnostic rapide, la mise en place d’un outil de la vérification des données sur site, les aspersions intra-domiciliaires, pour démontrer que la baisse des indicateurs dans la lutte contre le paludisme est une réalité.

Est-ce que le Test de diagnostic rapide (Tdr) est ancré dans les protocoles de consultation ?

Nous avons introduit le Test de diagnostic rapide (Tdr) en octobre 2007. Aujourd’hui, le taux de Tdr est passé de 23% à 80%. Cela veut dire que les prestataires apprécient le test et l’exécutent. En santé publique, lorsqu’on atteint les 80 %, la couverture est bonne et acceptable. Donc, l’ensemble des infirmiers, des chefs de poste et des autres prestataires pratiquent le Tdr. Il reste à le vulgariser davantage au niveau des communautaires et des hôpitaux.

Où en est-on avec la recherche d’un vaccin contre le paludisme ?

La recherche est sur de bons rails. Actuellement, nous avons un candidat vaccin qui est testé au Mozambique, au Malawi, au Mali, il permet la réduction de plus de 50 % de la survenue de morbidité chez les enfants de moins de 5 ans. Nous pensons que c’est un espoir qui viendra s’ajouter aux autres activités de lutte contre le paludisme. Nous pensons que d’ici quelques années, ce vaccin sera disponible dans nos programmes de vaccination.

I.Sané
Le Soleil

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Programme National de Lutte contre le Paludisme


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